« QUOOOOOOOI ? Tu veux quitter ton boulot ??? Mais t’es MALADE ? »
« Ok, ok… Calm down baby love… j’ai deux mots à te dire. »
Quand tu commences à planifier tes projets d’indépendance, le premier challenge, c’est de rallier ton entourage à ta cause.
Parce que ton entourage, si t’es comme moi, c’est probablement ce qu’il y a de plus précieux dans ta vie.
Et que tu veux le meilleur pour ces personnes. Et surtout pas leur faire peur ou les blesser.
Donc si t’as le projet de quitter ton boulot et de lancer ton propre business un de ces jours, j’ai une bonne nouvelle parce que je vais te montrer comment parler de tes projets d’indépendance à ton entourage.
Go !
Tout d’abord, la raison principale pour laquelle on appréhende de parler de nos projets « hors-normes » à nos proches, c’est parce qu’on a l’impression qu’ils ne pourraient pas comprendre/accepter.
Mais ça… c’est une excuse pourrave ^^
Je le sais, je suis passé par là ! Et tu vas vite voir pourquoi je dis ça.
Avec mes quatre-vingt-dix milliards d’idées à la seconde, je suis quelqu’un d’assez coton à suivre ! Et pour expliquer à mes proches des trucs du genre :
- Je vais quitter mon CDI,
- me débarrasser de 90% de mes affaires,
- aller vivre à l’autre bout du monde,
- gagner plus de 5000€ par mois
- dormir 2h par jour
- créer des business online
- écrire un livre
- acheter une dizaine d’appartements
- investir dans les crypto-monnaies
Et d’autres excentricité du genre… ça demande de faire face à certaines… disons… légères incompréhensions passagères. Héhé !
Et évidemment, quand j’ai commencé à avoir ces embryons d’idées dans ma tête, ça me faisait flipper d’en parler.
Je me disais des choses du genre : « Ils vont penser que tu pètes un câble ! Que tu fous ta vie en l’air. C’est trop différent de leur mode de vie, ils vont jamais comprendre ça… »
Et ça, bien sûr, c’était MES pensées limitantes.
Donc, j’ai fait le truc qui me paraissait le plus naturel à ce moment donné… tout faire dans mon coin comme un warrior, à contre-courant, à 200 à l’heure. Biatch !
J’ai quitté mon boulot en un mois. J’ai créé ma boîte. Je suis parti vivre à l’étranger (au Cambodge).
Certains de mes potes ont VRAIMENT pensé que je pétais un câble. D’autres ont cru que c’était une passade, un trip passager de jeunesse. Et ma famille ne comprennait pas exactement ce qu’il se passait (« Hein, il a quitté son CDI ??? »).
Et tu veux que je te dise… y aller tout seul comme un berserker, c’est pas la meilleure option.
Pourquoi ?
Parce que c’est ÉPUISANT.
C’est possible, mais c’est épuisant.
Et il m’a fallu un an et demi pour aller me poser en face de ma famille et de mes amis et faire ce que j’aurais dû faire bien plus tôt…
Et grâce à ça, à l’heure actuelle : je me sens enfin SOUTENU.
Non seulement ils ont compris ma démarche mais en plus, ils me soutiennent dedans.
C’est un sentiment exceptionnel !
Parce qu’être seul, à contre-courant, ça attaque ton moral et ton énergie.
Mais dès que t’as un petit groupe de personnes – les personnes qui comptent le plus pour toi – qui te soutiennent dans ce que tu fais, le courant devient beaucoup moins fort… et tu avances vers tes objectifs beaucoup plus rapidement !
Donc aujourd’hui, je vais partager avec toi les fruits de mes apprentissages, pour que tu amorces ta nouvelle vie d’indépendant(e) dans des conditions de soutiens, de respect et de compréhension.
Plus tôt dans cet article, je te disais que la raison principale pour laquelle on appréhende de parler de nos projets « hors-normes » à nos proches, c’est parce qu’on a l’impression qu’ils ne pourraient pas les comprendre ou les accepter.
Et dans une certaine mesure, c’est pas faux.
Parce que sans EXPLICATIONS, c’est fort possible qu’ils ne comprennent pas ce que tu veux faire.
Un exemple concret : tu veux quitter ton boulot.
