^ Damien au Cambodge, pleindetrucs.fr

Mon financement pour mener cette vie-là

Souvent, on me demande où j’ai trouvé l’argent pour mener la vie que je mène.

Dans cet article, je vais expliquer ça.

L’objectif, c’est de te montrer une manière de se financer pour sortir de la « vie normale ».

D’abord en phase de salariat.

Puis en phase d’entreprenariat.

Tu es bien entendu libre de l’appliquer ou non.

 

1. Le salariat

En 2010, au mois de Mars, je termine mes études (BAC S puis licence en arts-lettres-langues et enfin concepteur de jeux vidéo).

Pas le temps de chercher un travail, on me propose du boulot dès la semaine qui suit mon dernier diplôme.

Je plonge dans la vie normale.

Pendant environ 2 ans et demi, je suis employé.

J’ai un salaire moyen, disons 1500€.

Ce qui fait 1500 x 12 = 18000€ par an.

Pendant cette même période (2 ans et demi donc), je mets environ 30000€ de côté.

C’est-à-dire que je dépense en moyenne 6000€ par an. Soit 500€ par mois.

Dans cette première partie d’article, je vais te décrire comment.

 

1.a. Diminuer mes besoins matériels

Je ne regarde pas la télé. Pas les infos, pas les jeux télévisés, pas le sport, pas les films, pas les séries, pas les pubs. Je regarde tout de même des films et des séries sur mon pc, biatch.

Je t’invite d’ailleurs à lire cet article de mon compère Hervé pour voir comment les pubs te défoncent le cerveau.

Je n’ai rien à faire d’avoir un super téléphone. Je n’ai rien à faire d’avoir un super canapé en cuir. Je n’ai rien à faire d’avoir une super garde-robe.

J’ai juste une maison sympa (en colloc) et une bagnole un peu classe (BMW que je me suis payée au bout de deux ans). Je me débarrasserai d’ailleurs de cette dernière juste avant de me lancer dans l’entreprenariat.

Ce qu’il faut bien comprendre, c’est qu’en aucun cas, ce n’est une privation.

Si je ne m’achète pas des gadgets derniers cris et des habits pour suivre les modes, ce n’est pas un effort du tout.

Je n’en ai juste absolument rien à cirer.

J’ai personnellement réalisé que ces choses-là ne m’apportaient qu’une micro-satisfaction au moment de l’achat puis m’encombraient la plupart du temps.

En revanche, je dépense mon argent dans les voyages.

Tous les ans, je prends toutes mes vacances au même moment : hors saison pendant quatre semaines et je pars dans un coin du monde qui m’intrigue.

Je pense que les expériences m’enrichissent bien davantage que les possessions matérielles.

Des années plus tard, j’ai appris que ça s’appelait être minimaliste.

C’est juste mon point de vue.

Pour un prix équivalent, je trouve que c’est bien plus intéressant de passer plusieurs jours dans les gorges du saut du tigre en Chine accompagné de locaux et de globetrotters de toute la planète qu’être posé sur mon beau canapé en cuir face à mon écran plat.

 

1.b. Repenser mon quotidien

Quelles dépenses m’apportent beaucoup de satisfaction ?

Est-ce que je préfère sortir au bar avec des potes et boire une bière à 5€ ou est-ce que je préfère inviter 15 personnes à ma colloc pour faire une soirée poker et avoir les bières à une fraction de ce prix ?

Est-ce que je préfère vivre à proximité de mon lieu de travail et m’éviter des trajets longs chaque matin et soir ou est-ce que je préfère passer 2h dans ma voiture chaque jour et payer le prix en essence ?

Est-ce que je préfère vivre en centre-ville seul dans un petit logement pour plus de 500€ ou habiter dans une grande colloc (maison et jardin) un peu à l’écart de la ville avec des gens que j’apprécie pour moins de 350€ ?

Ce genre de choix influence considérablement à la fois les finances personnelles mais aussi le degré de satisfaction de l’individu.

Je suis persuadé que ça vaut le coup de s’y pencher un instant.

Mon pote Christopher pose la question suivante : Qu’est-ce que tu ferais si tout était possible ? À lire.

Pour ma part, penser à tout ça m’a permis d’économiser environ 30000€ en deux ans et demi et surtout de réaliser ce qui m’apporte du bonheur et de la satisfaction.

Fin 2012, je prends pleinement conscience que travailler pour quelqu’un pendant l’essentiel de mes journées ne me convient pas.

Je veux créer moi-même des choses, je veux voyager davantage, je veux me sentir plus libre.

Je quitte mon boulot.

Je me lance dans l’entreprenariat.

 

2. L’entreprenariat

Avec l’un de mes anciens patrons, je crée une société.

Rapidement, je me rends compte qu’avoir une société n’offre pas plus de liberté que d’être employé.

Au lieu de dépendre des patrons, on dépend des clients, des deadlines, des employés, des impôts, etc…

Petit à petit, je cherche une formule plus libre.

Je trouve mon bonheur avec le concept de mini entreprise. Ce n’est pas (à ma connaissance) un concept qui existe vraiment, c’est juste moi qui appelle ça comme ça ! En gros : une entreprise de la taille d’une personne avec le moins de responsabilités légales possibles (pas d’employés, régime d’autoentrepreneur, pas de locaux, etc…)

Dans l’entreprenariat, que ce soit pour une société ou une « mini entreprise », l’argent ne tombe pas tout cuit à la fin du mois.

