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#PC7. Le niveau 1

Le niveau 1, c’est la base.

C’est l’ensemble des compétences qui me semblent nécessaires pour ne pas dépendre totalement de votre environnement.

À partir du niveau 1, vous avez le bagage technique pour prendre votre vie en main.

Ça ne veut pas dire que vous serez plus heureux pour autant. Ça veut simplement dire qu’à partir du niveau 1, vous arrêtez de subir votre existence et vous pouvez créer votre propre aventure. Et ça, c’est le début du bonheur biatch !

Donc le niveau 1, c’est un niveau que j’ai inventé histoire de vous donner un référentiel où vous pouvez évaluer ce que vous avez appris dans la série des #PC.

Voyez-ça comme une checklist de compétences à maîtriser.

Et vu que le fait de lister des compétences, ça ne va pas vous dire grand-chose, je vais traduire l’expression de celles-ci en situations réelles.

Par exemple, au lieu de dire « être téméraire », je vais dire « avoir combattu un tyrannosaure rex à mains nues ».

Bon… heureusement, la témérité ne fait pas partie des compétences du niveau 1.

L’objectif de cet article, c’est de vous permettre de vous situer par rapport à ce niveau.

Note pour les pleurnicheurs : Bien sûr, il s’agit d’un niveau subjectif, ce n’est pas un jugement absolu de valeurs : simplement une liste de choses qui me semblent déterminantes dans votre capacité à contrôler votre existence. 

Voyez où vous en êtes.

 

1. Tenir une habitude 30 jours

C’est le minimum. Vous reconnaîtrez ici un aspect que l’on a déjà abordé : la discipline. À laquelle on peut ajouter une touche d’indépendance parce qu’il n’y aura pas forcément quelqu’un pour vous tenir la main.

Sans discipline, vous ne pourrez probablement jamais réaliser quoi que ce soit de consistant.

Aucun grand projet ne se réalise en une après-midi. Ni en une semaine d’ailleurs.

Et ceux qui arrivent à réaliser de grandes choses en si peu de temps ont travaillé pendant des années pour en être capables.

Mon petit cousin, Picasso, disait un truc du genre :

« Faire ce crobard m’a pris 5 minutes mais j’ai dû apprendre pendant 30 ans pour pouvoir le faire. »

Ça c’est de la discipline, de la consistance. Bien joué zinc !

Et 30 jours, c’est vraiment un minimum.

Vous ne créerez pas votre business en un mois. Vous ne ferez pas le tour du monde en 15 jours. Vous n’apprendrez pas le piano en trois heures.

Voici des exemples de cas concrets où vous pouvez évaluer votre discipline :

  • Aller au moins une fois par semaine et de votre propre chef dans un club (de sport, d’échecs, sandwich, etc…) pendant un an sans jamais – ou presque – louper un entraînement
  • Faire des pompes chaque jour aux mêmes horaires pendant un mois, peu importe la quantité
  • Écrire quotidiennement (que ce soit pour le plaisir, pour rédiger un devoir, un mémoire ou une thèse…)
  • Suivre un rythme de sommeil polyphasique pendant au moins un mois. Spécial dédicace.

Bref, tout ce qui implique de répéter une action qui demande un certain effort pendant plus de 30 jours.

Auto-évaluez-vous sur 10 points. 10, vous êtes ultra persévérant. 0, vous n’avez aucune consistance. Soyez honnêtes envers vous-même.

 

2. Être balèze dans un domaine

Si vous voulez vous balader dans la vie, cela implique que vous ayez au moins une compétence de haute valeur que vous pouvez utiliser comme levier.

Peu importe la compétence, il faut que vous la maîtrisiez et que vous puissiez en faire un argument de change.

L’exemple le plus évident est la spécialisation scolaire. Si vous avez fini vos études de médecine, vous avez une grosse compétence à utiliser. Idem si vous êtes garagiste, prof de yoga ou avocat.

Ça peut aussi être une compétence que vous avez développée par vous-même : comme le chant, le dessin, ou n’importe quel métier d’ailleurs.

Par exemple : je vends régulièrement des sites internet (réponse à une demande) et j’ai appris à en faire sur le net (domaine de compétence) avec des tutos. Entraînement : 8 à 10h par jour dans mon coin pendant un bon gros mois. Discipline ?

Pour atteindre le niveau 1, il faut que vous maîtrisiez un domaine de compétence pour lequel il y a de la demande.