Ton entourage peut ne pas comprendre POURQUOI tu veux quitter ton boulot : c’est un « bon » boulot, ça paye plutôt bien, c’est stable. Pourquoi tu voudrais quitter ce boulot ? Des tas de gens se mettraient en quatre pour avoir la même chance que toi.
Donc, ça ne leur semble pas compréhensible.
Et résultat : ils s’inquiètent. Ils ont PEUR pour toi. Parce que ça leur fait peur À EUX.
C’est aussi simple que ça.
Et c’est de là que naît l’incompréhension.
Donc si tu arrives en face de tes proches et que tu leur balances un truc du genre :
« Hey, les loulous, je vais partir vivre à l’autre bout de la planète. À bientôt, gros bisous ! »
Il y a des chances qu’ils ne comprennent pas immédiatement tes intentions…
Et pourtant, c’est ce que la plupart des gens font, moi y compris.
On construit une idée assez précise de ce qu’on veut dans notre esprit, puis une fois qu’elle est formée, ça nous semble difficile d’en parler aux autres.
La raison ?
Accroche-toi à ton slip Jeanine :
LE CHEMINEMENT.
Lorsque tu envisages de présenter tes projets d’indépendance à ton entourage, il leur manque TOUT LE CHEMINEMENT jusqu’à ton idée qui a pris forme.
Comment t’en es arrivé à cette idée saugrenue de quitter ton boulot/créer ton business/élever un koala ?
Qu’est-ce qui s’est passé dans ta tête ?
Ça t’est pas venu du jour au lendemain. Ça fait peut-être des semaines ou des mois que t’y penses. T’as pesé 100 fois le pour et le contre.
Et tu voudrais que EUX comprennent immédiatement ?
Pas moyen !
C’est pas possible. C’est des humains, comme nous.
Et en plus de gérer l’information (« Il/Elle va quitter son boulot. »), il faut aussi qu’ils gèrent leur PEUR de ce que cette information leur procure (« Omagod, il va se retrouver à la rue, sans argent et on va tous vivre sous un pont, chopper le choléra et mourriiiiiiiir ! Naaaaaan ! Dis-moi que c’est pas vrai Brandon. Dis-le moi ! Bouhouhou ! »).
Donc, simplement leur parler de ton projet, c’est loin d’être suffisant.
Et pour que ton entourage comprenne et te soutienne dans ta démarche d’indépendance (ou tout autre projet non-conformiste du genre), ça va te demander une étape supplémentaire :
Prendre le temps de leur expliquer ta démarche.
Leur FAIRE COMPRENDRE pourquoi tu veux faire ça.
Avec les mêmes raisons qui te motivent TOI à faire ce que tu veux faire.
Parce que ces gens – ces gens qui t’aiment – ils veulent juste être certains que tu es en sécurité.
Et ils veulent aussi comprendre COMMENT tu comptes gagner ta vie avec tes projets. Parce qu’ils flippent.
Donc prendre le temps de leur exposer tes réflexions les plus profondes et les plus sincères concernant tes ambitions, c’est ÇA qui va faire le lien entre leur monde actuel et ce vers quoi tu te diriges.
Pas leur exposer les fait, froidement et sans explications, en espérant qu’ils accueillent l’idée à bras ouverts.
Et même s’ils ne sont pas entièrement d’accord avec toi, au moins ils te comprendront.
Et cette compréhension, ça te donnera une toute nouvelle FORCE pour avancer dans tes projets !
Une force précieuse. Non seulement sur le plan psychologique, mais aussi sur le plan émotionnel.
D’ailleurs, au moment même où j’écris ces lignes, ça réveille en moi un souvenir marquant de mon passé.
Ça s’est passé il y a quelques années. J’étais chez mes parents, on était assis autour de la grande table en bois massif de leur salle à manger, au début du printemps.
À cette époque, ils ne savaient pas encore exactement qu’est-ce que j’étais en train de faire avec mes nouveaux business et mes voyages dans tous les sens (ils étaient encore en train de se remettre du fait que j’ai quitté mon CDI et ils commençaient à constater que je m’en sortais plutôt bien financièrement sans ça !).
Je me lançais dans des projets très distants de leurs vie quotidienne depuis plusieurs mois sans forcément leur expliquer ma véritable VISION.
