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Doit-on se sentir responsable du bonheur des autres ?

Il y a des tas de gens qui gravitent autour de toi.

Du coup, cela crée des relations de tout ordre. Amicales. Professionnelles. Familiales. Amoureuses. Simples. Complexes !

Indéniablement, tu as un impact sur toutes ces personnes. Dans une certaine mesure, tu as le pouvoir de contribuer à leur bonheur.

Le truc, c’est, est-ce que c’est ta responsabilité ?

Dois-tu te sentir responsable du bonheur des autres ?

 

Chacun son bonheur

Pour commencer à répondre à cette problématique, il faut déjà réaliser que chacun a une définition du bonheur différente.

Ces dernières semaines, j’ai demandé à plein de personnes ce qu’était le bonheur pour elles.

Un début de réponse récurrent a été «  Bin, un peu comme pour tout le monde j’imagine… »

S’en suivait une définition qui pouvait changer totalement d’un individu à l’autre !

Untel a besoin de confort, de richesse matérielle, de relation de couple stable et de vacances alors qu’untel aura besoin d’être en accord avec la nature, de respecter l’environnement, d’avoir des relations passionnelles et un travail à mi-temps.

On remarque aussi que, selon les milieux sociaux, on retrouve des trames générales… Trames auxquelles il faut associer une myriade de subtilités !

Bon, évidemment, je n’ai pas posé la question dans des conditions de test contrôlées ni à un échantillon suffisamment important pour en tirer des conclusions probantes.

Cependant, même à cette échelle, j’ai pu constater que la définition de bonheur est très subjective et que comprendre la notion de bonheur de son voisin n’est pas si évident !

Lorsqu’on considère le bonheur d’un autre, il est important de prendre en compte que la définition de cette personne n’est probablement pas la même que la tienne.

On ne peut pas considérer que le bonheur soit universel.

Il faut faire attention de ne pas attribuer aux autres ta propre perception du bonheur.

 

Comprendre l’autre

Si tu te demandes si tu dois te sentir responsable du bonheur des autres, il faut déjà être en mesure de définir ce que c’est que le bonheur pour ces personnes.

Peut-être que tu fais des sacrifices pour une personne alors que cela ne contribue même pas à son bonheur !

Peut-être que tu as l’impression de tout faire pour rendre cette personne heureuse alors qu’en fait, tu ne fais que des choses qui te rendraient heureux(se) toi ! Tu me suis ?

T ne peux pas contribuer délibérément au bonheur d’autrui si tu ne sais pas ce qui rend ces personnes heureuses. Autant en amour qu’en amitié que dans la famille et au travail !

En passant du temps avec quelqu’un, tu peux être capable de comprendre son système de valeur et de déterminer ce qui compte à ses yeux.

Attention toutefois de ne pas être hâtif et de faire l’amalgame avec ta propre vision !

Le moyen le plus clair d’identifier ce qui est important pour les autres est de les laisser s’exprimer.

Qui est mieux placé que soi-même pour parler de soi-même ?

Avant de passer au point suivant, il est à noter que certaines personnes restent très discrètes sur leur besoins, elles attendent que les autres fassent tout le travail d’interprétation.

Souvent ces personnes pensent qu’en n’exprimant pas leur besoins, elles font preuve d’abnégation et se montrent altruistes.

En fait, c’est plutôt le contraire : ne pas communiquer leurs besoins empêche les autres d’entrer en concordance avec elles. Elles se ferment à l’extérieur. C’est un comportement plutôt égoïste puisqu’il les isole des autres.

Dans le cas de ces personnes, tu ne peux pas faire grand-chose puisque c’est elles-mêmes qui s’auto-sabotent ! Personnellement, j’évite des relations trop approfondies avec ce genre d’hurluberlus.

Dans tous les cas, même si c’est parfois difficile, prends le temps de comprendre ce qui est important pour les autres.

En comprenant vos différences, tu éviteras de chasser des chimères et de te battre pour des causes qui ne servent personne.

Une fois que tu as identifié les besoins des autres, il est temps de reconnaître les tiens !

 

Tes besoins

Souvent, c’est ce point-là qui est le plus difficile à définir !

Connaître ses propres besoins est une tâche bien plus ardue qu’elle n’y paraît.

Dans cette section, tu remarqueras que je ne parle pas de définir ton bonheur mais tes besoins.

Ce que j’entends par besoins, ce sont toutes les choses qui sont inhérentes à ta paix intérieure. Toutes les choses qui te définissent en tant qu’individu. Tout ce qui compte vraiment pour toi.

