C'est la notion de "Idle Freeman"¹.
Un terme anglais utilisé jusqu'au XXe siècle pour désigner les Hommes libres des préoccupations du travail.
Ça ne voulait pas dire qu'ils ne travaillaient pas.
Ça voulait dire deux choses :
- D'une part qu'ils ne définissaient pas leur identité − personnelle et émotionnelle − en fonction de leur travail.
- Et d'autre part qu'ils ne dépendaient pas de ce travail pour gagner leur vie.
Par exemple, ils n'étaient pas "boulanger" ou "prof de math", ils étaient un peu ce qu'ils voulaient quand ils le voulaient. Et s'ils avaient envie de faire de la boulangerie à un moment, ils le faisaient et basta !
Ils voyaient plutôt le travail comme optionnel parce qu'ils n'en dépendaient pas : ni pour vivre, ni pour se donner une identité.
Un peu comme un hobby.
J'aime cette idée 😀
Parce que lorsque le travail est optionnel on peut s'y consacrer (ou ne pas s'y consacrer !) sans pression financière et sans diktats imposés de l'extérieur.
Le travail juste pour le travail.
Pour l'amour de faire un truc bien.
NB: Quand je parle d'Homme Libre au Repos, je parle d'Homme avec un H majuscule, donc ça implique les hommes et les femmes hein ! Comme dans la déclarations des droits de l'Homme et du citoyen par exemple.
Pourquoi c'est important pour moi
Parce que j'aime pas me sentir coincé dans un rôle…
Et que j'aime faire plein de trucs (point FR looooooooooooool).
Genre du surf, de la guitare, dessiner, lire, manger. Entre autres.
Et j'aime aussi travailler. Créer des business. Investir.
Mais je perds mon plaisir du moment que je me sens contraint à faire quelque chose de manière systématique.
Par exemple, j'adore écrire mais si je dois me "forcer" chaque jour, ça me saoule.
Regarde ça sous cet angle :
Imagine un plat que tu ADORES.
Visualise-le. L'odeur. L'aspect. Le goût.
Et imagine à quel point tu te régales à le déguster.
Ok ?
Bon.
Maintenant imagine que t'es OBLIGÉ(E) d'en bouffer tous les jours. À tous les repas.
Même si tu kiffes ça à la base… tu risques de faire une méga overdose.
Et ça te bousille ton plaisir.
Donc voilà l'idée :
On profite vraiment des choses lorsqu'on a aussi le choix de les refuser.
Et c'est pareil pour le travail.
Considération sociale
En lisant ce terme d'Homme Libre au Repos, on pourrait penser que cet "Homme Libre au Repos" ne produit rien.
C'est faux.
La non-nécessité du travail n'implique pas l'absence de contribution.
Mon grand papi Isaac Newton était un Homme Libre au Repos² et ça ne l'a pas empêché de fonder la mécanique classique, formuler la théorie de la gravitation universelle et la création du calcul infinitésimal…
…pour le FUN, biatch !
Considération financière
Pour pouvoir vivre sans avoir à travailler, je vois trois options :
- Avoir suffisamment d'argent de côté pour ne plus s'en préoccuper jusqu'à la fin de ses jours
- Générer des revenus automatiquement et régulièrement (par exemple en louant des biens immobiliers ou en possédant des commerces, etc…)
- Créer ses propres richesses (nourriture, habitation, divertissement) et être auto-suffisant
Ma stratégie
Elle se divise en 5 étapes :
Où j'en suis ?
Je suis quasiment un Homme Libre au Repos.
C'est-à-dire qu'avec quelques adaptations je peux ne plus être obligé de travailler de ma vie. Yeah !
Mais ce serait des adaptations assez pesantes, genre vivre au Cambodge.
Donc là, disons que pour vivre LARGE, il me faut encore pérenniser des trucs. Et rester à l'affût des opportunités.
J'en suis là.
Ceci étant dit, voilà comment je m'y suis pris et comment je compte m'y prendre pour la suite :
Ouep…
Le premier point avant même de gagner de l'argent ça a d'ABORD été de diminuer mes besoins.
Pourquoi ?
