^ pleindetrucs.fr, Damien Fauché

Le sinueux chemin pour devenir indépendant

Devenir indépendant professionnellement et financièrement, ça n’arrive pas par enchantement.

C’est long. Et ça demande du boulot.

Donc pour tous ceux qui sont déjà découragés par ces premiers mots, ça sert à rien de lire l’article.

Et pour ceux-là, pour ne pas perturber votre monde intérieur, je vous recommande de retourner gentiment sur l’un des nombreux blogs qui vous dit qu’il suffit de créer un blog, écrire quelques articles, avoir du trafic et que vous allez devenir riche d’ici ce soir.

Pour les autres, ceux qui sont prêts à affronter les épreuves une par une et leur botter le *rolodex spacio-circulaire* avec panache, on embarque pour une expédition sur le chemin peu emprunté et sinueux de l’autonomie financière.

L’autonomie financière, c’est la capacité de gagner de l’argent par soi-même. Sans dépendre d’un patron. Sans dépendre d’une société. Sans dépendre d’un emploi.

C’est une manière de gagner sa vie qui terrifie les pieds-tendres. Il n’y a ni contrat, ni maître qui te donnent à manger à la fin du mois.

Et cette perspective d’indépendance sans « garantie » humidifie le froc de la majeure partie de la population.

« Je n’en suis pas capable » piaillent-ils timidement sans avoir essayé. Et ils retournent courber l’échine sous les fouets de leurs seigneurs.

Bon, ok… j’exagère un chouya. Mais l’idée est là.

L’objectif de cet article, c’est de te montrer une voie – celle que j’ai emprunté – vers l’autonomie financière et te donner des éléments clefs pour que tu l’atteignes à ton tour.

Buckle up Buckaroos. (Mets ta ceinture cowboy.)

Les yeux grands ouverts sur un nouveau monde

Pour devenir autonome financièrement, la première chose à faire, c’est de développer ta vision.

Tu dois être capable de visualiser ton autonomie financière. De la sentir. De la vivre avec anticipation. Et d’y croire avec chaque parcelle de ton être.

Pourquoi ?

Parce que personne autour de toi ne va le faire à ta place.

Tu vas te faire bombarder de pets au visage par ceux qui flippent de passer à l’action.

Ils vont te dire que « c’est risqué », que « tu rêves », que « tu es inconscient(e) ».

Et s’ils te disent tout ça, ce n’est pas parce qu’ils sont méchants ou malintentionnés.

C’est juste parce que ton ambition bouscule sans ménagement leur conception de la vie au travail et de comment elle devrait se dérouler.

Ta vision menace leur équilibre : si une telle autonomie était possible et plus enviable que leur propre situation, alors ça voudrait dire qu’ils suivent une voie prédéfinie sans l’avoir questionnée. Inadmissible !

Et pourquoi c’est si difficile à admettre ?

Parce que la plupart des gens suivent une logique de gratification instantanée.

C’est-à-dire que leur vision s’arrête à ce qu’ils peuvent voir immédiatement.

« Si je bosse tout le mois, j’aurais mon salaire. »

Ils n’ont pas envie de voir plus loin.

Là où ça devient intéressant, c’est lorsqu’on leur présente une proposition comme celle-ci :

Parmi les deux situations suivantes, laquelle préfèrerais-tu ?

  1. Travailler pendant 40 ans, 8h par jour, 5 jours par semaine à faire ce qu’on te demande et avoir 4 semaines de vacances par an. Après ces 40 ans de services, tu n’auras probablement plus aucun revenu parce que le système de retraite ne fonctionnera plus : les baby-boomers (nés entre 45 et 75) arrivant à la retraite il y aura bien plus de retraités que d’actifs. Et ces actifs ne pourront pas prendre leur retraite parce qu’en s’arrêtant de travailler, ils ne seraient plus en mesure de financer le trop grand nombre de retraités.
  2. Travailler pendant 10 ans, d’abord un an acharné puis ensuite, moins de 20h par semaine, seulement les jours où tu en as envie et prendre des vacances environ 6 mois par an. Placer ton argent et créer des systèmes d’autofinancement pendant ces 10 années pour te permettre de financer le reste de ta vie sans avoir besoin de travailler un jour de plus.

Présentées comme ça, le bon sens voudrait qu’on choisisse la seconde option.

Pourtant en pratique, l’immense majorité de la population choisit la première.

Ça me dépasse complètement…

Je me demande sincèrement s’ils se rendent compte de là où leur quotidien les mène.

