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Le sommeil polyphasique | Bilan des premiers jours

Salut les petits chats,

Alors, voilà maintenant 3 jours que j’ai commencé le sommeil polyphasique, modèle Überman.

En comptant la journée qui a précédé l’expérience, ça fait 91 heures et 16 minutes que je n’ai pas dormi plus de 30 minutes consécutives.

Voici mes ressentis sur le sujet et les évènements marquants.

Points positifs :

  •  C’est fascinant d’être éveillé tout le temps, la nuit fait simplement partie de la journée. L’expérience d’être conscient en permanence donne un point de vue différent sur tout ce qui nous entoure. Le monde bouge et on est toujours là pour le regarder. Les gens vont se coucher, puis ils se lèvent et on en est le témoin invariable.
  • Le temps est distendu, et même si mes capacités ne sont pas optimales, je bénéficie de nombreuses heures d’activité supplémentaires
  • J’ai produit le travail que j’étais censé faire en 5 jours en seulement 60 heures et sans trop forcer, un truc de ouf. Ma productivité est considérablement accrue.
  •  Alors que le modèle Überman permet de diminuer son temps de sommeil à 2 ou 3h par jour, le bénéfice ne s’arrête pas là car on gagne aussi du temps d’activité car il n’y a pas de phase longue de réveil (rester dans son lit en mode snooze, disons 30 minutes) ou de rituel long de coucher (du genre regarder un film, 1h30). Le temps est super optimisé.
  • Capacité à m’endormir en moins de 10 minutes dans la plupart des phases

Points négatifs :

  • Je n’ai pas la totalité de mes moyens habituels
  • Pendant certaines phases, le degré de fatigue est écrasant
  • Douleurs au ventre, probablement dues au fait d’être conscient pendant la digestion (ça vient peut-être de mon alimentation, je sais pas si c’est connecté, j’en prends note quand même)
  • Pas du tout en phase avec le rythme normal (monophasique) de la société
  • Je ne me suis pas encore adapté à ces habitudes de sommeil et je ne sais pas combien de temps cela va prendre
  • Ce système implique à première vue un respect des temps de couchers rigides et contraignants, même si je compte prendre certaines libertés par la suite !

Étapes clefs :

  • Le jour 1 est dans son ensemble une sensation connue, du genre le lendemain d’une nuit blanche, un peu groggy mais rien d’insurmontable.
  • Dès le jour 2, le temps ne semble plus se diviser en jours, vous vous souvenez de ce que vous faites mais difficile de se rappeler quand, il faut revoir sa définition de la composition d’une journée. Matin, midi, après-midi, soir, nuit ne veulent plus dire grand-chose, vous constatez simplement que la luminosité extérieure varie.
  • J2 – Phase 2. Hardcore. Il faut rester motivé pour ne pas succomber à la douce mélodie du sommeil qui ne demande qu’à vous emporter
  • J2 – Phase 4 et 5. Possibilité d’apprécier totalement les aspects positifs de la méthode
  • J3 – Phase 2 et 3. Épuisement. Le moral fait des montagnes russes, c’est assez déstabilisant.
  • J3 – Phase 4. Zen. À fond dans le moment présent, suspendu, magnifique.
  • À la fin du jour 3, une certaine fierté d’avoir passé le cap des trois jours associée à une appréhension des difficultés à venir

Dans l’ensemble, je suis agréablement satisfait de ce début d’expérience.

Ça remet en cause pas mal de facteurs que je considérais comme acquis, du genre : on dort la nuit, on est éveillé le jour; et ça ouvre des perspectives fantastiques sur les possibilités de gestion du temps de vie.

Même si la fatigue est présente et que mes capacités ne sont pas à leur maximum, à mes yeux, le jeu en vaut largement la chandelle ! Ne serait-ce que pour ressentir toutes les subtilités que le corps et l’esprit peuvent manifester pour s’adapter.

Si vous avez des questions supplémentaires, je vous encourage à les poster dans les commentaires. Et si vous avez tenté l’expérience par vous-même, vos retours sont les bienvenus également.

Sur ce, il est 5h56 et je m’en vais en phase 2 !

Et l’aventure continue ici.


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