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La connaissance de soi. Sais-tu vraiment qui tu es ?

Hola, olé, hola !

Comme le disait mon bon vieux pote Platon alors qu’il retranscrivait par écrit des trucs qu’il avait soi-disant lus ou entendus : « Gnothi Seauton ».

Et là, je lui réponds direct : « Gnothi seauton ? Mais ça veut rien dire man. » Du coup, il m’explique que c’est du grec et que ça veut dire : connais-toi, toi-même.

Je pense que c’est le premier aspect à identifier quand on parle d’intelligence parce que c’est de cette capacité d’introspection que découle notre représentation de nous-même.

Se connaitre soi-même permet l’analyse de ce que l’on est et de ce que l’on n’est pas, de ce que l’on sait et de ce que l’on ne sait pas.

Ce type d’intelligence, aussi appelé intelligence intra-personnelle permet l’autocritique et induit la capacité de devenir meilleur, pour soi et pour les autres.

Les personnes qui sont capables de faire cette dissection de leur univers intérieur, notamment à travers l’analyse de leurs émotions et de leurs actions sont de manière générale aptes à améliorer leurs capacités et leur rapport au monde tout au long de leur vie.

Pour explorer les multiples facettes de cette intelligence que nous appellerons donc la connaissance de soi, nous verrons dans un premier temps les différents types de personnalité et ce que celles-ci impliquent. Ensuite, nous observerons nos émotions et la manière dont nous les percevons et analysons afin de les traiter intérieurement. Puis, il faudra mettre en concordance ces données avec notre système de valeurs et de croyances propre à chacun. À partir de là, nous pourrons parler de la faculté de pouvoir tout entendre et la propension à l’autocritique productive, parfois en tension avec l’égo. Aussi, pour se connaitre soi-même, il est primordial de définir et d’assumer ses envies, ses objectifs et c’est le dernier point que nous aborderons avant de passer à quelques tests pour pouvoir illustrer le propos et enfin une mise en perspective de la définition d’intelligence proposée dans la page d’introduction !

Tout ça sonne peut-être un peu compliqué pour l’instant ; probablement parce que les idées sont extrêmement condensées ; mais tout va te sembler limpide dans la suite de l’article, alors armons-nous d’une quinzaine de minutes et c’est parti pour la lecture de ce chapitre 1 !

L’article étant un peu long, je t’invite à le lire en plusieurs fois, point par point, et de prendre le temps de réfléchir entre chaque sujet abordé.

 

1. La personnalité

Nous avons tous une personnalité propre et une représentation du monde personnelle et unique.

De cette manière, chacun d’entre nous accorde plus ou moins d’importance aux divers éléments qui composent sa vie.

Bien que la personnalité se définisse de nombreuses manières et les tests à ce sujet ne manquent pas sur internet, je te propose comme base de réflexion les travaux de Myers et Briggs concernant la classification des individus en 16 grandes catégories : le mbti (Myers Briggs Type Indicator).

Nous prendrons cet exemple même si d’autres modèles sont certainement valables parce qu’il illustre clairement les différences de perceptions propres à chacun et simultanément l’existence de grandes lignes directrices applicables à des groupes d’individus.

Pour expliquer brièvement de quoi il retourne, il s’agit de se positionner en fonction de quatre facteurs pour chacun desquels nous aurons une préférence. Chacune de ces préférences donnera une lettre qui définira notre profil mbti.

La première lettre correspond à l’orientation de l’énergie : I pour Introverti ou E pour Extraverti.

La seconde lettre correspond au recueil d’information : S pour Sensation ou N pour iNtuition.

La troisième lettre correspond à la prise de décision : T pour pensée (Thinking) ou F pour sentiment (Feeling).

La quatrième lettre correspond au mode d’action : J pour Jugement ou P pour Perception.

Ainsi, il existe 16 combinaisons possibles pour classifier les individus selon ce modèle.

De plus, pour chaque choix, tu n’es pas forcément 100% quelque chose et 0% l’autre. Chaque préférence est évidemment tempérée. Il est parfois même difficile de se situer lorsque tu approches les 50%-50%.

Pour définir à quel profil tu appartiens, il existe un test qui se passe normalement en institut. Tu peux tout de même trouver des versions en ligne pour avoir une idée de ta catégorie.

Il est à noter que deux personnes au sein d’une même catégorie peuvent être substantiellement différentes : les subtilités de la personnalité et les autres types d’intelligence ne sont pas nécessairement corrélés, ce qui laisse une infinité de possibilités et qui préserve notre unicité !