Ce drôle de choix s’explique donc par la logique de gratification instantanée.

« Ça va, mon métier n’est pas si mal, et puis, je suis jeune, j’ai le temps ! Puis faut bien payer les factures, hé ! »

Et leurs conditions de demain ? De l’an prochain ? Du reste de leur vie ?

« Baaaaaaaah, t’inquiètes ! On verra ça plus tard ! »

En d’autre terme, ils mangent le marshmallow (Attention, la vidéo qui suit contient des images particulièrement mignonnes. Public sensible s’abstenir) :

Donc la première étape vers l’autonomie financière, c’est de développer ta vision.

Prendre conscience du chemin sur lequel tu avances chaque jour. Et visualiser vers où il te mène.

Et si t’as du mal à visualiser les chemins qui sont tout autour de toi, lis mon livre : La Danse de l’Air. Ça pourrait t’ouvrir un paquet de portes pour le reste de ta vie.

Peut-être que le sentier sinueux qui mène à ton indépendance est moins attirant que l’autoroute du salariat… mais si tu suis l’autoroute, tu ne découvriras probablement jamais l’oasis luxuriante qui est au bout du sentier.

Bien sûr, je ne dis pas que devenir autonome financièrement c’est facile.

Le désert de poussière

Devenir autonome financièrement, ça ne veut pas dire que tu vas créer un business et que tout va se passer comme sur des roulettes.

Loin de là.

La plupart des entrepreneurs galèrent.

Ils galèrent même comme des gros bâtards comme on dit. C’est-à-dire qu’ils bossent parfois 90h par semaine pour des peccadilles.

Pourquoi ?

Parce qu’ils font de la merde.

C’est triste à dire mais c’est comme ça.

Ils n’ont aucune éducation financière. Ils ne comprennent pas leur marché. Ils proposent des produits dont les gens n’ont rien à faire. Et ils ne savent pas gérer un business.

Heureusement, ce n’est pas si grave et c’est rattrapable. J’ai moi-même fait de la merde un paquet de fois.

Et maintenant, je vais brièvement te raconter l’histoire de Pedro, le boulanger qui voulait devenir indépendant.

C’est une histoire vraie, celle d’un pote à mes parents. J’ai juste changé le nom du gars et quelques détails.

Pedro aimait faire son pain. Il travaillait dans une petite boulangerie de Texas-City. La boulangerie appartenait au terrible Señor Batardos. Pedro voyait que son patron gagnait beaucoup plus d’argent que lui.

Alors un jour, il décida de monter sa propre affaire.

Il rassembla ses économies et entrepris d’ouvrir une boulangerie dans le village voisin.

Le désert de poussière

Et là, il réalisa rapidement et brutalement que faire du pain était loin d’être la seule compétence requise pour gérer une boulangerie.

L’absence de clients, la gestion des stocks et la comptabilité eurent raison de lui et de son portefeuille.

Paf, paf Pedro ! Coup de poing de la réalité dans ta tronche !

Créer son business, ça ne veut pas dire que tu es autonome financièrement.

D’ailleurs, la plupart des gens qui créent leur business reproduisent le système d’esclavage du salariat : ils bossent comme des malades, bradent leurs prix et essayent de grappiller de l’argent au jour le jour plutôt que de construire une affaire rentable.

Ils bossent DANS leur business plutôt que de bosser SUR leur business.

Ce sont des auto-employés. Toujours coincés dans le même engrenage infernal.

Je l’ai moi-même été un moment. C’est la même chose que d’être employé.

Et pourtant, c’est la représentation standard de la « création d’entreprise » pour beaucoup de gens.

C’est aussi ce qu’un paquet de blogueurs t’apprennent à devenir sur internet.

Je n’aime pas cette vision de l’entreprenariat. C’est un putain de leurre. Une illusion de liberté.

À mon avis, l’intérêt de créer ton business, c’est d’être en contrôle de ton temps de travail, de tes revenus et idéalement, du lieu où tu travailles.

Donc les stratégies de création d’entreprise classiques. Les pépinières d’entreprises standards. Les formations à la chambre de commerce et les machins du genre, c’est de l’antiquité.

Je suis passé par là. Ça t’apprend juste à être un esclave autonome. Esclave du propre système que tu mets en place.

C’était le cas de ma première entreprise de jeux-vidéos. Toujours à courir après les deadlines (dates limites) et combler les moindres désirs de mes gros clients en fermant bien ma gueule.

