^ pleindetrucs.fr, Damien Fauché en train d'écrire le #BN3

#BN3. Ce que tu devrais faire de ta vie… (et arrêter de croire des débilités)

« Quel est le sens de ma vie ? »

La grosse question que tout le monde se pose.

Comme si lorsque l’on venait au monde, on avait un objectif de vie qui nous transcende, et que c’était notre responsabilité de trouver de quoi il s’agit.

C’est la bonne blague que nous fait notre cerveau pour nous placer au centre de l’univers.

Voilà la vérité :

  • Tu es vivant pour une période délimitée
  • Tu ne sais pas combien de temps
  • Pendant ce temps-là, tu fais un certain nombre de choses
  • Il y a des choses qui te semblent importantes
  • D’autres non

Les choses qui te semblent importantes, quelles qu’elles soient, ce sont elles qui donnent du sens à ta vie. Que ce soit ta famille, ton couple, ton travail, ta passion, ton bilboquet plaqué or ou ton labrador albinos…

Le sens de ta vie, c’est toi qui le crée. Complètement. Et même si ça te fait mal à l’égo, tu n’as pas de mission supérieure à laquelle dédicacer ton existence.

C’est toi qui ajoute de la signification à ton existence en définissant ce qui est important à tes yeux.

Alors, au lieu de te casser la tête à découvrir le « sens de ta vie » ou autre non-sens égocentrique, tu peux plutôt te poser cette question :

« Qu’est-ce que je peux faire de mon temps de vie qui me semble important ? »

Dans cet article, je vais te proposer quelques questions différentes des niaiseries habituelles du genre : Qui es-tu vraiment ? Quelle est ta vision du monde ? Que te dit ton cœur au plus profond de toi-même ? et autres ersatz de questions existentielles insipides.

Ça va être pas mal divergent de ce que tu peux trouver sur certains sites.

Parce que franchement… il y a un paquet de niaiseries qui pullulent sur le web.

Bon, il y a quand même des blogs super comme celui d’Hervé, de Lyvia,  de Christopher et des tas d’autres.

Bref, si tu te demandes ce que c’est que le sens de ta vie et que tu te masturbes intellectuellement sur le sujet h24, ça n’a à peu près aucun intérêt. Sauf si tu es masochiste.

L’objectif de cet article, c’est de te faire réfléchir à ce qui est important pour toi et ce qui peut apporter davantage de sens à ta vie. Pas le sens de ta vie… n’importe quoi.

Je vais donc te poser quelques questions, parfois un peu farfelues, qui vont te secouer les méninges. Ce sont des questions que j’ai piquées à Mark Manson – d’ailleurs si vous lisez l’anglais, je vous invite vraiment à lire ce mec ! – parce que je les trouve super pertinentes. Bien sûr, elles sont complètement adaptées à ma sauce.

Histoire de te faire réaliser dans quoi tu veux investir ton temps avant de mourir.

 

1. Qu’est-ce qui te fait oublier de manger, d’aller aux chiottes et de dormir ?

Tu connais cette situation où tu commences un truc en fin d’après-midi, d’abord quelques minutes puis ces minutes se transforment en heures et enfin tu réalises : « Arf ! J’ai oublié de manger et il est 4h du matin ! »

Qu’est-ce que tu es en train de faire à ces moments-là ?

Qu’est-ce qui t’absorbe tellement que tu en oublies tes besoins primaires ?

Pour moi par exemple : écrire. Parmi un tas d’autres trucs…

À l’instant même où je pose ces quelques mots, ça fait au moins 1h 4h [édit de fin d’article] que j’aurais dû aller manger…

Écrire, ça me fait rester debout toute la nuit ou ça me fait me lever à 5h du matin. Ça me fait oublier de me nourrir et de trouver un endroit où dormir. Je voyage (soit dit au cas-où).

Le truc, c’est que j’adore écrire, communiquer des idées. J’aime le rythme des mots. Le nombre de leurs syllabes. Leurs consonances. Leur sens.

J’aime imbriquer les sons et en faire des bouquets. J’aime créer un parfum, une couleur pour mes idées. J’y passe des heures, je me régale.

Le temps file quand j’écris, j’adore ça, j’ai envie d’y passer du temps.

Peut-être que pour toi c’est autre chose. Dessiner, aller à la pêche, chanter, faire des pronostics, aider les gens, draguer, jouer au curling, résoudre des problèmes, parler en public, etc…

Une fois que tu as identifié ce qui te fait rester debout toute la nuit, identifie les principes sous-jacents à cette activité.

Écrire, en soi, c’est pas ça qui me plaît : c’est le fait de communiquer, de pouvoir peindre des images avec mes mots, de pouvoir inspirer des gens.

Trouve l’essence de ce qui te plaît et détermine dans quel contexte tu peux l’utiliser.

 

2. Qu’est-ce que tu adorais faire quand tu étais tout(e) gosse ou en début d’adolescence ?

C’est super intéressant d’analyser ce que tu aimais faire gamin(e) et que tu as arrêté de faire parce que papa et maman, la maîtresse ou ton pote Migraoul t’ont dit que c’était naze ou que ça n’avait pas d’avenir.