Ça faisait plus d’un an que je vivais à l’étranger, et en rentrant en France, j’ai réalisé qu’il était temps que je me reconnecte avec eux concernant mon avenir professionnel.
Et je me retrouvais à leur table, assis dans un climat solennel.
C’est à ce moment qu’a eu lieu une longue et émouvante conversation à cœur ouvert. Je leur ai expliqué…
Mon sentiment d’être un zombie dans mon ancien boulot…
Le fait de me pas vouloir subir la même routine pour les 40 prochaines années…
Mon envie de découvrir le monde…
Les opportunités de créer des business sur internet…
Ma vision que le travail était une transaction de valeur plutôt qu’une transaction de temps dans un bureau…
Ma stratégie bien ficelée pour gagner ma vie…
Mes doutes sur la retraite que les gens de ma génération n’auront peut-être jamais…
Mes projets immobiliers…
Et plein de trucs auxquels j’avais longuement réfléchis dans ma tête mais n’avais jamais pris le temps de leur détailler.
C’est le moment où dans leurs yeux, leur fils avec ses projets extravagants et idéalistes est devenu un entrepreneur qui sait où il va et qui contrôle la situation.
Et c’est depuis ce jour-là que j’ai ressenti leur soutien à un tout autre niveau.
Même s’ils ont une vision de la vie et du travail qui ne correspond pas exactement à la mienne…
…Je sais qu’ils me soutiennent.
Et la conversation s’est terminée à peu près comme ça :
« – Mais est-ce que tu es sûr que c’est ce que tu veux faire de ta vie ? Tu es sûr que ça va marcher au moins ?
– J’en sais rien. Mais je vais essayer de tout mon cœur parce que je pense que c’est un projet de vie qui en vaut la peine… J’espère que vous me comprenez… »
Il y a eu moment de silence. Ils ont marqué une pause, ils se sont regardés, puis ils ont plongé leur regard dans le mien et ils m’ont répondu avec une compassion incroyable :
« – C’est loin de ce qu’on connaît mais ça a l’air d’être très important pour toi. Et même si tes choix sont différent des nôtres… on te comprend. »
J’ai chialé.
Ils ont chialé.
Tout le monde à chialé.
On s’est fait des câlins.
Et quelques mois plus tard, mes business décollaient de plus en plus et j’achetais mon premier appartement.
Et aujourd’hui, malgré tous les hauts et les bas, non seulement j’ai construit en partie cette vie dont je rêvais, mais en plus…
…J’ai le soutien des gens qui comptent le plus pour moi.
Parce que j’ai eu des conversations de ce genre avec toutes celles et ceux qui sont une part importante de ma vie.
Non seulement mes parents, mais aussi ma copine, mes meilleurs amis (sans qui ce blog ne serait pas ce qu’il est) et le reste de ma famille.
Et j’ai appris que la communication ouverte, sincère et empathique est le meilleur moyen de se connecter aux autres.
Parce qu’en exprimant ce qui nous touche au plus profond de nous, avec patience, respect et compassion, les autres peuvent être touchés à leur tour.
Et quelle que soit leur vision originale du monde, si on prend le temps de leur expliquer la notre, sans menacer leurs propres paradigmes, et même s’ils ne partagent pas nécessairement nos points de vues, les gens ont la faculté de tout comprendre.
Et faire comprendre tes projets d’indépendance à ton entourage, ce n’est pas une limitation. C’est juste une étape.
Une étape sur ta route vers la liberté.
Une étape que tu peux franchir dès aujourd’hui.
Et comme rien ne remplace l’action, je t’invite à prendre ton courage à deux mains et à EXPLIQUER clairement aux gens qui comptent le plus pour toi POURQUOI tu veux être indépendant, et COMMENT tu vas gagner ta vie avec ça (et subvenir à leurs besoins s’il s’agit de ta famille).
Sans chercher à les « convaincre » que tu as raison.
Simplement pour qu’ils comprennent ce qui se passe dans ton esprit.
Et qu’ils soient rassurés.
Évidemment, ça demande du courage de s’ouvrir comme ça et de partager ses projets. Parce qu’on s’expose. Parce qu’on est vulnérable à cet instant.