Même si ça payait mieux qu’être employé. Les conditions de travail étaient un peu pourraves (à part que je vivais dans une méga villa avec piscine et terrain de volley. Les conditions de travail en elles-mêmes et la pression qui les accompagnaient étaient pourraves).

Mon bureau/maison pour mon premier business, en 2012. Esclavage dissimulé par des chaînes dorées.

2012, Damien Fauché

Donc, créer son business, en soi, c’est pas l’Eldorado.

Au début, c’est plutôt un désert de poussière. Avec des boules d’herbes sèches qui virevoltent comme dans les westerns. Et une étendue plate et désolée parsemée des cadavres de ceux qui n’ont pas eu la chance de trouver une oasis. Comme notre bon vieux boulanger Pedro. Et au-dessus de ta tête, les vautours tournent, attendant que tu chutes à ton tour.

La solution pour traverser ce désert, c’est de t’y préparer.

Et pour ça, il te faut de nombreuses cordes à ton arc.

Le problème, c’est que pendant toute notre « éducation » supérieure (à partir du lycée), on nous a « enseigné » la spécialisation. Et c’est l’une des nombreuses choses qui défoncent notre perception du monde et du travail.

On nous encourage à être capables d’accomplir une seule tâche, le mieux possible. Pour avoir un rôle bien précis et bien déterminé dans la grosse machine. Youpi !

C’est le contraire absolu de l’autonomie.

Être autonome, c’est être libre et s’adapter au monde.

Pas être conditionné et s’adapter au système.

Le message de l’école a pénétré tellement profondément le cerveau de tous ceux qui sont passés par le système scolaire qu’on se retrouve avec des gens qui choisissent de passer leurs vies en tant qu’esclave spécialistes plutôt que de continuer d’apprendre après la fin de leurs études pour dessiner leur avenir.

Donc, comment tu te prépares à traverser le désert de poussière ?

Tu continues d’apprendre. Après tes études. En plus de ton travail. Chaque jour.

Si tu veux juste faire ton pain. Le mieux, c’est que tu te trouves un patron qui t’en donne l’opportunité.

Si tu veux être autonome. Le mieux, c’est de continuer d’apprendre. Et savoir faire du pain sera certainement un atout mais ce ne sera pas une fin en soi.

Alors pour atteindre ton indépendance :

Tu lis. Tu te formes. Tu observes.

Tu choisis avec circonspection ce que tu apprends. Tu utilises ton sens critiques.

Et surtout…

Fais parler la poudre

Fais parler la poudre.

C’est-à-dire que tu passes à l’action.

Ça ne sert à rien d’apprendre quoi que ce soit si tu ne t’en sers pas.

Pour atteindre ton autonomie financière, mets systématiquement en pratique ce que tu apprends sur le sujet.

Expérimente.

Ne te contente pas de lire les exploits ou les mésaventures de ceux qui ont essayé.

Passe à l’action toi-même.

Bien sûr, prend en compte les expériences des autres, mais ne t’arrête pas à ça.

La vie, ça ne se passe pas par procuration comme disait mon cousin Jean-Jacques.

Tu auras beau lire 45 livres sur la création d’entreprise, c’est pas ça qui va construire ton business.

Ce qui va t’apporter des résultats, c’est quand tu vas appliquer le contenu de ces livres.

Et tout ne va pas se passer comme sur des roulettes.

Il y aura des trous sur la route.

Des changements de cap.

Des pentes glissantes et des côtes abruptes.

Et c’est ça : le sinueux chemin de l’autonomie financière.

L’action est donc l’élément décisif qui sépare ceux qui VOUDRAIENT de ceux qui FONT.

Et comment tu mets un premier pied dans l’action ?

En accomplissant une action simple.

Pas de plan élaboré sur la comète ou d’objectifs intenables.

Juste une petite action concrète. Que tu peux réaliser aujourd’hui.

Tu veux être autonome financièrement ?

Alors, quelle est la plus petite action que tu puisses effectuer dans ce sens aujourd’hui ?

Ta réponse dépend de ton avancement personnel.

Ça peut être quelque chose du genre consacrer 1h à :

  • Lire un livre sur la création de business
  • Chercher comment tu peux aider les autres
  • Téléphoner à un ami à toi qui a déjà créé son autonomie financière et lui poser des questions (ou m’envoyer un mail à damien[at]pleindetrucs.fr)
  • Créer ton site web
  • Suivre un cours d’entreprenariat − Clique ici par exemple, je t’en offre un !
  • Etc…

Parce que ça commence par là.

Faire une action.

Et cette action te mènera à une autre action. Et ainsi de suite.