L’appartenance à l’un des 16 profils mbti implique principalement une tendance à percevoir le monde d’une manière similaire.

De plus, Myers et Briggs mettent en exergue que certains profils sont plus à-même de s’entendre avec d’autres profils spécifiques. Nous avons tous expérimenté la sensation que « le courant passe » avec certaines personnes alors que ce n’est pas du tout le cas avec d’autres. Il y a fort à parier que les personnes avec qui il y a un lien instantané correspondent à des profils en adéquation avec le tien ! Et si tu t’amuses à placer les gens que tu connais dans les catégories qui leur conviennent, tu constateras que la théorie se vérifie presque systématiquement.

Connaître le mbti permettra de te situer dans une catégorie de personnalité et d’y voir plus clair dans l’enchevêtrement de caractères qui composent ton entourage. Un des points forts de ce test est qu’il met en évidence la diversité de perceptions du monde. Tu n’as ni raison ni tort : tu as seulement un point de vue parmi tant d’autres. Le mbti permet de prendre du recul et une certaine humilité. Les gens sont différents de toi, pas parce qu’ils sont plus ou moins intelligents mais parce que leur perception du monde est différente !

Lorsque j’ai découvert cette classification, j’étais extrêmement sceptique à l’idée de cataloguer les gens en seulement 16 profils. Après m’être penché attentivement sur le sujet, je constate que cette catégorisation ne réduit pas une personne aux quatre lettres qui lui sont propres, mais simplement qu’elle donne un cadre général de sa perception et qu’elle permet par conséquent de mieux comprendre l’individu en question.

Quid de la personnalité, il existe de nombreux autres tests plus ou moins pertinents. Concluons ce premier point en relevant que se connaitre soi-même, c’est en partie être conscient de sa perception et de son rapport à la réalité à travers des caractéristiques constituant la personnalité.

Un autre facteur primordial de la connaissance de soi est le rapport, l’analyse et le traitement de ses émotions.

 

2. Les émotions

En tant qu’humain, nous avons tous des émotions. Certains en sont bombardés en permanence (hypersensibilité), d’autres presque jamais (apathie).

La gestion de celles-ci fait appel à l’intelligence. Depuis les années 1990, certains parlent d’intelligence émotionnelle.

Être capable de reconnaître le sentiment que l’on éprouve dans une situation donnée et le traiter convenablement est un atout majeur. Ainsi, on pourra analyser ce dernier, en rechercher la cause et au besoin, tenter de modifier sa propre perception.

Pour illustrer le propos, prenons l’exemple suivant :

État de base :

Tu marches tranquillement dans la galerie marchande de ton supermarché pour aller faire tes courses. Des gamins sont en train de jouer et courent entre les gens.

« C’est une belle journée, je vais m’acheter quelques légumes et du poulet pour faire un bon petit plat ce soir. »

Élément perturbateur :

L’un des bambins heurte involontairement une petite vieille juste devant toi et s’en va en courant. Le temps que la dame se retourne, le coupable ayant détalé, elle pose son regard furibond sur toi et lance dans ta direction un cinglant :

« Vous pouvez pas faire attention abruti ? »

Perception :

  1. « Qu’est-ce qu’elle me veut celle-là, pourquoi elle m’agresse ? » Sentiment d’être agressé
  2. « Oulla ! Elle a l’air vraiment en pétard. » Sentiment d’empathie
  3. « Bin ma pauvre vieille, tu fais vraiment pitié à beugler comme ça sans raison » Sentiment de mépris
  4. « Haha, elle a vraiment une tête marrante ! » Sentiment détaché d’amusement
  5. « Pourquoi elle me parle aussi mal, je n’ai rien fait de répréhensible ? » Sentiment d’être une victime
  6. On peut en trouver des tas !

Toutes ces possibilités sont simplement des perceptions de ce qu’il vient de se passer, aucune n’est bonne ou mauvaise, toutes sont envisageables. Nos perceptions sont grandement dépendantes de notre personnalité et de notre état d’esprit du moment ainsi que de nos valeurs (que nous aborderons dans le point suivant).