Voilà quelques exemples :

  • Vous êtes prof de danse
  • Vous êtes comptable
  • Vous savez démonter et remonter un moteur de moto
  • Vous parlez couramment français, anglais, espagnol, italien et molambaquais
  • Etc…

Bref : vous maîtrisez un truc que les gens veulent.

Auto-évaluez-vous. Sur 10. Vous avez compris le principe.

 

3. Affronter les conversations cruciales

Vous aurez beau être archi-compétent(e) dans n’importe quel domaine, si vous n’arrivez pas à faire face aux discussions qui peuvent avoir le plus d’impact dans votre vie, ça ne vous mènera pas loin sur la voie de l’indépendance.

Que ce soit pour trouver votre chemin au milieu d’une grande ville bondée dans un pays d’Asie du sud-est, demander un congé à votre patron ou inviter à sortir une personne qui vous plaît, parler aux gens quand cela est nécessaire est une compétence primordiale.

Certains me diront qu’on peut très bien s’en sortir sans. Losers !

Et bien sûr qu’on peut s’en sortir sans ! On peut passer sa vie sans affronter volontairement une conversation importante et essayer de se faire entraîner le moins souvent possible dans des échanges de ce genre.

Mais là on parle du niveau 1 : être libre d’aborder qui vous avez envie sur le sujet que vous avez envie, quand vous en avez envie, ne pas subir vos rencontres et vos discussions comme un pantin.

Ça ne veut pas dire que vous devez systématiquement avoir des conversations cruciales avec tous les gens que vous croisez, seulement que vous en êtes capable.

Quelques exemples :

  • Si vous êtes célibataire, être capable d’aborder quelqu’un qui vous plaît et l’inviter à sortir. Ça ne veut pas dire que vous devez l’épouser… juste que vous soyez capable de lui parler et d’enchaîner avec une conversation !
  • Si vous êtes en couple, être capable d’exprimer clairement à l’autre ce que vous ressentez quand quelque chose dans votre relation vous trouble depuis un certain temps.
  • Être capable d’entamer une conversation avec une personne qui vous intimide parce qu’elle pourrait avoir un impact sur votre quotidien : un client qui pourrait vous rapporter de l’argent, un expert qui pourrait vous aider à développer votre activité, votre patron pour avoir un congé, votre papa pour abandonner vos études d’ingénieur et devenir danseur(se) classique…
  • Être capable d’intégrer un groupe de personnes que vous ne connaissez pas pendant un évènement (soirée, meeting, rassemblement…) et rester dans ce groupe plus d’une heure.

Avoir une conversation cruciale, c’est probablement l’un des points du niveau 1 qui demande le plus de courage.

L’objectif est que vous soyez capable d’avoir les conversations qui peuvent avoir une grande influence dans votre vie.

Et pour ça, il faut que vous vous familiarisiez avec cette peur intense, cette vulnérabilité qui vous étreint le cœur juste avant de vous risquer dans un échange que vous ne contrôlez pas du tout. Vous pouvez être rejeté, détruit… enfin… vous en avez l’impression ! Tremblez mortels !

Le truc, c’est que ce coup de flip ne s’en va jamais vraiment. C’est juste qu’à un moment, vous vous dîtes que vous le connaissez… et vous constatez que vous avez survécu.

J’ai eu des centaines de conversations cruciales. Que ce soit pour quitter mon boulot, développer mes activités, contacter des clients, expliquer mes choix à mes proches, rencontrer des gens. J’ai vexé des tas de personnes, je me suis disputé, je me suis fait ignorer, rejeter, insulter même, je me suis fait des alliés, des amis. J’ai appris énormément de choses. J’ai embrassé ma peur. J’ai survécu.

En ayant ces discussions importantes, vous allez améliorer votre réponse émotionnelle, votre expression orale, votre langage corporel, votre compréhension des autres.

Pour évaluer votre niveau sur ce point, confrontez-vous à une conversation de ce type aujourd’hui (ou demain si vous lisez ça avant de vous coucher !) et jugez de votre capacité à exprimer clairement votre opinion. Faites-le, vraiment, de votre propre chef, ne croyez pas que vous en êtes capable parce que vous l’avez déjà fait « un jour », c’est peut-être l’autre qui vous avait entraîné dans cette discussion !

Notez-vous sur 10.

 

4. Acceptez votre unicité

C’est simple : le chemin vers la vie dont vous avez envie est unique. C’est le vôtre, pas celui de quelqu’un d’autre. Ça vous rappelle quelque-chose ?