Et c’est l’accumulation de ces actions qui t’amènera des résultats.

Rien d’autre.

Et ça débute/continue aujourd’hui.

C’est simplement cette mise en pratique qui t’apprendra à être autonome financièrement.

Un petit exemple perso :

Quand j’ai lu « La semaine de 4h » de Tim Ferriss, je n’ai pas « juste » lu le livre. J’ai appliqué la plupart des conseils immédiatement. Au jour le jour, au fur et à mesure que je lisais le livre.

Je l’avoue, je n’ai pas appliqué TOUS les conseils : par exemples ceux qui parlent de se trouver un assistant en Inde. Mais pour la grande majorité des conseils, je les ai mis en pratique.

J’ai cherché une niche, trouvé un produit avec une bonne rentabilité, mis en place un système de vente en ligne, etc… alors que je n’y connaissais rien à l’époque !

Résultat, j’ai créé un petit business d’exportation de poivre.

Damien Fauché, pleindetrucs.fr

J’y ai passé énormément de temps et j’ai à peine gagné quelques centaines d’euros de bénéfices.

Le vrai résultat, c’est que j’ai EXPÉRIMENTÉ et appris un tas de choses.

Si j’avais écouté les gens qui me disaient : « ça va pas marcher »… bin, je n’aurais rien appris du tout !

À partir de là, avec une VISION sur du plus long terme, cette expérience (qui ne m’a pas rendu riche) m’a permis de devenir plus compétent en création de business.

Et c’est D’AVOIR ESSAYÉ qui m’a permis de devenir meilleur. Pas simplement le fait d’avoir lu le livre.

Et c’est en partie grâce à cette expérience que j’ai pu créer ensuite un business rentable dans le domaine du web/applications mobiles quelques mois plus tard. Les connaissances que j’avais acquises m’ont permis de trouver suffisamment de clients pour toucher des revenus mensuels confortables pour être autonome financièrement grâce à cette activité là.

Tout est lié. Tout part des actions précédentes.

Et de la même manière, avant de mettre en application « La semaine de 4h », j’avais effectué un tas d’actions préalables. À commencer par lire le livre.

Et cela vaut pour tous les domaines de la vie.

Avant de soulever 110kg au développé couché, tu commences par 70kg.

Avant de parler espagnol, tu bafouilles quelques mots incompréhensibles.

Avant de voyager autour du monde, tu prépares ton sac.

Et évidemment, faire les premières actions n’est pas très gratifiant parfois.

Tu peux avoir l’air d’un débile qui ne comprend rien quand tu es dans un groupe de personnes qui parlent une langue que tu ne connais pas. Faire du sport est une torture abominable quand tu n’en a jamais fait de ta vie. Préparer un voyage peut être terrorisant quand on voit les horreurs que véhiculent les infos.

Mais rien ne s’accompli sans actions.

Et devenir autonome financièrement ne déroge pas à la règle.

Alors, la question que j’aimerais te laisser emporter avec toi à la fin de cet article, c’est simplement la suivante :

► Qu’est-ce que tu vas faire aujourd’hui pour avancer vers ton autonomie financière ?

Est-ce que tu vas te contenter de rêver vaguement au concept ? Ou est-ce que tu vas accomplir une action ? Même une toute petite action.

Bien entendu, ce choix t’appartient.

Et ça en mets peut-être quelques-uns mal à l’aise que je les invite à passer à l’action.

Aussi, ils sont libres d’ignorer tout ce qu’ils ont lu jusqu’ici et retourner sur un blog qui leur dit que tout ce qu’ils font est super et de ne surtout rien changer ! Que tout arrivera le moment venu. Et que s’ils y croient très fort, un beau matin, des petits anges danseront autour d’eux pendant qu’une pluie de pétale de rose se transformera en billet de 500€ qui virevolteront en cercle à portée de leurs mains.

Là, je parle aux aventuriers et aux aventurières qui n’ont pas froid aux yeux et qui veulent se donner les moyens de vivre une vie indépendante.

Ensemble, mettre un grand coup de pied dans la fourmilière et faire danser nos existences.

Avec courage.

Parce que tu n’as pas à vivre comme les autres s’y attendent.

Et que la vie est une aventure.

Merci de partager l’article si il t’a plu. C’est le meilleur moyen de m’aider à toucher de nouvelles personnes avec ces idées. Et ton rôle, en tant que confrère/consœur aventurier(e), est d’une importance capitale pour contribuer à répandre cette philosophie de vie.


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