Une fois l’émotion perçue, elle est rapidement analysée. Pour chaque perception, de nombreuses analyses sont possibles. Pour continuer l’exemple, prenons la possibilité a. « Qu’est-ce qu’elle me veut celle-là, pourquoi elle m’agresse ? »

Analyse :

  1. « Elle a l’air dangereuse, il faut que je me défende » Analyse de protection
  2. « Elle me fout la honte à me crier dessus devant tout le monde, faut que je déguerpisse d’ici rapido » Analyse d’image de soi entachée
  3. « C’est juste une petite vieille en colère, je vais la raisonner » Analyse relativiste
  4. « Elle dépasse les bornes, je vais lui apprendre à hurler comme ça » Analyse de supériorité
  5. Etc., etc…

Hop ! Une fois de plus le champ des possibles est vaste. Et pour chaque perception, il existe une multitude d’analyses envisageables.

Enfin, il est temps de réagir. Selon chaque analyse, la réaction peut être différente, continuons avec l’exemple a. « Elle a l’air dangereuse, il faut que je me défende ».

Réaction :

  1. Je fléchis mes genoux, concentre toute l’énergie de mon corps dans mes cuisses pour prendre un appui puissant au sol et projette violemment mon genou dans son faciès flasque. Son corps vouté se détend sous l’impact et décolle du sol de quelques centimètres alors que son dentier est brutalement expulsé de sa bouche et se plante dans le plafond de contreplaqué. Elle s’étale au sol, inerte. Ouf ! Je l’ai échappé belle ! Réaction violente et physique
  2. « TA GUEULE LA VIEILLE ! TA GUEEEEEEEEEUUULE ! » Réaction verbalement agressive
  3. « Excusez-moi, madame. » Réaction de soumission, sincère ou pas
  4. « Oh ! Calmez-vous un peu, c’est le gamin là-bas qui vous a cognée. » Réaction de justification légitime
  5. Sourire. « Vous allez bien madame ? Ce n’est pas moi qui vous ai heurtée. Vous avez besoin d’un coup de main ? » Réaction d’apaisement et négociation
  6. Et encore bien d’autres

L’intelligence émotionnelle s’exprime par la capacité à percevoir ces subtilités et être capable d’utiliser les solutions qui conviennent le mieux dans une situation donnée.

La capacité à trouver des possibilités variées en fonction des problèmes exposés rejoint l’intelligence divergente dont nous parlerons prochainement dans un autre article (je mettrai un lien ici en temps voulu).

En d’autres termes, l’intelligence émotionnelle se décompose en plusieurs étapes. Ce n’est pas le fait d’avoir des émotions qui fait faire n’importe quoi, c’est la manière dont nous les analysons et y réagissons.

L’arrivée d’émotions est inévitable, à part pour certains cas cliniques d’aphasie et pour les individus ayant atteint l’ataraxie, cependant, nous avons le choix de la manière dont nous pouvons y réagir.

On dit que certaines personnes sont « esclaves de leurs émotions », en fait elles en ont juste une gestion très faible. À noter également que ce genre d’expression est une dérive du langage qui dénature une idée avec une image forte, pas forcément adéquate. Il n’y a pas d’esclavagisme des émotions, juste des gens qui se confortent à cette idée et évitent leur propre responsabilité en se réfugiant derrière des formules toutes faites pour légitimer leurs actions. Ce type de formulation est lui aussi une technique de justification que nous aborderons dans l’intelligence du langage et la formulation des pensées (lien à venir également).

Nos émotions et notre personnalité sont intimement liées à notre système interne de ce qu’il faut faire et ne pas faire, à notre paradigme personnel, à nos valeurs.

 

3. Les valeurs et croyances

Les valeurs sont l’ensemble des variables pour lesquelles un individu a une opinion tranchée qui lui permet de définir ses comportements en tant qu’individu.

Ces valeurs ne dépendent pas à proprement parler de l’intelligence mais peuvent interférer avec la prise de décision émotionnellement intelligente.

Nos croyances et nos valeurs dépendent en grande partie de notre environnement, social, religieux, culturel, linguistique, etc…

Ce point a pour but de relever qu’il existe une multitude de croyances et de valeurs et penser que seule la sienne est véritable est un frein considérable à l’intelligence.

Al Capone, l’un des criminels les plus notoires du siècle passé se considérait lui-même comme un bienfaiteur public. Si une personne comme Al Capone pense être un modèle en société, alors d’après toi, comment se considère ton voisin de palier, ton boulanger ou ton cousin ?

Chacun légitime ses actions et nul ne pense être fondamentalement dans l’erreur !