Le travail fourni implique la hauteur du revenu. C’est une bonne chose : si je fais quelque chose d’exceptionnel, j’aurai davantage d’argent.

Contrairement au salariat où peu importe la qualité du travail fourni, la somme reçue sera sensiblement la même.

Un risque à prendre en compte tout de même dans l’entreprenariat, c’est de ne pas être payé du tout.

Heureusement pour la première année de création d’entreprise, il existe des aides de l’état : exonération partielle d’impôts, financements, ce qui rend l’aventure beaucoup plus accessible.

Mes rentrées d’argent deviennent donc beaucoup plus variables.

En trois ans, j’arrive à mettre 30000€ supplémentaires de côté.

Voilà la deuxième partie de l’article où je te présente comment je me suis débrouillé.

 

2.a. Les compétences personnelles

Quand tu dépends principalement de toi-même pour gagner ta vie et pas d’un patron, tu développes tes compétences à un point que tu n’aurais jamais envisagé auparavant.

Tu t’enrichis considérablement en savoirs et en expériences.

Tu apprends à te vendre. Tu apprends que l’argent n’est pas un dû mais une récompense pour ce que tu es capable d’offrir aux autres.

Les gens ne t’achètent pas des choses ou des services pour que tu gagnes de l’argent, ils les achètent pour améliorer leur vie.

De la même manière, tu réalises que tu ne produis pas des choses pour gagner ta vie mais pour améliorer celle des autres.

Je ne crée pas des sites internet pour gagner de l’argent mais pour aider mes clients à faire passer leur message.

Je n’ai pas écrit « La Danse de l’Air » pour gagner de l’argent mais pour aider mes lecteurs à dépasser les blocages psychologiques induits par la société et confronter librement leurs croyances limitantes.

Bien sûr, je fais tout ça pour gagner ma vie également.

Cependant l’argent est une résultante du travail que j’ai fourni.

Je « mérite » telle ou telle somme parce qu’elle correspond au bien ou au service que j’ai créé.

De la même manière, quelle que soit l’activité que tu exerces, tu mérites une rétribution pour cela.

Quand tu es employé(e), celle-ci est déterminée par ton employeur : elle détermine la valeur du travail que tu fournis pour t’attribuer un salaire sur lequel elle pourra se faire une marge.

Quand tu es entrepreneur(e), ta rétribution dépend de toi et des biens ou services que tu proposes.

Lyvia illustre cette idée et secoue bien comme il faut le monde du travail dans cet articleVraiment intéressant.

 

2.b. Mon mode de vie

Au-delà des rentrées d’argent, le mode de vie induit des dépenses associées.

Concrètement, en tant qu’entrepreneur, j’ai connu beaucoup de mois difficiles. Lire 0€ pour le mois et piocher dans mes réserves.

Pourtant, j’ai fait énormément de choses et je dépense avec allégresse 300€ dans un saut en parachute au-dessus des volcans du Chili ou 150€ pour deux heures de plongée aux Galápagos.

Il est aussi intéressant de noter que vivre dans certains pays est à la fois une expérience formidable et un moyen de faire des économies considérables.

Un mois complet, logé dans une guest-house en allant au restaurant quasiment tous les jours au Cambodge coûte environ 300€. Un mois complet, riche en activités (excursions en 4×4, descente en VTT, spectacle en tout genre, bateau sur le Titicaca, etc…) de voyage en Bolivie coûte environ 300€ également.

Autrement dit, il me suffit de vendre un site internet à 600€ (net) pour vivre 2 mois d’aventure dans ces pays-là ! Et un autre à 450€ pour faire un saut en parachute et plonger avec des requins marteaux.

Tout le reste est de l’économie.

 

2.c. Investir

Enfin, l’argent passif (sur un compte) ne sert pas à grand-chose. C’est pourquoi j’ai investi une partie de mes économies dans de l’immobilier (avec un prêt court sur 6 ans) pour avoir des revenus passifs.

Cet argent devient donc actif. Dans mon cas à hauteur de 5,3% par an environ.

Même si je ne travaille pas, je gagne plus de 500€ par mois grâce à cet investissement.

Il me suffit de répéter l’opération pour augmenter ce revenu.

 

Pour résumer tout ça, je n’ai pas eu un métier extraordinairement bien payé, je n’ai pas touché d’héritage, je n’ai pas gagné au loto, je ne roule pas sur l’or.

J’ai juste réfléchi à quels étaient mes vrais besoins, mes vraies envies.

Je ne dépense pas mon argent dans des choses qui ne m’apportent pas une véritable valeur dans mon quotidien.

Je préfère investir dans des expériences et sur moi-même que sur ma panoplie.

Je préfère être plutôt qu’avoir.

Je préfère que les choses que j’ai soient utiles à mon être.

C’est comme ça que je finance mon mode de vie.

C’est génial.

Ce n’est peut-être pas adapté à tout le monde.

Certains aimeront se dire que pour eux ce n’est pas possible parce que « ceci » ou parce que « cela ». Un prêt immobilier trop élevé, des enfants, des obligations, etc…

Et dans ce cas, ils seront incapables de mener cette vie-là.

Vivre ses rêves n’est pas une voie pour tout le monde.

Et comme le dit papy Henri Ford :

« Que vous pensiez en être capable ou pas : dans les deux cas, vous avez raison. »

 


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