C’est à partir de là que tu peux te situer par rapport aux autres.

Si tu n’arrives pas à identifier de quoi il s’agit pour toi, alors je t’encourage à stopper ta lecture, prendre un stylo et une feuille de papier et de te poser sérieusement la question.

Comment pourrais-tu prétendre à être responsable du bonheur des autres si tu ne sais même pas ce qui est important pour toi ?

Pour te donner une idée de type de réponse, pour moi c’est de vivre en harmonie avec mes croyances, d’avoir le courage d’agir en fonction de ce que je pense qui est juste. Rester tolérant envers les autres points de vue et les accepter même s’ils divergent des miens.

En fait, ma définition complète est bien plus longue que ça et je la partagerai dans un article à venir.

En tout cas, tu vois l’idée.

Quoi qu’il en soit c’est à toi seul(e) d’identifier tes besoins !

 

Toi et les autres

Maintenant que tu as identifié tes besoins et ceux des autres, il faut faire cohabiter le tout.

Est-ce que toutes ces visions sont compatibles ? Est-ce que les unes empiètent sur les autres ? Est-ce de l’égoïsme que de faire passer ses besoins avant ceux des autres ? Est-ce une bonne chose de faire passer les autres avant soi ?

Ça fait pas mal de réflexions dans l’air !

Heureusement, toutes les réponses découlent de quelques raisonnements assez simples.

Déjà, il faut définir la valeur que tu accordes à chaque relation. Est-ce que la relation en question prévaut sur tes propres besoins ? Qui est-ce que tu veux rendre heureux ?

Pour ma part, je pense que les relations qui sont les plus importantes pour moi n’empiètent pas sur mes propres besoins. Une relation qui implique trop de conflits internes envers mes propres valeurs est une relation insatisfaisante. Par conséquent, je devrais y mettre fin ou l’aborder différemment. Mais c’est juste mon point de vue !

Pense aussi à jeter un œil du côté de ton cercle social !

Ensuite, il faut faire la différence entre faire de simples concessions et bafouer ses valeurs.

Aller voir un film qui ne te plaît pas pour faire plaisir à l’autre est une concession. Devenir bureaucrate pour faire plaisir à l’autre alors que tu rêves d’être artiste, c’est se trahir soi-même !

Parfois la nuance est évidente, parfois elle est fugace.

« Vous n’êtes pas responsables de ce que les autres aimeraient que vous fassiez. Vous n’êtes pas responsable de ne pas être celui qu’ils voudraient que vous soyez : c’est leur erreur, pas la vôtre. » Richard Feynman, prix Nobel de physique en 1965

D’un côté, je pense que faire des concessions pour contribuer au bonheur des autres est une bonne chose. Cela permet de renforcer les liens en reconnaissant et en donnant de l’importance aux différences qui existent dans la relation.

De l’autre côté, je pense que trahir ses propres besoins pour rendre quelqu’un d’autre heureux est une mauvaise attitude. Une relation saine ne devrait pas impliquer un conflit de valeurs personnelles.

De mon point de vue, le bonheur est quelque chose qui se partage. Si le bonheur d’une personne va à l’encontre du bonheur d’une autre, alors la relation n’est pas viable.  Il faut y mettre un terme ou l’aborder sous un autre angle.

Parfois les compromis peuvent être satisfaisants, parfois non.

Tu es la personne la plus à même de déterminer si ces compromis sont acceptables ou si tu te voiles la face !

De plus, tu ne peux pas plaire à tout le monde. Choisis avec soin les gens avec qui tu veux partager ta vie (ou une partie).

Enfin, en faisant tout ton possible pour être en paix avec toi-même, tu contribues aussi au bonheur des autres.

C’est un peu la version philosophique de la main invisible d’Adam Smith : toute action orientée par l’intérêt personnel peut contribuer au bien-être de tous.

Si tu es heureux(se), tu répandras ce bonheur d’une manière ou d’une autre autour de toi.

Assume-toi complètement et sois libre de contribuer au bonheur d’autrui.

 

Ne te laisse pas noyer dans le devoir de satisfaire les autres.

Identifie les besoins de chacun.

Identifie tes propres besoins.

Sois conscient(e) que chaque situation et chaque instant est unique.

Trouve ta place dans l’équation.

Et même si tu n’es pas responsable du bonheur des autres :

Tu peux décider à chaque instant d’y contribuer !


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