Il faut se rendre compte de ça chez soi-même : nos valeurs et nos croyances sont purement personnelles même si certaines de celles-ci sont partagées par un grand nombre.

Il n’y a pas d’intelligence à vouloir imposer sa vérité, tout ce que l’on peut faire est de présenter son point de vue et de constater si l’autre s’y rallie ou pas. Ce n’est pas pour cela que l’un a raison et l’autre tort.

La seule personne dont tu peux modifier considérablement les croyances et les valeurs, c’est toi-même.

Il faut apprendre à rester critique et être prêt à remettre nos dogmes en question lorsque l’occasion se présente.

À partir de là, une formidable opportunité s’offre à nous : l’autocritique.

 

4. L’autocritique

La capacité de pouvoir tout entendre est un aspect de l’intelligence particulièrement important.

C’est en partie grâce à cela que l’autocritique peut devenir constructive et ainsi permettre de se développer, de s’améliorer.

De la même manière, l’autocritique peut aussi intervenir après avoir commis une action afin de juger du bienfondé de celle-ci et de sa légitimité.

Prenons la situation suivante comme exemple :

Tu viens de commencer un nouveau job de bureau. À la fin de la première semaine, la patronne s’approche de toi et dit suffisamment fort pour que plusieurs de tes collègues l’entendent :

« Mr Lecarpetron-Dougmarriott (c’est toi), vos résultats de la semaine ne sont vraiment pas satisfaisants. Il faut plus de rigueur dans vos comptes-rendus quotidiens »

Et elle s’en va la tête haute sans t’adresser un autre regard.

Bon… Dans cette situation, la critique aurait pu être formulée de manière bien plus optimale en fonction des attentes de la patronne.

Cependant, la manière dont elle est formulée découle d’un autre type d’intelligence que nous aborderons plus tard : l’intelligence d’expression.

Dans notre exemple, ce qui est dit est dit ! Ainsi, une réaction émotionnelle s’ensuit automatiquement et comme nous l’avons traité dans le point 1 de cet article, elle laisse libre cours à de nombreuses interprétations.

L’autocritique arrive après tout cela. C’est la capacité de tirer un apprentissage, une leçon, de ce qu’il s’est passé. J’emploie le terme d’autocritique, bien qu’en apparence la critique soit externe et frontale pour mettre en emphase la responsabilité personnelle de l’interprétation que l’on souhaite en faire !

Autocritique induite par l’extérieur :

  1. «Il faut que je m’applique davantage lors de mes comptes-rendus quotidiens, elle veut être sûre de mon implication » Interprétation directe
  2. « Il faut que je m’affirme parce que je pense qu’elle m’a dit ça en partie pour montrer sa supériorité devant le groupe » Interprétation situationnelle
  3. « Il faut que je m’attire la sympathie de la patronne, elle ne m’aime pas parce qu’elle ne me connaît pas » Interprétation sensible
  4. « Il faut que je me tire de ce job » Interprétation de mal-être
  5. Etc…

Ainsi, il existe un réel challenge pour interpréter la critique extérieure et en tirer la meilleure conclusion possible. De même, plus tu vois de possibilités à une situation, plus ton panel de choix est large quant à ta réaction.

Voyons maintenant un autre aspect de l’autocritique. La suite de cet exemple pourrait parfaitement ne pas être corrélé à sa première partie mais dans un but de continuité, poursuivons.

Supposons que l’on opte pour le choix a. «Il faut que je m’applique davantage lors de mes comptes-rendus quotidiens, elle veut être sûre de mon implication »

Action :

À la fin de la journée, alors que certains de tes collègues sont déjà partis, tu te diriges vers le bureau de la patronne, ton compte-rendu de la journée sous le bras. Tu tapes à sa porte, attends un moment, puis entres lorsqu’elle t’y invite.

Tu te lances : « Bonsoir, je me permets de venir vous voir pour vous demander si mon compte-rendu de la journée vous convient. J’aimerais fournir un travail qui soit de bonne qualité pour vous et l’entreprise, pourriez-vous partager avec moi votre expertise ? »

Hop ! Tu as fait un choix, tu as utilisé certains mots plutôt que d’autres mais c’est fait, tu as agi.

À cet instant, les réactions de la patronne peuvent être multiples. Elle peut être très satisfaite de ta démarche et te proposer davantage de responsabilités tout comme elle peut t’envoyer valser et te dire qu’elle n’a pas le temps.