Parce que si t'as plein de besoins, l'argent que tu vas gagner va s'écouler à une vitesse vertigineuse.
Ce serait comme essayer de remplir un seau troué.
Pas vraiment efficace.
Donc le mot d'ordre c'est :
Couper mes dépenses non-prioritaires.
Qu'est-ce qu'une dépense non-prioritaire ? Me demandes-tu.
Toutes celles qui ne nous apportent pas la satisfaction profonde à laquelle on aspire. Te réponds-je.
En d'autres termes :
J'"aime" aller au resto.
Et c'est "important" pour moi de gérer mon temps comme je le souhaite.
Mais en allant au resto trop souvent, j'ai moins de ressources financières à consacrer au fait de pouvoir gérer mon temps comme ça me chante (par exemple en économisant de l'argent pour faire des investissements ! On verra ça un peu plus tard dans l'article).
Donc j'ai coupé mes dépenses resto à un moment de ma life.
Et un tas d'autres dépenses non-prioritaires.
De cette manière l'essentiel de mes ressources − en argent mais aussi en temps et en énergie − étaient consacrées à devenir un Homme Libre au Repos.
Tu vois l'idée ?
Donc, pour résumer…
Étape #1
- Couper les dépenses non-prioritaires
- Minimiser ses besoins en se focalisant sur les choses importantes pour soi
Pour aller plus loin… si tu veux des précisions sur ce concept de "choses importantes pour soi", j'ai écrit un FAT article que tu peux retrouver ici : Le Minimalisme. Je te le recommande à fond.
Et bien avant ça, j'avais écrit : Comment vivre comme un riche sans gagner beaucoup d'argent − qui parle aussi de nos priorités financières.
2/ Mettre de l'argent de côté
La deuxième étape, c'était d'avoir de l'argent.
Et ça s'est passé en deux étapes :
- Gagner de l'argent
- En mettre de côté
Pas mal comme processus hein !
Donc pour gagner de l'argent, je suis parti de ce que j'avais à l'époque : un emploi.
Et comme j'avais minimisé mes besoins, j'en mettais un max de côté.
Puis avec l'argent que j'avais mis de côté, j'ai pu lancer ma première société (de jeux vidéos) tout en ayant une marge de sécurité financière.
Là, j'ai eu pas mal de chance et j'ai gagné des sous.
Puis comme je vivais en Asie, j'ai économisé à bloc de flouze tout en vivant bien et en faisant des trucs humanitaires avec des ONGs.
C'était une époque super intéressante.
Mais je bossais comme un ouf sur ma société et je me sentais pas libre.
Donc j'ai créé d'autres business avec des structures ultra-légères.
Des Easy Business comme j'appelle ça.
J'ai fait des chemises sur mesure, exporté du poivre, fait des applis mobiles, des sites internets et un tas d'autres choses.
Parfois j'ai perdu de l'argent. Parfois j'en ai gagné.
Mais je bossais toujours comme un ouf.
Et j'ai réalisé que pour sortir de cette "obligation de travailler", il manquait une dimension.
C'était la notion d'investissement qu'on va voir dans le prochain point.
Mais pour en arriver à l'étape d'investissement, il me fallait d'abord du fric.
Donc pour résumer…
Étape #2
- Bosser comme un ouf pour gagner de l'argent
- Mettre un max de côté
Pour aller plus loin… trois articles que je te recommande :
- Mon financement pour mener cette vie là − qui parle de ma transition depuis l'époque où j'étais employé
- Le sinueux chemin vers l'indépendance − qui parle des challenges de lancer ses propres business
- Un truc sur la gestion de l'argent − qui parle des implications de ce qu'on fait de notre flouze
3/ Investir
Une fois que j'ai eu suffisamment de sous de côté, je les ai placés dans un investissement qui me paraissait rentable.
Un appart.
Comment j'ai déterminé qu'il pouvait être rentable ?
En faisant des tonnes de recherches. En lisant. En posant des questions aux gens que je rencontrais qui avaient des apparts − autant ceux qui avaient des problèmes avec leurs investissements que ceux qui en tiraient de bons bénéfices. J'ai visité 46 apparts avant d'acheter le mien.
