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#BN4. Le prix à payer pour être heureux

Si pour toi le bonheur, c’est des papillons dans le ventre, des licornes et des arcs-en-ciel en permanence, tu te plantes royalement.

Le bonheur, c’est (juste) un profond sentiment d’acceptation du réel. Bon, dit comme ça, c’est un peu brutal, lis la suite…

Et le réel, parfois, ça pique.

Si tu fais l’autruche quand un sentiment négatif surgit pour prétendre qu’il n’existe pas, tu fais fausse route.

En d’autres termes, le bonheur, ce n’est pas un état de béatitude continu où tout se passe pour le mieux dans le meilleur des mondes.

C’est un état d’acceptation totale de ce qui se passe, même quand ce qui se passe te paraît nazbroquissime.

L’objectif de cet article, c’est que tu réalises que le bonheur n’est pas toujours tout rose, que ton bonheur a un prix et que tu choisisses si tu es prêt(e) à le payer. Ok, ça fait plusieurs objectifs.

On va commencer par secouer certaines perceptions mielleuses et abracadabrantes qui sont globalement admises.

Puis on va parler du prix à payer pour être heureux.

Et on mettra tout ça en perspective avec ta position personnelle dans l’équation.

Enfin, bien sûr, on ponctuera le tout avec quelques exercices pour que tu aies des résultats concrets. Parce que c’est ce qui compte le plus finalement.

 

Mieli-Mielo au pays des guimauves

Le bonheur, ce n’est pas le plaisir.

Et bouffer de la pâte à tartiner, ce n’est pas le début du bonheur.

Le bonheur, ce n’est pas la positivité.

Et ta pote qui sourit tout le temps, même quand elle est triste, elle n’est pas forcément heureuse. Et elle doit avoir de graves soucis psychologiques d’ailleurs.

Le bonheur, ce n’est pas baisser tes attentes pour te satisfaire de ce que tu as.

Et tous les shadou et autres fakirs ne sont pas nécessairement plus heureux que toi.

Bon… avant que tout le monde se mette en colère et ferme son navigateur en crachant de la fumée par les oreilles :

Certes, dans une certaine mesure, le plaisir, la positivité et la baisse de tes attentes peuvent contribuer à ton bonheur.

En revanche, si tu amalgames ton bonheur à ces trois aspects, tu loupes l’essentiel.

Le plaisir, la positivité et la baisse de tes attentes, ce sont des réactions à des conséquences extérieures.

Le bonheur, ce n’est pas quelque chose qui s’obtient de l’extérieur, mais quelque chose qui existe en toi. Même si ça sonne cliché, c’est comme ça !

La plupart des philosophes sont bien d’accord là-dessus… le truc qu’ils oublient, c’est que même si le bonheur est à l’intérieur, il est bigrement ardu à trouver !

Dans ces conditions-là, être heureux, ça se passe aussi quand tu apprends la mort d’un proche ou que tu manges du riz blanc sans aucune saveur.

C’est méga-difficile pour la plupart des individus sur cette planète.

Pourquoi ? Parce qu’on a peur de mourir. Mais on y reviendra plus tard, bien plus tard…

Le bonheur recherché par l’Eudémonisme, ce n’est même pas clairement défini, ni perceptible. Ah bin on est bien là !

Alors, en attendant l’illumination, on utilise des raccourcis pour être heureux.

 

Le prix à payer

Un moyen de ressentir une durabilité dans le bonheur, c’est de sentir que l’on contrôle son existence.

Bien sûr, c’est une illusion.

L’autre moyen est d’accepter ce qui advient, c’est le lâcher-prise.

Que la plupart des gens interprètent n’importe comment selon moi…

Même si ces deux perceptions semblent contradictoires, elles peuvent cohabiter et créer un bonheur profond et (assez) stable.

Dans cet article, on va se focaliser sur le contrôle. Dans le prochain #BN, on se focalisera sur le lâcher-prise.