Mais c’est là que la connexion se renforce.
Et c’est comme ça qu’on avance le plus : en faisant ce qui nous challenge.
Et s’ils ne comprennent pas du premier coup, inutile de se braquer, la patience sera ton meilleur atout.
Tes désirs d’indépendance chamboulent leur perception du monde, accepte que ce nouveau paradigme prenne un certain temps à être assimilé !
Alors quand tu auras eu cette conversation et que ta femme/ton mari/ton père/ta mère/ton meilleur pote/ton koala domestique te regardera avec un mélange d’amour, de soutien et d’admiration pour ce que tu veux entreprendre, tu repenseras à cet article et tu te diras… « Woaw ! Ça valait un milliard de fois le coup. »
Il y a un temps pour rugir et foncer.
Et il y a un temps pour partager et se comprendre.
Je te souhaite un max de réussite dans tes projets, quels qu’ils soient, et je te dis à bientôt pour de nouvelles aventures.
► Damien
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Bonjour Damien,
J’adore cet article qui résonne fort. Je vais trouver un moyen (le courage) de partager ce que je vis avec les miens (mes parents) afin d’avancer bien plus sereinement sur ce chemin de liberté et aussi j’imagine libérer une parole, ce qui créera à n’en pas douter un précédent pour que les choses se disent bien plus facilement (pour moi mais aussi pour ceux qui m’entourent, je pense à mes neveux et nièce dont je constate comme il leurs est difficile de dire leur projet de peur de blesser). Peut-être que dans un premier temps, cela se fera par écrit (sans l’envoyer). Comme pour un voyage, une étape après l’autre. Non pas par manque de courage, mais pour permettre à la parole d’être la plus proche possible du cœur et toucher à cette vulnérabilité dont tu parles qui fais tellement peur et qui est pourtant une des clefs (pour moi) d’une relation authentique.
Heureuse de voir que ça va pour toi. Au plaisir. Et merci pour cet article qui je l’espère aidera de nombreux et nombreuses de tes lecteurs et lectrices à dire leur « vérité ». Bises
Yes Sybille !
Belle énergie, comme d’hab 😉
Et merci pour ton message et ton partage qui résonne aussi !
J’espère que tout va bien pour toi 🙂
À très vite
Salut Damien,
Merci pour ce nouvel article !
Donc en gros si j’ai bien compris (n’hésites pas à préciser si c’est pas le cas) tu as quitté ton boulot sans en parler à tes proches et tu gagnais déjà bien ta vie avec ton/tes nouveaux projets avant d’en discuter avec eux c’est ça ?
C’est chouette parce que ça te permet d’avoir des arguments à avancer, dont une bonne partie liée à la sécurité (OK il a pété un câble à balancer son CDI mais il gagne bien sa vie).
Du coup mieux vaut avoir bien ficelé son truc et être sur le bon chemin, avec des preuves concrètes à avancer (tiens, regarde mon relevé de compte !) pour faire passer la pilule et expliquer le cheminement ?
Parce que bon là quand tu sors des « je me sens pas bien dans mon boulot, ça me rend pas heureux » c’est « roh mais t’as un CDI c’est super, tout le monde n’en n’a pas autant » ou « faut chercher un autre boulot » (l’idée de génie, j’y avais pas pensé avant que vous m’en parliez !^^), etc.
En attendant, une approche peut-être de distiller de ci de là dans les conversations qu’on trouve que le « process de vie » qu’on nous vend et que beaucoup appliquent, ben on trouve que c’est pas forcément le top, qu’on voit telle personne faire tel truc, telle autre faire autre chose, des trucs différents, histoire de planter une petite graine et de voir si ça germe.
Comme tu le dis :
« Tes désirs d’indépendance chamboulent leur perception du monde, accepte que ce nouveau paradigme prenne un certain temps à être assimilé ! »
En tous les cas, bel article, beau partage, bravo 🙂
@+
Avec plaisir Marine !
Pour les précisions par rapport à « tu as quitté ton boulot sans en parler à tes proches et tu gagnais déjà bien ta vie avec ton/tes nouveaux projets avant d’en discuter avec eux c’est ça ? »
Pas exactement ^^ Ils étaient au courant que je quittais mon boulot, mais je ne leur avais pas expliqué en détail ce que c’était mon plan : comment je comptais gagner ma vie sans être employé !!!
