^ Journal de bord de pleindetrucs.fr

Le sommeil polyphasique | Journal de bord – Jours 31 à 53

Howdy !

Voilà le billet qui vient ponctuer mon aventure insolite de 53 jours qui consistait à ne dormir que 2h quotidiennement.

Tu peux retrouver toutes les étapes ici !

Ça fait maintenant un peu plus de deux mois que l’expérience s’est terminée. Elle aura duré du 27 février au 21 avril 2014, la veille de mon anniversaire.

Je n’ai pas publié de détails sur mon journal de bord pour les 22 derniers jours et tu comprendras pourquoi en lisant la suite. Voici tout de même un petit feedback de cette période et de l’ensemble de mon odyssée du sommeil !

 

Ce que ça m’a apporté

D’abord, une toute nouvelle perception de la vie et du monde ; et je pèse mes mots.

Le sommeil polyphasique Überman m’a fait découvrir des sensations que je n’avais jamais envisagées auparavant.

Essaye d’imaginer que le concept de temps soit complètement chamboulé, le jour et la nuit ne rythment plus ta vie. On quitte le rythme de sommeil circadien (basé par rapport au soleil) pour être dans un stade d’éveil quasi permanent.

On a l’impression que les gens « hibernent » chaque nuit.

Le temps s’allonge considérablement. On vit davantage dans une même durée de temps.

Tout est remis en question !

La vie se décompose en mini-périodes d’un peu moins de 4h.

Les repères temporels sont brouillés. Difficile de déterminer à quel moment telle ou telle action a été faite. On se souvient simplement qu’elle est passée, sans pouvoir clairement identifier quand.

Malgré cette imprécision, les pensées sont particulièrement limpides. Quand on dort de manière monophasique (une seule fois par jour), il y a une légère brume qui voile les pensées, il faut se reconnecter chaque matin. Comme si on débranchait complétement notre cerveau pour plusieurs heures avant de le remettre en marche. En sommeil polyphasique, cette sensation disparaît. Il s’en traduit une grande lucidité et un bien-être profond. On voit l’univers d’un autre œil.

Les rêves sont plus intenses, plus fréquents et on s’en rappelle mieux. À noter la présence de rêves lucides : la sensation d’être éveillé dans un rêve et de pouvoir y faire tout ce qu’on veut, c’est magique !

Tout ce temps supplémentaire offre aussi une place pour une productivité accrue. Même lorsque la sensation de fatigue est présente, le travail accompli quotidiennement peut être considérable !

 

Pourquoi j’ai arrêté ?

À cause de l’instabilité de ma situation pendant les dernières semaines. Clairement.

Quand j’ai commencé le sommeil polyphasique Überman, j’habitais au Maroc et je travaillais sur un projet pour lequel je pouvais avancer à mon rythme. Travailler la nuit était même un avantage car je gagnais en productivité. Mes amis sur place étaient au courant de mes expériences et j’avais l’autonomie nécessaire et leur soutien pour mener cette expérience.

À mon retour en France, ça a été une autre paire de manches. N’ayant pas de logement à mon arrivée, j’ai habité chez ma famille et chez des amis. Ça a été particulièrement difficile de caler mon rythme de sommeil sur celui des autres. Mes changements de domiciles répétés et les modifications de rythme incessantes ont fait que j’ai accumulé beaucoup de fatigue.

Je me souviens par exemple d’avoir dû dormir dans les herbes en montagne lors d’une balade avec des amis !

J’ai donc dû arrêter l’expérience.

Cette période a été très mouvementée. Tu peux d’ailleurs constater qu’après mon billet sur les jours 16 à 30, je n’ai pas posté d’article pendant presque un mois !

 

Quelques conseils si tu veux essayer !

Déjà sois préparé(e) : c’est difficile !

Il faut une grande rigueur pour passer les premiers jours qui sont assez terribles.

Ensuite, il faut gérer le décalage social. Accepter d’être en marge de la société.

Il faut aussi avoir une vie suffisamment pleine pour ne jamais s’ennuyer.

Prends en compte tes contraintes professionnelles. Elles peuvent potentiellement t’empêcher de vivre cette aventure ! Tu peux toujours envisager de quitter ton boulot.

Une des choses les plus importantes, c’est qu’il faut que tu aies une bonne raison d’essayer le sommeil polyphasique Überman ! Une bonne raison pour toi, tout du moins. C’est cette motivation qui va te permettre de passer les étapes difficiles.

L’environnement est un autre élément essentiel à la réussite de l’expérience. Il faut que tu sois dans un cadre qui te permette d’être relaxé(e). Il faut aussi manger sainement pour rester équilibré avec si peu de sommeil.

Je déconseille fortement l’expérience aux personnes en période de stress !

 

Le mot de la fin

Cette expérience a été formidable de mon point de vue.

Elle m’a offert une nouvelle perception du temps et de la manière de l’utiliser.

J’ai appris la force incroyable du mental sur le corps.

Je sais aussi à présent que pour réussir à maintenir le rythme, il faut évoluer dans un environnement stable, agréable et détendu.

J’espère que partager cette expérience avec toi aura éveillé ta curiosité.

Note de Novembre 2014 : Je publierai prochainement un article avec plein de conseils pour ceux qui veulent commencer, pensez à suivre la page Facebook pour être tenus au courant !

En tout cas, pour ma part, je recommencerai le sommeil polyphasique Überman avec plaisir !

Merci à tous ceux qui m’ont soutenu dans cette drôle d’expérience 🙂


Reste en contact :