J'ai fait un tout petit prêt, à court terme. Parce que j'avais déjà une belle somme de côté.
Puis j'ai loué l'appart. Et la location couvrait non-seulement le prêt mais me permettait aussi de gagner un peu d'argent "sans rien faire".
Le seul taf étant de trouver un locataire lorsqu'il y en a un qui s'en va. NOTE : Ça me prend même pas 3 jours en général.
Et résoudre des petits problèmes du genre "l'évier est bouché" en répondant, "appelle un plombier et envoie-moi la facture" ^^
À l'heure actuelle, mon prêt est quasiment remboursé 😀
Puis j'ai investi dans d'autres choses, par exemple une voiture sous-côtée que j'ai pu revendre bien plus cher dans la foulée.
Comment j'ai su qu'elle était sous-côtée ?
Un ami qui s'y connaît en mécanique m'a dit que c'était une affaire en or et qu'elle valait bien plus que le prix demandé. J'ai vérifié en menant mes propres recherches et demandé d'autres avis. Puis j'ai acheté la voiture en question.
Le principe étant de pouvoir faire une plus-value qui n'implique pas une grande quantité de travail.
Dans le cas de la voiture, ça ne représentait pas une somme faramineuse mais ça illustre le principe d'un bon investissement.
Remarque bien que pour pouvoir faire ça, il faut avoir de l'argent de côté afin de saisir les opportunités qui se présentent. D'ailleurs, on parlera des opportunités dans le prochain point.
J'ai aussi investi de l'argent dans les crypto-monnaies avant que ça devienne autant connu.
Ça m'a fait de jolis bénéfices.
Comment j'ai décidé d'investir là dedans ?
Un ami trader m'en avait parlé. Il avait lui même investi son propre argent dedans. J'ai investi une somme raisonnable en fonction de ma situation financière de l'époque.
Concrètement, l'idée d'investir de l'argent est un peu flippante parce qu'elle implique un tas d'incertitudes :
Est-ce que ça va être rentable ? Est-ce que je vais perdre tout mon fric ?
Mais ces investissements représentent aussi un potentiel de revenu conséquent sans implication de travail supplémentaire (une fois l'investissement abouti).
Ça me paraît une approche pragmatique à mon idéal d'Homme Libre au Repos.
En plus de ces investissements financiers, j'ai aussi investi mon temps et mon énergie dans la création d'actifs : j'ai écrit deux livres (un sur le sommeil polyphasique et l'autre sur mes réflexions philosophiques).
Les bouquins continuent de se vendre (quasiment tous les jours) sans que j'ai vraiment à travailler plus.
Donc, pour résumer…
Étape #3
- Rechercher attentivement des investissements prometteurs
- Faire ces investissements
Pour aller plus loin… je t'invite à étudier la notion de risques concaves et convexes pour tes propres investissements. Je ferai peut-être un article là-dessus parce que c'est méga-intéressant, tiens-moi au jus dans les coms si ça t'intéresse que j'écrive à ce sujet 😉
4/ Rester à l'affût des opportunités
L'étape suivante c'est de ne pas se laisser aller.
Vu que sans que je fasse quoi que ce soit, je gagne grosse modo de quoi vivre…
…c'est assez tentant de vouer mon temps à mon "art" et à mes loisirs sans me préoccuper des considérations matérielles.
Mon "art" c'est réfléchir à des trucs, notamment comprendre le cerveau humain, les interactions sociales et sociétales puis écrire sur ces sujets sans penser à l'aspect financier.
C'est du travail "pour le fun".
Mais si je faisais que ça, surfer, jouer aux échecs, lire et voir mes potes, je risquerais de perdre ma capacité à me financer.
Parce qu'il y a une part d'aléatoire qui pourrait défoncer mes revenus.
Par exemple si mon appart cramait.
Donc faut que je reste vigilant. Non seulement pour entretenir mes rentrées d'argent. Mais aussi pour en créer de nouvelles et ne pas me retrouver sans rien en cas de catastrophe.
C'est là où j'en suis de mon aventure pour devenir un Homme Libre au Repos.
Donc pour pouvoir continuer sur ma lancée, mon point de focus c'est de rester à l'affût des opportunités.