Et effectivement, j’ai eu cette discussion après avoir gagné des (bons) revenus avec mes premiers business.
Si c’était à refaire, je prendrais le temps de leur en parler plus tôt : dès que mon projet aurait été bien en place. Quand j’aurais « bien ficelé le truc » comme tu dis.
Dès que j’aurais eu des RÉSULTATS. Pas nécessairement des revenus réguliers mais des résultats concrets quand même.
Ça leur aurait permis de savoir ce vers quoi je me dirigeais pendant 1 an et demi au lieu de les laisser dans le flou…
…et les rentrées d’argent par la suite auraient fini de les rassurer ^^
Mais avec le recul, je pense que c’était pas nécessaire d’attendre les résultats financiers pour leur en parler en détail.
Bonne idée aussi de « distiller » l’idée, ça peut donner le ton.
En tout cas, ce qui a marché pour moi pour qu’ils se mettent à me soutenir, c’est la grosse discussion en face à face !
Merci pour ton partage et à bientôt Marine 😉
Hello Damien,
Merci à toi pour ces précisions 🙂
C’est cool de partager comment tu vois les choses à ce niveau, après c’est comme tout je pense, il faut plus ou moins adapter en fonction de ses propres paramètres.
« Dès que j’aurais eu des RÉSULTATS. Pas nécessairement des revenus réguliers mais des résultats concrets quand même. »
Je pense que c’est vraiment un facteur qui aide, d’avoir des résultats concrets, tangibles à montrer pour rassurer et faire comprendre le truc parce que bon, par exemple pour certains business, c’est tellement « nouveau », en-dehors de ce que les gens ont l’habitude, connaissent, ont dû faire face ou font face au quotidien que c’est pas évident à comprendre que tel ou tel truc peut fonctionner à moins de montrer « tiens regarde tu vois ça marche ».
Merci, bonne soirée 😉
@+
Coucou Marine,
Je trouve tes commentaires très pertinents.
J’aimerais y apporter ma sauce en me plaçant des 2 côtés de la force : côté parents (j’ai 2 filles de 22 et 20 ans ) et du côté enfant (je suis la fille de mes parents, et je précise que je vais sur mes 47 ans).
Dire à ses parents ce que l’on ressent, ce que l’on vit et ce que l’on rêve est quelque chose qui peut paraître insurmontable (en fonction des « paramètres » de chacun comme tu le dis), parce que cela vient toucher il me semble à l’image que l’on renvoit (comment on est perçu par l’autre),à la place que l’on a (celle de l’enfant et que parfois on ne veut pas changer cela par peur. Car l’émotion sous-jacente est bien celle-ci : peur de se tromper, peur de blesser, peur d’être incompris…. Et traverser les peurs est à la fois effrayant mais tellement libérateur…
Du coté parent, je dirais que connaître les aspirations de mes enfants, ce qui les fait vibrer, ce par quoi elles sont portés, ce qu’elles souhaitent réaliser et qui ferait qu’elles s’épanouissent même si c’est hors de ma portée de ma compréhension, ce n’est pas hors de portée de l’amour que je leur porte. Aussi leur faire confiance et les accompagner à la hauteur de mes moyens seraient ce que je choisirais.
J’ai suite à cette article, écrit à mes parents pour leur expliquer que je changeais pour la énième fois de voie (sauf que cette voie moi ça fait un bout de temps que je la suis) et que j’en faisais ma priorité absolue. Pour l’instant je n’ai aucune certitude quand aux résultats. je leur ai donné des explications que mon père m’a avoué ne pas comprendre car ce n’est pas son univers. il m’a même dit que tout cela le faisait sourire. Mais ce que j’ai compris à travers l’échange que j’ai eu avec mon père et celui que j’ai eu avec ma mère, c’est qu’il n’y avait pas besoin d’être compris, mais accueilli tel que l’on est. Et ça c’est possible que si on se montre tel que l’on est complètement nu (vulnérable).
