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Votre voisin est-il un être humain ? Vous en êtes sûrs ?

Des bruits, des cris, un vacarme de tous les diables. Des gens qui courent dans tous les sens. Je suis dans un centre commercial pour faire mes provisions de la semaine. Les gens se dépêchent. Je me sens comme un ovni dans cette foule qui s’écoule entre les rayons. Qui sont ces gens ? D’où est-ce qu’ils sortent ? Courir, acheter, partir. L’enfer de la consommation. Surpassant le brouhaha constant dans la foule compacte, une grosse dame crie. Plus vite à la caisse ! Je suis pressée !

Quelques semaines passent…

Il fait beau temps aujourd’hui. Comme d’habitude, la chaleur et le chant des cigales battent leur plein alors que le soleil atteint son zénith. Je viens de rentrer chez moi et le frigo est vide. Comme je commence à avoir faim, il faut que je sorte pour acheter de quoi manger. Je décide alors de me diriger vers l’épicerie du coin, tout en profitant de la verdure environnante et du ciel bleu sans nuages. Arrivé devant le magasin, dont les étalages exhibent fièrement des fruits colorés aux senteurs riches et parfumées, j’entre.

Je lance un « Bonjour, je viens acheter de quoi survivre ce weekend ! ». Le vendeur me répond avec le sourire et la conversation est lancée. Il s’ensuit un échange convivial. Les gens qui entrent dans le magasin se joignent naturellement à la discussion. Tout le monde semble détendu. Je sors de l’échoppe, les bras plein de victuailles, la mine réjouie.

La vie est belle n’est-ce pas ? Je me remémore avec détachement ma dernière expédition en grande surface, quand tout à coup…

Voilà les évènements, aussi ordinaires qu’ils aient l’air, qui sont les instigateurs de cet article.

Je réserve la fin de l’histoire pour plus tard car il faut d’abord analyser ce qui vient de se passer avec une couche de réflexion plus profonde.

D’ici la fin de ce billet, je vais partager avec vous les raisons d’un des maux du siècle et la solution que j’ai trouvée pour y remédier.

 

Trouver son chemin dans la jungle urbaine

En lisant l’introduction, la première chose qui frappe est le contraste flagrant entre les deux situations.

On observe de manière générale dans les lieux où de grands ensembles de population se retrouvent, une sorte de déshumanisation de l’individu.

Les gens se transforment en fonctions. L’un est caissier, l’autre consommateur, l’autre serveur dans une cafeteria, etc…

Le nombre de Dunbar pourrait être une explication. Ce nombre établit qu’un individu est capable d’entretenir une relation amicale avec 148 personnes au maximum.

148 ! Pas 500, ni 1000.

Comme ce chiffre est rapidement atteint et même largement dépassé par beaucoup de gens (il suffit de regarder le nombre d’amis sur Facebook). Il ne reste plus de place émotionnelle pour les autres.

Il en résulte une distanciation avec ces « outsiders ».

On peut donc légitimement se demander, quid du reste du monde ? Si ces personnes ne peuvent être nos amies, comment faut-il les considérer ?

 

Combattre les idées reçues

Pour répondre à ces questions, il est primordial de définir dans quel monde vous voulez vivre.

Pour certains, cet anonymat ne pose aucune problème. Ils ont appris à nager dans l’indifférence et l’instabilité extérieure sans se laisser atteindre, ils se ressourcent auprès de leurs proches, de leur cercle social. C’est une solution.

Pour d’autres, les autres sont mauvais. Ce genre de considération témoigne d’une étroitesse d’esprit qui peut mener à la xénophobie et au fanatisme. Rejeter l’autre parce qu’il est, soi-disant, mauvais… sans jamais le rencontrer vraiment… Ridicule n’est-ce pas ? Et pourtant ce genre de pensée est monnaie courante.

Bien sûr, il ne faut pas tomber dans l’excès inverse et penser que tout le monde est bien intentionné. C’est important de trouver un juste milieu et de rester ouvert.

Dans mon monde, nous sommes tous connectés. Évidemment, on ne peut pas être ami avec tout le monde. Nous n’avons ni le temps, ni la mémoire, ni la capacité émotionnelle pour faire connaissance avec tous les individus de la planète !

Cependant, on peut considérer les gens comme l’on aimerait être considéré. Je garde cette phrase en tête, même si je ne sais plus à qui elle est attribuée (peut-être à Bill Clinton) : « Traite chaque personne que tu rencontres comme si c’était la personne la plus importante que tu allais voir aujourd’hui. »

Le fait d’être dans cet état d’esprit est littéralement magique. Les gens sentent quand on leur accorde de l’importance et à partir de là, un lien peut se créer.

Il faut prendre en compte que ces inconnus que l’on croise ont tous une histoire. Et dans leur histoire, c’est eux les personnages centraux. C’est donc tout à fait normal pour eux d’être considérés comme tel !

Cette loi s’applique à tous les gens que vous pouvez rencontrer, vos amis, votre famille mais aussi les inconnus !

Même dans le tumulte des grands groupes et le chaos de la grande distribution, remarquez le sourire qui se dessine sur le visage des gens lorsque vous commencez à discuter avec eux, à reconnaître leur existence.

N’attendez pas que les autres fassent le premier pas. Comme le dit Gandhi, Soyez le changement que vous voulez voir en ce monde.

 

Rencontrer des fantômes

Je vous invite donc à challenger le statu quo. Faut-il rester passif face à ce phénomène de déshumanisation ?

La réponse est propre à chacun. En tout cas, la seule personne dont vous pouvez vraiment modifier le comportement, c’est vous-même.

Revenons-en à ma petite histoire :

[…] Quand tout à coup… je réalise que c’est juste ma perception qui a changé !

Dans les deux cas je voulais acheter de la nourriture, et dans les deux cas j’ai été entouré par des inconnus.

La différence, c’est que dans le premier cas j’ai été victime de mon environnement alors que dans le second, j’ai été acteur. J’ai pris le temps de considérer ces gens comme des personnes à part entière, je me suis intéressé à leur vie, sincèrement. Et ça, ça a créé un échange qui m’a fait me sentir bien !

Certes le contexte a sa part d’importance mais ce n’est pas une raison suffisante ! Ce qui compte, c’est le rôle que je veux jouer. Le rôle que chacun d’entre nous peut jouer.

La prochaine fois que vous êtes noyés dans une foule, essayez de regarder une personne… Souvenez vous que c’est un être humain, vous avez le droit de lui parler 🙂

Par exemple, ça fait maintenant quelques semaines que j’alloue une partie de mon temps à me promener dans les rues, les magasins, les parcs, etc… et je parle aux gens en apprenant à les connaître ! Ça fait plusieurs dizaines de personnes que je rencontre de cette manière en très peu de temps et quand bien même je ne deviendrai pas ami avec tous, l’échange est authentique et l’expérience enrichissante.

Je vous invite à essayer !

Ouvrez-vous sur votre vie et il y a de bonnes chances que votre interlocuteur s’ouvre à son tour. Et s’il ne répond pas, ne lui en voulez pas, il vit dans un autre monde 😉

Il n’appartient qu’à vous d’aller découvrir si votre voisin est un être humain, avec ses joies, ses peines, ses rêves et ses ambitions.

Nous restons tous des humains et chacun d’entre nous a le pouvoir de créer des liens. Vous avez le pouvoir de créer des liens. Construisons ensemble un monde agréable.


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