La dernière fois, à l’aéroport d’Essaouira au Maroc, j’ai surpris une conversation d’un petit garçon qui disait à sa maman que plus tard, il serait « capitaine d’avion ». Elle lui a répondu : « Déjà, on dit pilote d’avion et ensuite c’est pas un métier que tu peux faire. »

Bim ! Dans sa tronche ! Comme ça ! Bravo la maman !

Bon… premièrement, pour ceux qui en ont eu, on essaye de mettre ce genre de traumatisme violent de côté – ok, c’est pas facile – ensuite, je t’invite à faire une petite rétrospective sur les choses qui te plaisaient enfant.

À l’époque, tu n’en avais probablement rien à cirer d’être payé pour tes dessins ou pour construire des châteaux de sable et tu le faisais quand même.

Ensuite on t’a dit qu’il fallait que tu trouves un vrai métier parce que c’est comme ça que (presque) tout le monde pense !

Aujourd’hui, je te propose de laisser parler ton enfant intérieur.

« Dans ton fort intérieur, y’a un enfant qui pleure! Toi tu t’sens plus, lui il s’sent mal ! Tu l’as séquestré, bâillonné, ligoté ! »
Stupeflip vite !!! Stupeflip 2011. Check ça nuggets !

Et voilà un autre exemple perso pour te donner une idée.

Quand j’étais gosse, j’adorais les jeux vidéo. Au collège, avec mon frère, on commençait parfois à jouer le soir, vers 22h, puis on faisait semblant d’aller dormir et on se relevait pour jouer jusqu’au petit matin avant d’aller en cours. Geek time mutafukah !

Note : Le bon côté, c’est qu’on parlait tous les deux couramment anglais à 14 ans.

Dix ans plus tard, je commençais à bosser dans une boîte de jeux vidéo.

Ce qui me fascinait en fait, ce n’était pas tellement les jeux vidéo en eux-mêmes : c’était leur histoire et leur monde. La possibilité d’appréhender une réalité différente. De comprendre un univers. De l’explorer.

Aujourd’hui, j’ai laissé tomber les graphismes et la fantaisie et je développe la même passion pour le monde qui m’entoure, je me régale à l’explorer et le ressentir.

J’ai retrouvé cette même passion qui m’animait gamin et je l’ai intégrée à ma manière de vivre. Ça fait du bien.

Dans ton cas, peut-être que ce sont d’autres choses qui te motivent. Et quoi que ce soit, te reconnecter à ces trucs, ça peut révolutionner le temps qui te reste à vivre.

 

3. Si tu devais mourir dans un an, tu ferais quoi de tes journées ? Quelle empreinte tu veux laisser dans le monde ?

Si tu n’y as jamais pensé avant, ça va te faire chauffer le ciboulot.

Je sais que la plupart d’entre nous n’aiment pas penser à la mort, ça les fait flipper sévère.

Lyvia en parle très bien ici.

Mais éventuellement, à un moment, ça va arriver !

Et penser à ta mort peut avoir quelques avantages considérables : le plus conséquent d’entre eux est que ça te permet de faire la distinction entre ce qui est important et ce qui ne l’est pas.

Si tu devais mourir l’an prochain, est-ce que monter ton guerrier orc niveau 95 serait une priorité ? Est-ce qu’avoir le dernier écran plat serait si important ? Est-ce que tu te morfondrais jusqu’à la fin parce que Cinégula/Fridipotron – Oh bon sang ! Je me lâche sur les prénoms là ! – t’a mis un râteau ?

Prends bien le temps de te poser la question.

Une fois que tu auras la réponse, ça devrait te donner une bonne piste pour ce que tu pourrais faire de ta vie.

Pas d’excuses.

Quel genre de personne tu veux être ? Comment tu veux qu’on se rappelle de toi ?

Le monde va continuer de tourner quand tu ne seras plus là – a priori – qu’est-ce que tu peux faire pour le laisser dans un meilleur état que quand tu es arrivé ? Comment tu peux aider d’autres personnes à être heureuses ? On reparlera de ça dans un autre #BN aussi.

Et si tu veux vivre pour impressionner les autres, tu te plantes encore de chemin.

 

Exercice(s)

1. Réponds à toutes les questions de cet article.

2. …bin c’est tout !

 

Quand les gens se sentent perdus dans leur vie et qu’ils n’en comprennent pas le sens, c’est sans doute parce qu’ils ne savent pas ce qui est important pour eux.

Quand tu ne sais pas ce qui est important pour toi, tu te raccroches à ce qui est important pour les autres, ou pire, directement aux autres.

Tu ne vis plus pour toi, mais pour quelqu’un d’autre, ou pour le rêve d’un autre.

« Oh mon amour, ma vie n’a plus de sens sans toi. »
Un gros débile qui confond amour et dépendance

Ta vie, c’est ton histoire.

C’est toi qui a la plume.

Autant en faire quelque chose de beau.

Mais c’est pas forcément facile…

La prochaine fois on va parler du prix à payer.

Ça va pleurer dans les chaumières.

 

Photo : Wam en train d’écrire cet article en Bolivie, posé, tranquille, pépère.


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