Concrètement, ça signifie :
Être attentif aux occasions d'investissement qui peuvent avoir un impact positif sur ma vie et/ou mes finances.
Par exemple, si j'arrive à répliquer l'investissement de mon premier appart, je serais encore plus à l'aise financièrement. Et ce serait plutôt coolos.
Mais je ne suis pas bloqué sur cette idée.
En fait… je ne sais même pas quelle forme va prendre mon prochain investissement !
Par exemple cette semaine j'ai vu pas mal d'agences immobilières pour voir des villas sur la côte Portugaise.
En faisant des recherches approfondies sur le marché, je me positionne pour être en mesure de saisir une opportunité lorsqu'elle se présentera. Si elle se présente…
Mais évidemment pour pouvoir saisir cette opportunité, il faut d'une part que j'ai des connaissances suffisantes pour l'identifier et d'autre part que j'ai les finances et la préparation mentale pour pouvoir agir au bon moment.
Les mots clefs ici c'est observation, préparation et patience.
Puis faut avouer qu'il y a une méga part de chance dans tout ça en fait ^^
Concrètement, cette phase de rester à l'affût des opportunités, c'est quasiment la même que la phase d'investissement à la différence près que tu peux te permettre d'attendre beaucoup plus longtemps parce que t'es pas pressé.
Donc pour résumer…
Étape #4
- Ne pas se reposer sur ses actifs
- Continuer d'investir pour augmenter sa marge de sécurité financière
Pour aller plus loin… je ferai peut-être un article du genre "Se préparer pour saisir les opportunités".
5/ M'adapter et pérenniser
Lorsque j'aurais atteint un revenu automatique que je considérerai suffisamment large OU que j'aurais mis suffisamment de côté pour me sentir en sécurité financière totale…
…j'ai aucune idée de ce que je ferai.
Sérieux.
Je pense que je verrai le moment venu.
Pour le moment je me dis que j'aurais sensiblement la même vie qu'à l'heure actuelle.
Parce que j'ai l'impression de manquer de rien.
Mais je sais pas du tout ce que je penserai à ce moment là.
J'imagine que j'essaierai de pérenniser la situation, en créant un système qui s'auto-alimente, histoire que mes proches et les idées que je soutiens puissent bénéficier de cette sécurité financière.
Ou peut-être que je donnerai tout et que j'irai vivre dans une ferme à la montagne avec ma femme et mes quinze enfants.
On verra ^^
Pour l'instant, la vie est cool, on a des yeux qui voient, des poumons et un cerveau, et on peut faire plein de trucs !
Alors respire un grand coup amig@, fais-moi ton plus beau sourire et laisse moi un petit commentaire juste en dessous pour me dire si ça t'intéresse de devenir un(e) Homme/Femme Libre au Repos toi aussi 😉
Bonne journée et à très vite,
Top cet article !
Je me retrouve dans quasi tous les points de ton analyse.
Juste cette phase qui ne me paraît pas forcément indispensable ou compatible avec ce mode de vie :
« Bosser comme un ouf pour gagner de l’argent ».
Je pense que tu peux faire ça progressivement, en épargnant une partie de tes revenus et en les plaçant, quel que soit ce que tu gagnes. Un bon réflexe à avoir, surtout quand tu ne gagnes pas des milles et des cents.
Pour le reste c’est méga intéressant, notamment dans le fait de se lasser même de son plat préféré si on en mange tous les jours.
C’est ce que ça m’a fait avec la photo, et ça risque de m’arriver encore un paquet de fois dans ma vie si je ne fais pas gaffe.
Bonnes pistes de réflexion 🙂
Merci pour ton feedback man !
Et cool d’avoir ajouté l’idée d’approche progressive. Ça peut marcher ^^
« Bosser comme un ouf » c’était juste ma stratégie mais doit y en avoir des tas d’autres 😉
Top d’avoir ton point de vue !