Considérons que sa réaction soit la suivante :

Elle lève la tête et te sourit « Merci Mr. Lecarpetron-Dougmarriott, je suis sûre qu’il y a de l’amélioration, je lirai votre compte rendu un peu plus tard. Continuez comme ça » Elle semble concentrée sur son travail.

Tu sors donc de son bureau et rentres chez toi.

Autocritique induite par sa propre action :

  1. « J’ai bien fait d’y aller, elle a pu voir mon implication » Analyse positive
  2. « Ça servait à rien que j’y aille, elle s’en balance. » Analyse d’inutilité
  3. « Je n’aurais pas dû y aller, elle va me le faire regretter » Analyse négative
  4. « J’aurais dû dire autre chose » Analyse de rétrospective
  5. Etc…

Bref, pour résumer ce chapitre, la faculté d’être critique envers soi-même, que ce soit par rapport au jugement des autres ou vis-à-vis de l’analyse de son propre comportement, permet à l’individu de se faire une représentation mentale de lui-même et d’avoir la possibilité d’y agir dessus.

Cette capacité d’autocritique est une fenêtre vers l’amélioration de soi, à la fois pour soi-même et aussi envers les autres.

Si l’intelligence de la connaissance de soi passe par l’analyse et la critique de ses actions, elle passe aussi par l’écoute de ses désirs et le fait de les assumer.

 

5. Les besoins et envies

Reconnaître et assumer tes besoins et tes envies est l’une des clefs de l’intelligence émotionnelle. Lorsque l’on ne sait pas ce que l’on veut, il est difficile de prendre des décisions éclairées.

Les besoins vitaux sont en général assez évidents à ressentir. Lorsqu’il s’agit d’envies et de désirs plus subtils, moins déclarés, leur mise en évidence est moins manifeste.

L’identification de ce qui est important à tes yeux permet de mettre en perspective ton panel de possibilités.

Cette considération attentive de tes priorités permet de faire des choix plus éclairés afin d’obtenir le résultat souhaité.

On remarque souvent que certaines personnes ont l’air perdu, incapables de trouver leur chemin dans la vie. L’une des raisons possibles est qu’elles n’arrivent pas à définir ce qui est important pour elles. Il se peut aussi que le problème soit autre, par exemple que ces personnes aient identifié leurs besoins mais ne soient pas capables de passer à l’action. Dans ce cas, c’est l’intelligence pratique qui leur fait défaut (nous parlerons aussi de ça prochainement !).

Être capable de disséquer ses ressentis et d’en faire ressortir ses besoins dominants permet entre autre une certaine sérénité. De cette sérénité découlent des réflexions plus intelligentes.

Prenons un exemple :

Tu fais des trucs inhabituels et qui demandent une grosse implication pour quelqu’un du sexe opposé et tu es persuadé(e) qu’il s’agit seulement d’amitié. Cependant lorsque cette personne commence une relation amoureuse avec une autre personne que toi, tu es chamboulé(e).

Il y a de bonnes chances pour que ce soit du déni de sentiment. Peut-être que tu désires cette personne et que la situation d’amitié ne te convient pas du tout.

Lorsque tu assumes tes envies, tu sais pourquoi tu fais les choses, tu deviens honnête avec toi-même et tu peux prendre des décisions en adéquation avec ce qui te convient le mieux. Ainsi tu ne te retrouves pas dans des situations inconfortables comme celle énoncée précédemment.

Il est à noter que parfois, ces envies sont en opposition avec tes valeurs. Par exemple, il se peut que tu éprouves des désirs sexuels prohibés par ta religion ou tes coutumes.

Attention, je ne dis pas qu’il faut assouvir ou ne pas assouvir ses désirs ! Je dis simplement qu’il faut en être conscient. Lorsque l’aspect éthique rentre en jeu, la décision appartient pleinement à l’intéressé(e).

Connaître ses envies et les assumer n’implique pas une vie épicurienne. Il est tout à fait possible d’être honnête quant à ses désirs et de ne pas y succomber. C’est refouler ce qui existe en soi qui est mauvais.

Avoir le courage d’affirmer ses envies est donc l’une des caractéristiques de l’intelligence liée à la connaissance de soi.

Il est maintenant temps de te situer sur chacun de ces points afin de pouvoir t’auto-évaluer !