Partant de cette constatation, en vivant votre propre aventure, il y aura des moments où vos aspirations divergeront de celles des autres.

Ne vous laissez pas arrêter par ce détail !

Une des prisons qui pue le plus du *clafitérol bourbon furax* est la pression des pairs.

Par exemple si votre bande de potes veut devenir architecte dans le limousin et que vous voulez être dresseur de bidets en Autriche, il faut faire un choix.

Quel que soit ce choix, ce n’est ni bien ni mal. Vous pouvez suivre les copains si vous en avez envie.

En tout cas, pour atteindre le niveau 1, il faut faire le choix d’écouter votre propre idéal et de le suivre.

Ça ne veut pas dire ignorer les désirs de votre entourage, ça veut dire faire primer les vôtres, quitte à parfois faire des compromis. Certains peuvent appeler ça de l’égoïsme.

Votre identité, assumez-là à tous les niveaux :

  • Soyez capable de refuser une invitation à une soirée, une sortie ou une demande de service, de travail supplémentaire sans vous justifier outre-mesure. Par exemple avec un simple « Désolé, je ne vais pas venir/le faire. » Bim ! Posage de *canelonouilles*
  • Pendant une soirée, tous vos amis font un truc et vous pensez que c’est naze : ne le faites pas. Fumer, boire, prendre un risque, etc…
  • Vous êtes intéressé par un sujet et vous ne connaissez personne que ça stimule : commencez à approfondir vos connaissances à ce propos par vous-même. Allez dans un club de curling, prenez un cours de chant, allez dans un festival de bridge, etc…
  • Vous voulez faire une activité et personne de votre connaissance n’est partant : faites-là quand même. Allez dans ce nouveau restau, allez voir ce film au ciné, allez sauter en parachute, etc…

Ce point demande un peu de pratique. Mais rien d’insurmontable.

Si vous avez perdu votre faculté à penser par vous-même et que l’essentiel de vos activités se passent en autopilote avec les mêmes personnes depuis le collège, ça va être un peu plus dur.  Idem si vous vous êtes retrouvé à faire votre métier parce que vous avez suivi vos potes de l’époque. Dans ces cas-là, on se réveille, on se met une petite claque au popotin, on relit le #PC4 et on commence à vivre sa propre vie, parce que personne ne va la vivre à votre place.

Note sur 10. Suite.

 

5. Petite liste de choses à valider

Et pour valider ce niveau 1, voilà un petit florilège de choses qu’il faut être capable de faire en plus de tout ça :

  • Pouvoir organiser une sortie entre amis de plus de six personnes. Organisation, leadership.
  • Faire une rando de 10km dans la montagne. Santé, endurance.
  • Avoir eu au moins une relation de couple. Relation, séduction.
  • Être parti au moins un mois à l’étranger. Ouverture d’esprit.
  • Être allé seul pendant au moins deux jours et de votre propre chef dans un endroit où vous ne connaissez personne. Indépendance, adaptabilité.

Évaluez-vous sur 10. Deux points par point, easy.

 

Et voilà pour le niveau 1. Pour l’atteindre, il faut que vous ayez un minimum de 8 points dans chaque partie de l’article.

À partir de là, on passe aux choses sérieuses.

Une fois que vous savez faire tous ces trucs, vous allez pouvoir passer le turbo.

Le niveau 1, c’est surtout le niveau du réveil : vous avez le pouvoir de construire votre vie idéale. Ce n’est pas un niveau particulièrement spirituel ou difficile à atteindre. Ce sont les fondations pour passer à la suite.

Vous pouvez voir ça comme ça :

Un lion dans la savane, il peut se balader tranquillement.

Une souris, si elle se balade tranquillement dans la savane, elle se fait bouffer.

Le niveau 1, c’est l’ensemble des compétences pour devenir un lion dans la jungle urbaine.

Ça vous donne une longueur d’avance pour être tranquille.

À ce niveau-là, vous n’êtes plus à la merci de votre environnement.

Vous n’avez plus à vous cacher, suivre, et subir pour survivre.

Vous marchez tête haute, le vent dans votre crinière, d’un pas puissant bien ancré dans le sol, prêt à écrire votre propre histoire.

Une fois que vous serez un lion, il sera temps de réveiller le dragon.

Ça va barder.

Bienvenue dans le nouveau monde.

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