En y réflechissant, perso pour le point « minimiser mes besoins » je le fais seulement sur les besoins matériels, pas sur les expériences :
je ne baisserai pas le nombre de restos, parce que ça baisserait mon expérience sociale. Par contre au resto, je ne prendrai peut-être pas de dessert ni de cocktail à 15€, histoire de quand même minimiser mes besoins sans sacrifier quoi que ce soit socialement 😉
Je trouve que si tu « sacrifies » des choses importantes, à long terme la position est plus difficilement tenable, à moins d’avoir une volonté de fer 🙂
Après, tout a un prix, et du coup ça retarde (un peu) l’âge de l’indépendance… mais perso je préfère, je pense que ça dépend vraiment des caractères ça 🙂
Carrément !
Si tu considères que quelque chose est important pour toi, c’est certainement pas cette chose là qu’il te faut minimiser.
Je sais pas si tu l’as vu, j’avais fait un article sur le sujet.
Mega Fat comme d’hab !
Bien sûr qu’on attend d’autres articles où tu développes un max les phases de recherches d’opportunités et de pérénisation
En attendant enjoy le Portugal
Bonjour Damien,
Très bel article qui explique bien ton cheminement vers « un Homme libre au repos ». J’aime vraiment. Continue de nous arroser avec ces articles très inspirants. Ça donne des idées 😉
Merci
Salut Candy !
Merci pour ton com et tes encouragements 😀
À bientôt
Bonjour Damien.
Un article intéressant qui explique bien ton cheminement et qui amène à se poser des questions.
Une réflexion personnelle sur la définition d’un homme libre au repos
« D’une part qu’ils ne définissaient pas leur identité en fonction de leur travail.
Et d’autre part qu’ils ne dépendaient pas de ce travail pour gagner leur vie. »
Alors oui je trouve que personne ne se définit uniquement en fonction de son « travail ». Les retraités par exemple ne travaillent plus. On peut montrer plusieurs identités, je parlerais plutôt de facettes de soi, au travers de plusieurs métiers ou de différents hobbys et tu es un parfait exemple de cela. Vie professionnelle, vie sociale, vie sentimentale, nos expériences de vie , notre personnalité composent ce qui nous définit.
Ne pas dépendre d’un travail pour gagner sa vie là c’est une vraie gageure.
Pour en revenir aux retraités, de plus en plus sont obligés de poursuivre une activité pour compléter les revenus insuffisants de leur retraite.
On peut essayer de mettre de l’argent de côté petit à petit et minimiser ses besoins mais pour des revenus peu élevés cela demande pas mal de temps.
Savoir investir et saisir les vraies opportunités …..
Salut Brigitte !
C’est clair que c’est une route pleine de challenges ^^
Merci pour ton com et à bientôt 😉
Salut Damien 🙂
dès le début, ça me fait penser au fait que l’on confond (et incite à confondre pour certains) trop souvent l’emploi, le travail et l’activité qui sont des choses différentes.
Cela pousse à stigmatiser ceux qui « ne travaillent » pas comme des feignants et j’en passe, alors que bien souvent, ce sont des personnes qui travaillent et/ou on une ou plusieurs activités.
Alors que bon, y’a plein de métiers, d’emplois qui sont aussi des activités qui ne sont pas liées à des emplois, à du « travail ». Genre taxi : bah ta grand-mère a besoin de se rendre chez le doc. Elle paye un taxi : c’est de l’emploi, du travail. C’est toi qui l’emmènes (et je suppose que t’es sympa avec ta mamie et que tu l’as fait pas payé) c pas considéré comme du travail, encore moi comme de l’emploi.
Alors que dans les deux cas, c’est exactement le même « travail » qui est fourni.
On pourrait même aller plus loin avec le fait que l’on sacralise la vie humaine comme si c’était le plus haut degré de truc à respecter. Et dans le même temps, on dénigre à fond toutes les activités qui aident directement les personnes : ce ne sont pas les mieux vues, les mieux rémunérées (quand elles le sont). (je vais pas m’étendre car c’est pas le sujet ici, c’était juste pour élargir un peu la conscience travail/emploi/activité).
Ton concept je le vois comme le fait de ne pas être contraint d’utiliser nos précieuses ressources limitées (temps, énergie, attention, etc.) dans le but de pouvoir (sur)vivre.