Prendre le contrôle de sa vie, ça permet de ne pas se sentir balloter comme une feuille de chêne en proie au vent froid de l’automne.

Alors, comment on prend le contrôle de sa vie ?

Il se trouve que j’ai écrit toute une série sur le sujet : les #PC.

Oh bin dis donc ! Bin ! Olala ! C’est fou dis-donc. On dirait même que tu as fait exprès ! Olala. Dis-donc ! Hoho !

Regarde donc ça sous cet angle : si tu ne sais pas ce que tu veux faire de ta vie, tu n’as aucun contrôle dessus.

Du moment que tu as envie d’accomplir certaines choses qui ont du sens pour toi : #BN3

Oh ! Hoho ! Bin… bin dis-donc ! Hoho, on dirait que là aussi tu as fait exprès ! Dis-donc !

…ça te donne l’illusion que ta vie a un sens. Nuance.

À partir de là, tu peux dédicacer ta vie à cette poursuite. Et oublier que tu vas mourir.

Le sens que tu donnes à ta vie, c’est un ultra-divertissement pascalien en somme.

Tu te fixes donc des objectifs. Les poursuivre te rend heureux. Les atteindre aussi. Et tu dois t’en créer de nouveaux lorsqu’ils sont atteints sinon tu perds le sens ta vie.

Bienvenue dans la bouboucle du développement personnel.

Certains te diront aussi que tu ne peux pas perdre le sens de ta vie… c’est juste qu’ils déterminent des sens plus génériques – vivre simplement, découvrir le monde – plutôt que des objectifs atteignables.

C’est exactement le même principe cognitif.

En tout cas, c’est une manière de vivre qui fonctionne et qui peut rendre heureux à certaines conditions.

C’est là qu’entre en jeu le lâcher-prise !

Et toi, tu te situes où dans tout ça ?

 

Toi

Écoute bien ça : peu importe le sens que tu donnes à ta vie, tu as plus de chance d’être heureux(se) si tu lui en donnes un.

L’objectif, c’est que dans l’instant présent, tu aies la sensation d’être en accord avec le sens que tu as choisi.

Tu auras tout le temps par la suite de te rendre compte que c’est n’importe quoi. Que c’est juste un divertissement.

Prenons un exemple tout simple : tu es gros, tu veux perdre 50kg.

Évidemment, ce n’est peut-être pas le sens le plus important de ta vie mais ça peut prendre beaucoup de place et gâcher l’existence de certains.

Que ce soit conscient ou pas, imaginons que ton objectif soit de perdre du poids.

Si tu continues de manger comme quatre en alternant Macdo et pizzas, tu te complais dans ton mal-être. Et tu te consoles en mangeant comme quatre en alternant Macdo et pizzas.

En revanche, si tu commences à manger des légumes et faire du sport, tu te rapproches de ton objectif. Et ça, ça te procure du bonheur, la sensation que tu contrôles ta vie.

Alors pourquoi la plupart des gens ne font pas ce qui les rendrait heureux ?

Hein ?

Le prix.

LE PRIX.

LE PRIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIX !!!

Pourquoi est-ce que je mangerais des légumes et ferais du sport ? C’est fatiguant, puis ça fait trois jours que j’ai commencé et j’ai même pas perdu un kilo. Je préfère les miam-miam-burgers !

Les médias te font croire aux formules magiques pour atteindre tes objectifs, colle-toi des électrodes sur le bidon et tu auras des abdos de rêves, achète un ticket de loto et dis au-revoir à ton patron, envoie un texto surtaxé et ton ex va te tomber dans les bras.

Ils enlèvent l’essentiel de l’existence : le prix à payer.

Si tu veux trouver un emploi ce qui est une idée de *flâflûh* soit dit au passage ne te contente pas d’aller pointer au Pôle Emploi. Paye le prix.

Quand j’étais étudiant, j’ai fait un stage en entreprise, dans une entreprise où une dizaine d’étudiants avaient fait leurs stages avant moi.

