Vers une vie hors du métro-boulot-dodo

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J'étais employé. Et à dire vrai, le taf était plutôt fun : concepteur de jeux-vidéos.

Le hic, c'est que parfois, j'avais cette vision : moi, vieux et ayant fait sensiblement la même chose tous les jours de ma vie. Ça me donnait un genre de vertige… est-ce que j'allais vraiment passer mon existence comme ça ?

Un jour, j'ai décidé que non. ​Et j'ai commencé à chercher des idées.

Concrètement, j'en avais pas des masses. Plus précisément j'en avais une seule : créer mon entreprise.

Et c'est ce que j'ai fait. Avec l'un des patrons de la ​société où je bossais, on a créé la branche Asiatique de la boîte, au Cambodge. J'avais 24 ans et j'étais associé. ​

En bonus, on bossait avec des ONG et ça donnait un côté humanitaire à notre boulot. L'idée était belle.

​Mais rapidement, je me suis rendu compte qu'être patron ​pouvait être aussi contraignant (voire plus) que d'être employé. Par exemple, il fallait gérer nos clients internationaux à toute heure du jour et de la nuit (la joie des différents fuseaux horaires, du Japon au États-Unis !). Puis il y avait la responsabilité de payer nos huit employés, chaque mois.

Bref, j'ai réalisé que c'était pas ce que j'avais en tête quand j'ai quitté mon emploi. Alors j'ai cherché autre chose.​

C'était une période de remise en question assez intense. Je m'en rappelle avec le sourire même si sur le coup, j'étais dans le flou total. Je suis parti avec mon sac à dos et ma guitare dans le sud du pays. ​Je suis arrivé sur une plage, j'ai tout posé sur le sol et je me suis allongé dans le sable.

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Dans les jours qui suivirent, j'ai trouvé un logement, ​et un temple bouddhiste sur la colline. J'aimais bien ce temple, j'y allais souvent, je discutais avec les moines, dans un mélange d'anglais, de khmer et de français.​ J'ai appris un tas de truc sur Bouddha​, c'était fascinant. J'ai commencé à cogiter pas mal sur ​ce qui ​est important dans la vie. Je suis resté là pendant plusieurs mois.

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En parallèle, je bossais sur un​ jeu-vidéo avec un pote​, l'objectif était de le sortir nous-même sans passer par un intermédiaire. Peut-être que le jeu deviendrait un succès planétaire ! Peut-être que c'était la voie royale hors du métro-boulot-dodo.

C'est aussi à cette période que j'ai découvert "la semaine de 4h", le bouquin de Tim Ferriss. Comme pour des milliers de personnes, ce livre a eu un gros impact sur moi. L'idée clef étant de créer une "muse" : un business qui génère de l'argent par lui-même une fois qu'il est monté. Je me suis dit que ça valait la peine d'essayer.

Du coup, j'ai directement mis la main à la pâte : au lieu de lire passivement le bouquin, j'appliquais les instructions au fur et à mesure. C'était super fun !

Et je me suis retrouvé à développer un business de chemises sur mesure online [NOTE : Pourquoi des chemises sur mesure plutôt qu'autre chose ? Parce que j​e trouvais ça méga-cool : j'en commandais pour moi-même et j'étais fan du résultat et je me disais que ça plairait à d'autres !]. J'avais trouvé des fournisseurs de tissu en Chine et la sœur d'un pote ​tenait un salon de couture. J'ai bossé sur ce projet pendant une paire de mois, j'ai dépensé pas mal de fric (plus que j'en ai gagné !) et j'ai appris un tas de choses.

C'était pas encore la panacée mais je tenais le bon bout. Alors j'ai recommencé l'expérience, cette fois-ci avec un produit local que j'adorais : le poivre. Et ​là, j'ai gagné de l'argent !

Puis j'ai recommencé encore, et encore : création de site internet, cours de montage vidéo, développement d'applications mobile…

La formule était simple, et elle existait sous ​trois ​parfums  : 1. Acheter des trucs et les revendre. 2. ​Créer des trucs et ​les vendre. 3. Apprendre des trucs et les enseigner.

Couplé à une structure légale simple (auto-entrepreneur), j'avais trouvé un moyen coolos et non-rébarbatif de gagner ma vie hors du métro-boulot-dodo !

Et c'était seulement le début de l'aventure…

​Bon… j'ai la dalle… je continuerai plus tard ! ​​(On est en Août 2019 pour ceux qui se demandent si j’ai écrit ça il y a 3 plombes). Là, je suis en Bosnie-Herzégovine. Et comme je le disais, j’ai ​ la dalle. Donc je vais aller bouffer. Puis je ​continuerai cette page d’ici quelques jours quand je serai posé pépère.

En attendant, tu peux lire cet article sur mon financement de base et celui-là sur le fait de lancer un business, puis celui-là sur ma stratégie du moment.

Enjoy mon lapin 😉