La notion de contrainte/obligation devrait être décorrélée du fait de vivre, encore plus de survivre. Cela implique tout un cheminement autour des valeurs personnelles et société…
Ainsi les personnes mettent leur ressources volontairement, avec une disposition d’esprit positive, au profit de ce qui les intéresse. Ce qui très souvent a un impact positif sur les autres et la société par un apport de valeur de qualité.
Car comme tu le dis « La non-nécessité du travail n’implique pas l’absence de contribution. »
Et comme tu le soulignes « Mais je perds mon plaisir du moment que je me sens contraint à faire quelque chose de manière systématique. »
(l’exemple de la bouffe est très parlant!)
Tu n’es sans doute pas le seul. Beaucoup de gens ne feraient pas le boulot qu’ils font actuellement si ce n’était pour (sur)vivre. Bon nombre de productions de biens pas vraiment « utiles » et d’activités non-indispensables, tous les deux qui n’ont pas ou peu de sens en réalité disparaîtraient. Et à moyen-terme (encore plus long-terme) il y aurait certainement moins symptômes de mal-être, maladies, burn-out, etc.
« Mon grand papi Isaac Newton était un Homme Libre au Repos »
En fait de très nombreux philosophes, inventeurs et personnes qui ont découvert des trucs énormes étaient des personnes libres au repos. Parce qu’elles avaient la liberté d’explorer ce qui les intéressait, sans se préoccuper de savoir comment vivre, sans se forcer à utiliser leurs précieuses ressources simplement pour survivre dans des activités pas forcément super intéressantes et nourrissantes pour elles.
Sinon complètement d’accord avec le processus que tu met ici en évidence. Minimiser les besoins et mettre de l’argent de côté pour moi c’est le minimum. Ce sont les deux étapes sur lesquelles se concentrées dans un premier temps, si possible en parallèle.
Tout en faisant en sorte d’apprécier le chemin. Car si on voit fleurir sur Internet des tas de vidéos sur le fait de se priver momentanément pour rembourser 100 000 dollars en 1 an ou 2 ans, selon moi il faut réduire au maximum l’aspect privation car pour beaucoup, le couple minimiser les besoins/mettre de l’argent de côté (et se débarrasser/minimiser les dettes si on en a) prend bien plus de temps que ça. Se priver ça marche sur court terme, sur période plus longue ça craque.
D’où l’importance capitale d’affiner le mental, de changer de paradigme, de mieux se connaître, d’améliorer son estime, etc.
Ce qui est bien je trouve c’est que tu mets en avant le fait de ne pas mettre tous ses œufs dans le même panier en matière d’investissement et de rentrées financières au sens large, et de prendre des risques mesurés en fonction de sa situation.
> question à ce propos : tu as ajusté tes investissements du fait de la prochaine crise financière qui semble se profiler ?
> et sinon oui ce serait intéressant « la notion de risques concaves et convexes pour tes propres investissements » car j’en ai jamais entendu parler jusque là^^ (ou alors, je ne m’en souviens pas…)
En ce qui concerne le fait d’être à l’affût des opportunités : comme tu le dis, la chance et le mental jouent beaucoup, tout comme les connaissances car plus tu t’y connais dans des domaines variés, plus tu vas être à même de les déceler ces opportunités.
Et ce qui me semble toujours bizarre, c’est quand je discute de ces sujets avec les gens, du fais d’être libre, pas obligé d’avoir un boulot pour vivre, j’en vois beaucoup qui semblent flippés à l’idée de ne pas être obligé de travailler pour vivre, genre « mais qu’est-ce qu’ils vont bien pouvoir faire d’eux-mêmes » (comme si être libre c’était être glandeur) Alors que Perso je trouve ça trop génial et ça m’angoisse pas, un peu comme toi j’ai l’impression quand tu dis « pour me sentir en sécurité financière totale…j’ai aucune idée de ce que je ferai ».
je trouve ça super, c la vraie liberté et quand on est curieux, qu’on aime apprendre des choses, découvrir de nouveaux trucs, aider les gens (apporter de la valeur quoi), franchement je vois pas pourquoi on s’en ferait si on est libre financièrement…
Tu remarques ça aussi les gens qui semblent flippés quand tu leurs parles de liberté, de pas être obligé de travailler pour vivre ? (sans doute un souci de conditionnement non ? Le fait de confondre travail avec emploi et activité ?)
