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Une distinction nécessaire pour être heureux

Aujourd’hui, on va parler de la distinction entre avoir une vie heureuse et être heureux de sa vie.

Ça pourrait te permettre de changer radicalement ta manière d’appréhender ton existence… rien que ça !

 

Si je te parle de bonheur, tu as probablement une idée du concept qui te vient rapidement à l’esprit.

Peut-être que la notion est assez floue et c’est plutôt normal.

Le mot bonheur nous est servi un peu à toutes les sauces, à tel point que ça devient difficile de lui donner réellement du sens.

Il existe cependant des recherches vraiment intéressantes sur le sujet, comme celles de Daniel Kahneman, Philip Zimbardo, Dan Gilbert et bien d’autres.

La difficulté à définir cette notion de bonheur vient en grande partie d’une distinction que l’on ne fait pas forcément naturellement.

 

Expérience

D’une part, il y a le bonheur de l’expérience.

C’est le fait d’être heureux lorsque l’on est en train d’expérimenter quelque chose.

Là, en lisant ces lignes, tu es en train de vivre quelque chose, il fait une certaine température, tu es d’une certaine humeur, tu es assis(e) dans une certaine position, etc…

Peut-être que lire ces lignes te détend, te distrait, te fait réfléchir, etc…

C’est ce que tu expérimentes dans l’instant.

Tu peux parfaitement être heureux tout en lisant ces lignes. Ou pas d’ailleurs.

C’est ton présent psychologique (qui dure environ 3 secondes glissantes).

Tu vis tout le temps dans ton présent psychologique.

La première forme de bonheur donc, c’est d’éprouver une sensation de plaisir, de joie dans ce présent psychologique.

Pour éprouver ce bonheur-là, les situations les plus propices sont de passer du temps avec les gens que tu aimes, regarder un bon film, boire de l’alcool, faire l’amour, prendre des drogues, manger des trucs délicieux, découvrir des paysages magnifiques, etc… ce genre de choses agréables dans l’instant.

Tu remarqueras que j’ai mis boire de l’alcool et prendre des drogues… on va y revenir dans la suite de l’article.

Ce bonheur-là, on peut le considérer comme le bonheur immédiat.

 

Souvenir

D’autre part, il y a le bonheur du souvenir.

C’est le fait d’être heureux lorsque l’on est en train de penser à sa vie.

Là, tout en lisant ces lignes, Tu peux dans le même temps éprouver une sensation de plaisir parce que tu as une brillante carrière, un(e) partenaire du tonnerre, tu reviens de tes vacances en Indonésie, etc…

Toutes ces choses ne sont pas forcément présentes dans ton présent psychologique.

Par exemple, si tu es super épanoui(e) dans ton couple et que la personne qui t’est spéciale n’est pas avec toi dans l’instant présent, tu peux quand même être heureux(se) de l’avoir dans ta vie de manière générale.

C’est ta perception de ta vie.

Tu peux éprouver ce bonheur-là en atteignant tes objectifs, en étant respecté(e) par d’autres personnes, en étant satisfait(e) de tes accomplissements, en ayant un statut dont tu es fier(e), etc…

C’est un bonheur construit sur la base de choses déjà accomplies. C’est un bonheur lié à tes souvenirs.

On peut considérer ce bonheur-là comme le bonheur rétrospectif.

 

Indépendance de ces deux bonheurs

Du coup, on obtient deux bonheurs totalement différents et pas nécessairement corrélés.

Je te donne quelques exemples. Bon, ce sont des situations un peu exagérées. L’essentiel est d’illustrer le propos :

Situation 1 : On peut être heureux de penser à la vie que l’on mène sans être heureux dans son présent psychologique.

Prenons quelqu’un qui gagne bien sa vie et qui est admiré par ses collègues de boulot. Son bonheur rétrospectif est validé sur ces points.

D’un autre côté, cette personne peut détester l’essentiel de son présent psychologique. Stress permanent, pas de vie sociale à l’extérieur du travail, mauvaise alimentation, etc…

Situation 2 : On peut éprouver un bonheur immédiat sans être heureux de sa vie.

Considérons maintenant quelqu’un de plus de 40 ans qui ne travaille pas et passe son temps à s’amuser avec ses potes.

Disons que cette personne boit et prend des tas de drogues pour faire la fête. Ça la rend super heureuse sur le moment. Le bonheur immédiat est validé.

D’un autre côté, cette personne peut détester ce qu’elle fait de sa vie. Pas de situation sociale, perte d’estime de sa famille, difficulté à s’intégrer dans la société, etc…

Ces deux petits exemples soulignent à quel point les notions de bonheur immédiat et rétrospectif sont indépendantes !

 

Changer son rapport au bonheur

Ce que je t’invite à faire, c’est à prendre un moment pour réfléchir à ta propre vie.

Essaie d’évaluer ton bonheur non pas comme une entité générale et floue mais à travers ces deux aspects.

Est-ce que tes actions sont orientées plutôt vers le bonheur immédiat ? Vers le bonheur rétrospectif ?

Si tu devais noter ton degré de bonheur selon ces considérations, à combien te situerais-tu sur une échelle de 100 ?

Qu’est-ce qui t’empêche d’être plus heureux(se) dans chacun de ces deux aspects du bonheur ? Que faire pour t’épanouir encore davantage ?

 

Perso, réfléchir à tout ça, ça m’a permis de réaliser à quel point j’ai besoin de m’épanouir dans les deux sphères.

J’ai remarqué que lorsque j’en néglige une, j’ai un profond sentiment d’insatisfaction qui s’immisce dans mon bonheur rétrospectif.

C’est juste ma perception.

J’estime que dans la vie il y a un tas de choses à prendre en compte et je pense sincèrement que le bonheur est l’une des plus importantes.

Évidemment, je ne peux pas tirer de conclusions pour ta vie à ta place.

En tout cas, ne laisse pas ces mots être juste des mots sur une page web.

Penses-y. Utilise-les. Prends le temps de penser à ce qui te rend heureux.

Pense à partager cet article avec tes amis si mes idées t’ont plu. Fais en sorte que ça touche un maximum de personnes.

Dis-moi aussi ce que tu en penses dans les commentaires, ça m’intéresse d’avoir tes retours !

Bonne journée !


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