Un parent ce qu’il veut c’est que son enfant soit heureux même si ses choix ne correspondent pas aux attentes que l’on s’est faite en tant que parents. Je crois que c’est cela qui assure le parent plus que le résultat 😉
Au plaisir de te lire Marine
@Sybille : Vraiment magnifique ton message Sybille ! Merci pour ce partage plein d’émotions. Et respect pour ta démarche 😉
@Marine : Avec plaisir pour les précisions 😉 Les « résultats concrets » ils peuvent aussi se présenter sous la forme d’un plan détaillé où tu leur expliques comment tu vas gagner de l’argent… même si comme le dit Sybille, il se peut qu’ils ne comprennent pas ! En tout cas, ça leur donnera la possibilité de savoir ce qui se passe dans ta tête et de « t’accueillir telle que tu es ». Et ça, c’est déjà précieux !
@Sybille,
Salut, merci pour ton point de vue et ton partage d’expérience 🙂
« Mais ce que j’ai compris à travers l’échange que j’ai eu avec mon père et celui que j’ai eu avec ma mère, c’est qu’il n’y avait pas besoin d’être compris, mais accueilli tel que l’on est. »
Effectivement, et cela devrait être tout le temps comme ça dans les relations avec les proches 🙂
« Un parent ce qu’il veut c’est que son enfant soit heureux »
Je ne vais pas développer et je pense que tu as raison mais souvent, en pratique, un parent veut d’abord la sécurité pour son enfant et ensuite le bonheur (sécurité prioritaire sur le bonheur) parce que c’est mieux qu’il soit pas dans la m****.
@Damien : Salut, oui après le plan détaillé c’est bien mais si pour eux c’est du chinois par pas possible… (cf l’aspect « sécurité »), d’où l’importance parfois de distiller l’idée pour « préparer » 😉
@Marine : La subtilité réside dans le fait de leur communiquer avec des termes qui soient adaptés pour eux ! C’est là où le dialogue se crée. Et c’est méga important.
Et bien sûr, si la technique de la « distillation » te permet de créer ce dialogue, c’est l’essentiel !
Salut Damien,
Oui, il faut que les termes soient adaptés à eux, c’est clair, l’essentiel oui c’est de créer le dialogue, comme on peut ^^
hello Marine,
Je crois qu’un parent projette de nombreuses choses sur son enfant (ou sur ses enfants) dont il n’a même pas conscience, et le plus souvent avec l’idée que c’est pour son bien. Le « job » de l’enfant s’il veut vivre sa vie et pas celle que ses parents veut pour lui, c’est de déconstruire cela (dans l’amour c’est mieux, mais la réalité ne reflète pas toujours cela).
Développer tout cela serait sans doute vraiment très long, tu as raison car nous avons chacun notre propre définition de ce qu’est la sécurité ou de ce qu’est être heureux et parfois cela peut même se confondre. C’est pourquoi, il n’y a pas de règle, il y a ce qui vient vibrer en soi et qui permet d’avancer. Il y a aussi les peurs à franchir pour avancer encore et se créer une vie qui nous donne envie de se lever chaque matin.
À++++
Salut Sybille !
Wow merci pour cette réponse, complètement d’accord.
C’est à chacun de parvenir à se créer sa vie, à se rapprocher de qui il est vraiment, en franchissant les obstacles divers et variés qui se mettent sur notre chemin.
« C’est pourquoi, il n’y a pas de règle, il y a ce qui vient vibrer en soi et qui permet d’avancer. »
Yep, et bien comprendre que l’on est tous différents, avec nos propres paramètres, peut aider à avancer, à être moins dans la comparaison…
Ciao 🙂
La phrase : « QUOOOOOOOI ? Tu veux quitter ton boulot ??? Mais t’es MALADE ? », je l’entends encore résonner dans mes oreilles celle-là ! En dépit de ce que pensaient les autres, j’ai quand même investi une bonne partie de mon épargne dans une SCPI ici : [Site de Corum.fr] . Aujourd’hui, j’ai une bonne rentrée d’argent, j’ai quitté mon emploi et je pense ouvrir une petite boutique de déco sur Paris, grâce à ce placement. Ceux qui n’étaient pas de mon avis triment encore et se tuent à la tâche pour arriver à arrondir leur fin de mois.
Héhé, bien joué d’être passé au delà de ça et d’avoir suivi tes convictions 😉
Et bon courage pour ta boutique !