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Vous et la société

D’un côté, il y a les choses que la société met en avant.

De l’autre côté, il y a les choses qui sont importantes pour vous.

Dans l’article d’aujourd’hui, on va mêler ces notions appétissantes et parfumées pour parler de votre épanouissement personnel dans notre société.

Rappel pour ceux qui ne sont pas au courant : on est en occident au début du XXIème siècle (quoique l’orient commence à faire pareil). Juste au cas où… on sait jamais…

Et c’est parti pour le show, et c’est parti le stade est chaud.

 

Constat de base : la société vous incite à viser certains objectifs.

En gros, elle vous dit ce que vous devez posséder, regarder et faire pour bien être intégré.

Elle vous dit même à quoi vous devez ressembler et ce que vous devez manger !

Avoir l’air heureux, c’est l’essentiel.

Les plus belles filles du monde passent 12 jours de shooting intensifs aux Caraïbes à grand renfort de photoshop pour faire la photo naturelle du bonheur.

C’est ça le standard à atteindre.

Alors soyez beaux et minces et… mangez au fast food !

 

Ok, ok. C’est un peu paradoxal mais c’est comme ça que ça marche.

Et franchement, c’est pas si grave une fois que vous savez vous positionner et prendre un peu de distance avec cette réalité fashionable.

Alors observons un tantinet. Sans juger. Pépère. Tranquillement.

 

Ce que la société met en avant

  • Il faut être jeune, beau et mince. Et musclé pour les gars et avoir de gros seins pour les filles.
  • Il faut avoir beaucoup d’argent. Easy money. Grosse maison, gros 4×4 et bilboquet. Ah non, pas bilboquet.
  • Il faut être à la mode. Fringues, téléphone, déco, tout…
  • Il faut avoir une si-tu-a-tion. La première question qu’on pose à quelqu’un qu’on rencontre c’est «Tu fais quoi dans la vie ?» et après ça, en fonction de la réponse : BIM ! On le juge. Direct.
  • Il faut être en couple après 30 ans. Sinon vous avez un problème.
  • Il faut avoir des enfants avant 35 ans si vous êtes une fille. Sinon vous avez un problème.
  • Il faut que votre conjoint soit parfait. Magnifique, bonne situation, intelligence ultime, altruisme i tutti quanti…
  • Il faut être heureux. Sinon vous avez un problème.
  • Il faut être extraverti, sociable, intelligent, humble, travailleur, talentueux et toute une bonne grosse liste de critères vertueux aux yeux de la morale en vigueur par les temps qui courent.

Ça, c’est tout ce qui est encensé par les médias. Et puis…

 

Ce qui est (probablement) important pour vous

Note : chaque point peut être mis en parallèle avec ceux de la partie précédente. Un par un, dans l’ordre.

  • Être accepté comme vous êtes.
  • Avoir suffisamment d’argent pour subvenir à vos besoins (et ceux de votre famille le cas échéant).
  • Suivre votre propre mode pour vous plaire à vous et aux gens qui comptent pour vous.
  • Faire un travail qui vous plaît, avoir des passions.
  • Être épanoui dans votre situation conjugale peu importe votre âge (mieux vaut être célibataire que dans un couple trop dysfonctionnel).
  • Avoir des enfants seulement si vous avez envie d’en avoir et de les élever.
  • Aimer sincèrement votre conjoint avec ses imperfections.
  • Être libre d’être heureux et surtout être libre d’avoir des moments de faiblesse.
  • Être en accord avec les choses qui sont importantes pour vous.

Ça change, hein !

Du coup, il faut trouver un équilibre à tout ça.

 

Vous positionner

En acceptant inconditionnellement le modèle proposé par la société, vous pouvez éventuellement devenir barjo.

Vouloir répondre à des standards fantasmagoriques d’idéaux mène à une vie de consommation abusive et de frustration perpétuelle car la satiété n’est jamais assouvie puisque incessamment renouvelée.

Il suffit de voir le nombre de personnes qui se défoncent la santé (stress constant, dépression, addictions…) pour répondre à des critères aussi séduisants qu’inatteignables.

À l’opposé du spectre des possibles, refuser complètement l’archétype promu par la société peut aussi faire dérailler.

Nier et s’opposer en bloc à la norme marginalise l’individu et l’enferme dans sa différence.

Récuser le modèle standard, c’est s’exposer à être considéré comme un paria par la majorité des gens et se couper de nombreux avantages disponibles à notre époque (technologie, accès aux soins…).

Un positionnement intéressant pourrait donc se situer non pas pile au milieu – ce serait un peu démago et ça puerait franchement du *schlabazam saperlipopettophage* – mais plutôt de prendre ce qui est intéressant des deux côtés.

Un petit exemple pour illustrer tout ça.

Imaginons que vous êtes gros ou moche ou sans emploi ou célibataire ou malheureux ou les cinq. Ouais, cinq.

Vous avez plusieurs choix :

  • Vous plaindre et vous apitoyer sur votre sort. Vous pourrez toujours atteindre le bonheur immédiat avec la TV et une pizza.
  • Vous accepter vous-même et envoyer *chietchatella* les standards, quitte à vous retrouver rejeté par la grande majorité des gens. Au moins, vous serez en accord avec vous-même.
  • Vous accepter tout en reconnaissant le contexte externe dominant et choisir consciemment de vous y conformer (par exemple en faisant un régime, en trouvant un travail)
  • Accepter ce que vous ne pouvez changer chez vous et jouer le jeu de la société pour être socialement accepté.
  • Il en existe des tas d’autres !

 

Il n’y a pas vraiment de bon ou de mauvais choix en définitive.

Par contre, c’est possible de faire un choix.

Vous êtes totalement libre de choisir comment vous vous positionnez.

Avant de faire ce choix, ça peut valoir le coup de prendre le temps de vous connaître vous-même.

Ou alors, ne prenez aucune décision et laissez la petite voix du chaos vous susurrer son insidieuse symphonie.

C’est vous qui voyez.

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Peace.


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