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Le sommeil polyphasique | Réponses aux questions

Salut mes choupinets,

Comme je reçois à bloc de questions sur le sujet, je poste aujourd’hui un article pour éclaircir certains points concernant le sommeil polyphasique. Le tout sous forme de question-réponse.

 

  • Quel est l’impact sur la santé de ce type de sommeil ? Est-ce que c’est dangereux ? Y-a-t-il des risques de carence ?

Déjà, il est important de préciser qu’un sommeil polyphasique n’est pas associé à un manque de sommeil. Même si le nombre d’heures ensommeillé est moins grand, le dormeur polyphasique n’en est pas plus fatigué pour autant.

Le principe consiste simplement à atteindre la phase de sommeil paradoxal très rapidement pour optimiser la récupération de l’organisme. Un dormeur polyphasique reçoit environ autant de sommeil paradoxal par jour qu’un dormeur monophasique.

La différence majeure est que le dormeur polyphasique passe beaucoup moins de temps dans les autres phases du sommeil que sont la somnolence, le sommeil léger et le sommeil profond.

Ensuite, de mon point de vue, la réponse à ces questions n’est pas nécessaire pour commencer : évidemment que ça comporte des risques de modifier radicalement sa façon de dormir ! Si on se contente de lire une étude comme quoi ça peut être dangereux, on se retrouve à ne rien faire et à rester planqué derrière des excuses.

Je me suis donc lancé dans l’expérience sans connaître l’impact que ça pouvait avoir sur ma santé, à vrai dire ça n’a que peu d’importance à mes yeux : la seule chose qui compte c’est que si je me sens trop mal, j’arrêterai simplement.

En tout cas, il n’existe pour l’instant aucune étude contrôlée publiée à ce propos. On ne connaît donc pas l’impact sur le long terme. Cependant, il existe de nombreuses personnes qui témoignent avoir suivi un rythme de sommeil polyphasique Überman (6 phases de sommeil chacune inférieure à 30 minutes par jour) pendant des périodes de plusieurs mois en gardant une très bonne santé. Personnellement je ne sais pas combien de temps je vais continuer, peut-être seulement 10 jours peut-être le double, peut-être deux mois, on verra bien.

Je pense que la meilleure réponse à toutes ces questions est de vivre l’expérience soi-même. Évidemment, tout le monde n’a pas ce genre de désir. Mais la perspective de vivre un truc aussi hallucinant vaut largement le coup pour moi en tout cas !

 

  • Est-ce que c’est adapté aux personnes qui ont un emploi avec des horaires fixes ?

Oui, c’est possible. Il y a des cas de personnes qui vivent un RDSPPUM (Rythme De Sommeil PolyPhasique ÜberMan) et qui ont des horaires de boulot traditionnels. Il faut simplement planifier ses heures de sommeil pendant les pauses et éviter de les manquer.

C’est aussi fortement encouragé d’expliquer votre mode de sommeil à vos supérieurs. Vous n’avez pas à vous en cacher, ce n’est pas une tare !

Pour deux personnes qui ont des horaires fixes, disons 8h par jour, l’une polyphasique, l’autre monophasique. L’avantage de celle en RDSPPUM, c’est qu’elle a encore 13h d’éveil à faire ce qu’elle veut par jour ! Par rapport à elle, la personne avec un rythme monophasique qui fait des nuits de 8h n’a que 8h de libre.

 

  • Quel impact si on manque des siestes ?  Le système est-il vraiment contraignant ?

Pareil que pour les risques : il n’y a pas d’étude sur le sujet, seulement des témoignages. Et ceux-ci diffèrent d’une personne à l’autre.

D’après les dire de certains, le fait de sauter une sieste bouleverse leur cycle et il est difficile de s’en remettre alors que d’autres sautent librement des siestes et les compensent en en ajoutant quand ils le peuvent sans que cela n’altère leur état.

Le système est donc contraignant à la base pour s’habituer au rythme, ensuite tout dépend de vous et de votre capacité d’adaptation.

Dès que je me sentirai à l’aise, je sauterai délibérément des siestes pour tester ce point.