J’ai bossé plus de 80 heures par semaine, pour des kopecks – dont 35h en deux jours à un moment donné – j’ai proposé d’aider encore plus, de contribuer au développement de l’entreprise, de proposer des idées.

Résultat, cette entreprise a parlé de moi et j’ai eu plusieurs propositions d’emplois avant même de terminer mes études.

À ce moment, je voulais un travail : j’ai payé le prix.

Je ne dis pas ça pour te montrer à quel point je suis trop balèze, je te dis ça pour te montrer qu’on n’a rien sans rien.

La question la plus importante que tu peux te poser après avoir déterminé ce que tu veux faire de ta vie, c’est :

Est-ce que tu es prêt à payer le prix pour avoir ce que tu veux ?

Tu ne seras pas champion du monde de boxe si tu ne t’entraînes que deux fois par semaine.

Tu ne seras pas une rockstar si tu joues de la gratte un weekend sur deux.

Tu ne seras pas un brillant avocat si tu n’es pas prêt à passer 80 heures par semaine dans tes dossiers.

Tu ne seras pas un(e) excellent(e) père/mère de famille si tu ne vois tes enfants qu’une fois par mois.

Tu ne seras pas riche si tu ne lis pas cet article : comment gagner beaucoup d’argent. Bon, là j’exagère.

L’autre aspect de tout ça, c’est de ne pas trop t’attacher aux résultats.

La prochaine fois, on va parler du lâcher-prise, ça va bombarder ton slibox.

En attendant, je te laisse avec une poignée d’exercices. Bon chanss comme on dit.

 

Exercices

1. Sors ton carnet. Ce devrait être un réflexe maintenant !

2. Reprends tes réponses du #BN3 et ajoutes-y quelques objectifs qui te font envie. Peu importe ce que c’est.

Si tu trouves que c’est cool de gagner 10000€ par mois, n’écoute pas ceux qui te disent que l’argent, c’est le mal. Si tu veux être peintre, n’écoute pas ceux qui te disent que c’est pas un vrai métier et que tu ne gagneras pas ta vie comme ça.

Re-check le #BN2 au besoin. Ta vie, c’est pas celle d’un autre.

3. Réfléchis au prix à payer pour avoir le style de vie qui te convient ou atteindre tes objectifs.

Pour t’y aider, regarde des gens qui ont déjà eu les résultats que tu cherches à atteindre (ou des résultats similaires) et renseigne-toi sur ce que ça leur a coûté.

4. Si le prix est trop élevé pour toi : motive-toi davantage ou change d’objectif, de toute façon, ces derniers sont arbitraires.

5. Si tu ne peux pas abandonner certains objectifs parce que tu aurais l’impression de te trahir toi-même : poursuis-les malgré la difficulté tout en faisant de ton mieux. On parlera de ça dans un prochain #BN.

6. Prends l’habitude d’agir dans le sens de ce qui te semble important dans ta vie. C’est le chemin du bonheur. Il n’y a pas d’arrivée. Juste la mort.

Pour reprendre notre exemple de la perte de tes 50kg : ce qui te rend heureux(se), ce n’est pas de faire 50kg de moins, c’est d’être en train de perdre tes 50kg. Une fois que ton objectif sera atteint, trouves-en un autre. Par exemple être plus musclé(e). Puis un autre. Par exemple devenir prof de fitness. Etc…

Ou suis des objectifs intemporels du genre « vivre sans me presser » ou « rencontrer des gens ». Même principe.

7. Laisse tomber tes attentes, n’attache pas ton bonheur à tes résultats, sinon tu seras accroc à la réussite et ça va te bouffer le cerveau, lâche prise.

Ok, je sais que j’ai abordé au moins cinq fois le lâcher-prise

On va en parler dans à peu près 15 jours, en attendant, abonne-toi à la newsletter juste là-dessous pour être tenu au courant.

Profite à fond. Easylife.


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