Merci pour ce bel article Damien, excellente fin de semaine 🙂
Woaw !
Merci Marine pour tes ajouts !!!
Plein de choses intéressantes dans ton message.
Je note aussi tes questions.
Ça me donne de la matière pour mes prochains articles 😉
Pour répondre succinctement à la dernière :
Tu remarques ça aussi les gens qui semblent flippés quand tu leurs parles de liberté, de pas être obligé de travailler pour vivre ? (sans doute un souci de conditionnement non ? Le fait de confondre travail avec emploi et activité ?)
Ouais, j’ai remarqué ça aussi ^^ Du coup, à l’heure actuelle je pense que cette « liberté » vis à vis du travail/emploi ne correspond pas à tout le monde tout simplement. J’ai appris à accepter qu’il n’y a pas de meilleurs modes de vies que d’autres, c’est juste une question de choix personnels… qui entraînent des résultats différents !
Dans une certaine mesure, tout le monde pense « avoir raison » sur ses propres choix de vie (c’est pour ça qu’on fait ce qu’on fait ^^) et très peu de personnes ont délibérément envie changer leur paradigme et leurs actions, même lorsque leurs résultats ne leurs conviennent pas. C’est un peu la « malédiction de penser qu’on a toujours raison » en somme. Perso, je continue mon exploration et je prépare un nouvel article sur ces réflexions :p
À très vite !
Salut Damien,
avec plaisir pour la tartine (message) et cool si tu aborderas ces sujets dans de prochains écrits 🙂
« Ouais, j’ai remarqué ça aussi ^^ Du coup, à l’heure actuelle je pense que cette « liberté » vis à vis du travail/emploi ne correspond pas à tout le monde tout simplement. »
Cela peut ne pas correspondre à tout le monde et je suis d’accord, c’est normal, on est tous différents. Mais c’est une chose qu’un truc soit pas pour soi, c’en est une autre d’associer le fait de ne pas avoir de « travail » avec le fait d’être glandeur. C’est hallucinant le nombre de gens qui se plaignent de leur boulot, veulent gagner le jackpot au loto et disent en même temps qu’ils quitteront pas leur job. Moi je leur dis mais attend, si t’as assez pour vivre avec ce que t’as gagné au loto, pourquoi tu laisserais pas ton job pour quelqu’un qui souhaiterais avoir le job que tu as ? Bref, c’est vrai qu’à part bosser pour quelqu’un, plein de gens savent pas quoi faire d’eux-mêmes on dirait…
Par exemple, je n’ai pas du tout le même mode de vie que toi ni la même façon de gagner ma vie et pour autant, je ne te considère pas comme feignant à faire ce que tu fais et à vouloir être un homme libre au repos pour reprendre ton expression.
Je déteste les champignons (rien que l’odeur me donne la nausée), mais je ne dis pas que c’est dégueulasse et que personne ne devrait en manger.
Tout ça pour dire que ce que tu fais, ce que tu montres, ce que tu partages notamment par tes écrits, c’est super important. Parce que je suis sûre que tu aides certains à voir les choses autrement, à voir que d’autres façons sont possibles, même si ça ne leur dit rien de faire pareil.
Excellente fin de semaine 😉
Re Marine !
« C’est une chose qu’un truc soit pas pour soi, c’en est une autre d’associer le fait de ne pas avoir de « travail » avec le fait d’être glandeur. »
T’as carrément raison ^^ Après, l’opinion de certains… c’est leur problème pas le notre 😛 Perso, je m’adresse aux gens qui « comprennent » qu’il y a d’autres options que d’avoir un emploi à plein temps !
« Tout ça pour dire que ce que tu fais, ce que tu montres, ce que tu partages notamment par tes écrits, c’est super important. Parce que je suis sûre que tu aides certains à voir les choses autrement, à voir que d’autres façons sont possibles, même si ça ne leur dit rien de faire pareil. »
Merci Marine ! Et ravi que tu apprécies ce que je partage 🙂 C’est bien mon objectif en effet : donner un coup de main à ceux qui veulent s’échapper du métro-boulot-dodo !