Un de mes objectifs est d’être complètement libre de l’heure de ma sieste : être capable de m’endormir en quelques minutes à n’importe quel moment et me réveiller 20 minutes plus tard frais comme un gardon. Je vous tiens au courant !

 

  • Que faire de tout ce temps, on risque de s’ennuyer ?

Si vous trouvez le temps de vous ennuyer… c’est que vous êtes une personne ennuyeuse. Il y a toujours des choses à faire, toujours ! La faculté de prendre du plaisir à découvrir le monde et toute sa richesse est une compétence précieuse, à chérir et à développer.

« Les gens s’ennuient parce qu’ils ont rendu leur vie trop petite pour leur esprit. »
Steve Pavlina

Vous pouvez utiliser ce temps pour avancer votre travail la nuit ou tôt le matin si vous bossez de chez vous, ainsi, vous pouvez profiter du soleil et des gens qui sont importants pour vous pendant la journée.
Vous pouvez avoir du temps pour développer une passion comme la musique, le dessin ou les bilboquets.
Vous pouvez consacrer ce temps à la lecture, à apprendre une nouvelle langue, à du divertissement.

Évidemment si c’est pour regarder la télé, ça ne vaut peut-être pas le coup mais heureusement, vous pouvez rendre votre vie plus intéressante que ça si vous le souhaitez  !

 

  • Est-ce que c’est compatible avec une activité physique ?

Celle-la, je me l’étais posée ! Même si je n’avais pas cherché de réponse en l’absence d’étude scientifique sur le sujet et avec ma théorie du : on verra bien.

Une fois de plus les témoignages de personnes ayant déjà expérimenté la méthode sont partagés. Certains disent que c’est trop épuisant physiquement d’entretenir un entrainement physique alors que d’autres ont ajouté à leur routine Überman quotidienne des exercices physiques, parfois assez intenses même.

Pour l’instant, je ne me sens absolument pas de faire du sport, car même si je me sens bien, mon corps n’est pas au top de ses capacités et je ne veux pas prendre de risque de blessure ou d’épuisement. Bref, quand je m’y mettrai, je vous tiendrai au courant !

édit : Bon, après deux semaines d’adaptation, je peux faire du sport tant que ce n’est pas trop intense. Il vaut mieux le faire en début de phase pour que le rythme cardiaque ait le temps de redescendre avant le coucher. 

 

  • En conclusion

Une dernière note sur le bien-fondé de notre cher sommeil monophasique que la plupart des gens considèrent « naturel ». En vrai beaucoup d’espèces animales ont un sommeil polyphasique et selon Wikipédia, « il semble avoir été courant dans l’espèce humaine, au moins sous la forme biphasique (deux périodes), avant l’ère industrielle et la généralisation de l’éclairage continu ».

« Ce n’est pas parce que beaucoup de personnes disent la même chose qu’elles ont raison »
Moi-même, auto-citation power !

Soit dit en passant, il existe plusieurs types de sommeils polyphasiques, Überman n’en est qu’une forme.

Léonard de Vinci et Thomas Edison étaient des dormeurs polyphasiques.

Ah, et aussi, méfiez-vous de ce que vous lisez sur internet. Certaines personnes avancent des choses sans le moindre fondement et défendent leur point de vue bec et ongles. En vrai, il n’y a qu’un moyen de vérifier vraiment les sources et c’est d’expérimenter soi-même, d’avoir le courage (ou la stupidité) de vivre pleinement.

Pour ma part, tout ce que j’écris sur ce blog n’engage que moi et ma propre responsabilité. Je ne détiens aucune vérité si ce n’est ma vérité propre.

Et voilà un exemple d’application immédiate du RDSPPUM : je me suis dit que j’allais faire cet article hier soir vers 19h, et le voilà terminé maintenant. Il est 3h55 ! Si je dormais, et que j’avais un boulot, il m’aurait fallu environ deux jours supplémentaires pour sortir cet article !

Je suis encore en phase de découverte et je suis conscient que ma perception est susceptible de changer prochainement mais pour l’instant je suis sacrément enthousiaste !

Suivez mes humeurs avec mon journal de bord.

Bisous boule de neige


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