 

6. Teste-toi

Concernant la première partie sur la personnalité, je te réinvite à passer le test du mbti pour définir ton profil. Sur ce point, il n’y a pas de bonne ou mauvaise réponse, chacun est unique. Pour obtenir une note sur ce sujet, tu peux répondre à la question suivante : À combien t’estimes-tu conscient(e) des caractéristiques qui définissent ta personnalité ? 10 serait : parfaitement conscient(e) et 0 serait : je n’ai aucune idée de ma personnalité.

Sur la seconde partie et la gestion des émotions, ce test semble approprié. Tu obtiendras une description de ton « intelligence émotionnelle ». Prends en compte que cette description est positionnée dans un référentiel différent de celui de cet article. Pour obtenir une note, autoévalue-toi en fonction de ton résultat : plus ton intelligence émotionnelle est élevée, plus ta note s’approchera de 10.

Ensuite pour le système de valeurs, il n’y a pas de bonne ou mauvaise réponse non plus. Tu peux simplement ici te noter sur 10 vis-à-vis de ta tolérance quant aux valeurs et croyances des autres. 10 étant : extrêmement tolérant(e) et 0 : il n’y a que ma vision qui est juste.

Pour le quatrième aspect lié à l’autocritique, ce test (édit : le site a enlevé le test) te permettra d’obtenir un résultat sous forme de texte. De son interprétation, libre à toi de t’attribuer une note sur 10. 10 étant une forte propension à la remise en question et 0 une absence totale.

Le point cinq correspond à ton honnêteté émotionnelle envers toi-même. À combien estimes-tu ta reconnaissance et acceptation de tes besoins et envies sur une échelle de 10 points. 10 étant l’assomption totale de tes désirs et 0 le déni le plus complet.

Additionne tes résultats et tu obtiendras une note sur 50 qui correspond à ta connaissance de toi-même.

Si ta note est :

Inférieure à 30 : Ta connaissance de toi-même est superficielle, tu peux essayer d’être plus attentif/ve à tes ressentis, sois davantage à l’écoute de ce qu’il se passe à l’intérieur de toi. Tu peux parfois essayer de ne pas émettre de jugement tranché immédiatement et te focaliser sur la manière dont les évènements t’affectent.

Comprise entre 31 et 40 : Ta connaissance de toi-même est correcte. Tu connais déjà les mécanismes de l’introspection. Tu peux certainement améliorer ton score simplement en prêtant une attention accrue au concept d’analyse de soi que tu utilises actuellement.

Supérieure à 41 : On s’approche du Gnothi Seauton ! La connaissance de soi n’est pas un sprint mais une course de fond, reste en contact avec ta représentation intérieure, aux aguets, l’esprit toujours ouvert et aiguisé, imprègne-toi d’émotions et délecte-toi de leur interprétation.

Évidemment, cette notation n’a rien de clinique, elle te permet simplement de te situer subjectivement. N’est-ce pas fondamentalement l’objectif de la connaissance de soi 😉 ?

Concluons maintenant en revoyant de manière plus succincte les différents points que nous avons abordés.

 

7. Conclusion

La connaissance de soi est une forme d’intelligence particulièrement importante car elle est à la base de toute réflexion pouvant conduire à l’évolution de l’individu.

À travers la compréhension de notre personnalité, le rapport à nos émotions, la prise de recul sur nos valeurs et croyances, l’aptitude à l’autocritique et l’acceptation de nos envies, nous pouvons être en relation intime avec nous-même.

Cet aspect de l’intelligence est un facteur critique de la réussite sociale et personnelle. Cependant s’il est isolé, il n’est que de très faible utilité.

Les personnes avec une profonde connaissance d’elles-mêmes peuvent parfois avoir l’air égocentrique tant elles se perçoivent avec subtilité. Ce n’est pas forcément le cas cependant, puisque être attentif à soi n’implique en aucune manière de se placer devant ou de ne pas être attentif aux autres. Ainsi dans une société où l’on est amené à vivre en communauté, l’importance que l’individu s’accorde doit être corrélée à l’importance qu’il accorde aux autres.

L’intelligence liée à la connaissance de soi s’associe donc à merveille avec l’intelligence de formulation des pensées, l’intelligence sociale et l’intelligence pratique.

Nous arrivons maintenant à la fin de cette première partie de notre tour d’horizon de l’intelligence.

Félicitations à celles et ceux qui ont vaincu la longueur du billet et qui sont arrivés jusque-là !

Merci d’avoir lu cet article et à bientôt pour les prochains chapitres.

Tes commentaires sont les bienvenus !


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