Vu que c’est pas commun, autant se serrer les coudes ^^
Bonne fin de semaine à toi itou et à bientôt !
Hey ! Bel article, j’aime bien que tu ais présenté ça sous forme d’étape, ça permet de mieux comprendre dans quel ordre logique prendre les choses. Car certes, une fois présenté comme ça , ça semble « couler de source » mais quand on doit y réfléchir seul et embourbé dans sa vie quotidienne cest nettement moins évident ! Nous on en est….ba au tout début, à la transition vers le minimalisme. Mais on avait quand même déjà trouvé ça tous seuls donc finalement on est sur la bonne voie
Ça serait top que tu fasses l’article sur les risques si le coeur t’en dis ☺ et je ne sais pas si tu en as fait un (pas encore finis d’explorer tout ton blog ) mais un article sur la gestion psychologique de l’investissement serait aussi intéressant. …. bises !
Yes ! Merci pour le feedback Nathalie 🙂
Et c’est noté pour « Ça serait top que tu fasses l’article sur les risques si le coeur t’en dis ☺ » !
J’ai déjà commencé à écrire sur le sujet la semaine dernière (mais j’ai pas publié donc c’est pas sur le site !). Pour l’instant l’article est encore un peu trop complexe… j’aimerais le clarifier davantage avant de le sortir. Peut-être le diviser en sous parties.
Notamment une sur la pondération émotionnelle des risques. Ça rejoindrait ton idée de « gestion psychologique de l’investissement » d’ailleurs.
Bref, encore merci pour ton feedback et affaire à suivre 😉
Idle freeman ! Merci pour ce terme, c’est tout à fait ça que je recherche comme mode de vie 🙂 I am on my way…
Merci pour l’article et l’exemple !
Valérie
Yes Valérie 😛 Merci pour ton message et content que ça te parle 😉
Et bon courage pour ton aventure vers l’Idle freeman !
Intéressant !
Ca me fait penser à une phrase de David Laroche que j’avais entendu :
– Si on te donnait un milliard, qu’est-ce que tu ferais de tes journées ?
Ca rejoins un peu l’Idle Freeman, et notre vie de rêve. Après, certaines personnes se font encore moins chez que toi. Ils sont tellement minimaliste… qu’ils n’ont même pas besoin d’argent pour vivre !
Prend le cas de Ben Greenfield. C’est l’Homme Libre par excellence. Il n’a pas d’argent, pas de carte bleue et tout l’argent qu’il gagne est reversé à des associations. Il a une tiny house, vis de ses plantations (autosuffisance) et aussi de ses relations ^^
Bon après, c’est plus compliqué s’il souhaite sortir du pays et traverser l’Atlantique :p
En tout cas, super article, comme d’hab. En plus, lorsque l’on n’est pas obligé de faire quelque chose, on y met tout son coeur, et ça donne des articles aussi agréables à lire que le tien :p
Juste une petite question, combien de temps ça t’a prit pour arriver à ce stade ? 🙂
À très vite,
– Flo
Carrément, ça dépend de chacun et de ce qui nous correspond ! D’ailleurs je ne connaissais pas Ben Greenfield, merci pour le partage 😉
Et pour ta question sur « combien de temps ça m’a prit » c’est difficile à dire parce que ça n’a pas du tout été une ligne droite. En 2012, j’ai quitté la « vie normale » (mon boulot, les conventions standards, etc… je t’invite à lire La Danse de l’Air à ce sujet si ça t’intéresse) puis je suis passé par un tas d’étapes : j’ai créé un business classique, énormément voyagé, créé d’autres business plus ou moins classiques, expérimenté des tas de choses, investi mes revenus, etc… une bonne partie de ce temps consistait à mieux comprendre qui je suis et ce que je veux… et concrètement… je découvre encore des tas de choses aujourd’hui ! Et je continue de m’adapter en fonction ^^
Donc je dirais que c’est un processus continu en fait. Mais pour te donner une idée plus précise pour en arriver à la situation que je décris dans l’article, il m’a fallu environ 6 ans !