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Claudia Martin – De cadre stressée à prof de Yoga épanouie

Quitter ton boulot pour vivre de ta passion, non seulement c’est possible mais c’est aussi l’un des choix les plus judicieux pour t’épanouir.

Aujourd’hui, j’interviewe Claudia Martin qui est passé d’organisatrice d’évènements culturels overbookée et ultra-stressée à prof de Yoga et bloggeuse épanouie !

L’objectif de cette interview, c’est que tu puisses t’inspirer de l’expérience de Claudia pour te lancer dans un changement de carrière radical.

 

Damien Fauché : Salut Claudia ! Alors, pour poser le contexte, pourrais-tu te présenter et expliquer à nos lectrices et lecteurs qui ne te connaissent pas encore en quoi consiste ton activité ?

interview Pleindetrucs.fr Claudia Martin : Salut Damien ! Tout d’abord, je tiens à te remercier davoir pensé à moi pour cette interview sur ton super blog ! C’est un honneur 🙂

Pour me présenter en quelques mots, je dirais ceci : je m’appelle Claudia, je suis une jeune prof de Yoga de 26 ans qui vit et enseigne à Paris.

Ma mission est d’aider les personnes autour de moi à gérer leur stress et à vivre en toute sérénité.

J’enseigne en priorité un Yoga plutôt dynamique et fluide, qui sappelle « Vinyasa Yoga. » Je donne aussi des cours de Yoga plus doux et des cours de méditation.

Mes cours sont le plus souvent collectifs, parfois en petits groupes ou particuliers. Et jai le bonheur denseigner aussi bien aux adultes quaux enfants

En plus de mes cours « en vrai », j’ai créé un blog Yoga qui s’appelle YogaPassion, dans lequel je partage ma vie de yogini (= c’est le féminin de « yogi », c’est comme ça qu’on appelles les filles qui pratiquent le Yoga) et de prof de Yoga.

On y trouve plein d’articles sur le Yoga, la méditation, et le bien-être en général, mais aussi quelques vidéos et même des formations en ligne !

A travers mon blog, mon objectif est de rendre le Yoga accessible au plus grand nombre et de partager ma passion avec des passionné(e)s !

 

Damien Fauché : On est loin de ce que tu faisais avant !

Claudia Martin : Olala ça c’est sûr !

Si on devait faire un « avant-après », cest sûr que les deux nauraient strictement rien à voir.

Si on fait un petit voyage dans le passé de deux ans en arrière, on me trouve attachée culturelle, spécialisée dans la programmation, lorganisation et la communication d’événements. Ca a l’air cool comme ça, sur le papier, non ?

Eh bien en fait, jai trouvé ça cool aussi, mais seulement au début !

Puis, au fur et à mesure, plus du tout !!!!! Ce boulot a littéralement aspiré toute ma joie de vivre et toute mon énergie, en les replaçant par du stress et une mauvaise manie de me lamenter et de me plaindre tout le temps sur tout et n’importe quoi…

Je ressemblais à peu près à ça dans mon quotidien au bureau : entourée de post-it, s’envolant gaiement au moindre courant d’air, une main sur le clavier d’ordi et l’autre en train de tenir mon téléphone… Et surtout, une bonne grimace sur le visage ! Pas terrible n’est-ce pas ?

En gros, javais la boule au ventre en partant travailler chaque matin et je ne vivais quen sursis, en pensant, dans l’ordre :

  • à la pause déjeuner
  • à la fin de la journée
  • au week-end
  • aux prochaines « vacances», je mets des guillemets car je n’arrivais jamais vraiment à en profiter…
  • à ma retraite (un jour lointain…)

Il m’a fallu un peu de temps pour me rendre compte que je ne pouvais pas continuer à avoir une vie aussi maussade et aussi éloignée de mes priorités indéfiniment et quil fallait que je passe à laction

 

Damien Fauché : Et pour passer de ça à ta situation actuelle, comment as-tu fais la transition ?

Claudia Martin : Jai commencé à avoir une tendinite à l’épaule droite, à cause de l’utilisation de la souris de l’ordinateur à mon travail et de ce job sédentaire. Et là j’ai senti que j’avais atteint un point de non-retour !

J’ai eu un déclic assez puissant où je me suis dit : « Okay, c’est plus possible de continuer comme ça, il faut passer à autre chose »

Et jai quitté ce boulot.

Ensuite, jai pris du temps, pendant un moment, pour me reconnecter avec moi-même. J’ai eu la chance de pouvoir enfin disposer de mes journées librement, et de retrouver la bonne énergie que j’avais perdue pour faire à nouveau des choses que j’aimais vraiment. Cette phase de « déconnexion » m’a été vraiment nécessaire à ce moment-là.

Puis j’ai commencé à passer dans une phase dintrospection en me demandant ce que j’avais vraiment envie de faire de ma vie…

Et le Yoga, qui était dans mon quotidien depuis plus de 2 ans était déjà comme une ancre pour moi, et il mavait beaucoup aidée à tenir le coup dans mon ancien travail.

Plus j’y pensais et plus je ressentais l’envie de partager le Yoga autour de moi, surtout après avoir vu tous les bienfaits qu’il m’avait apportés à moi-même.

Enseigner le Yoga commençait à devenir une évidence dans ma tête et dans tout mon être.

Etapes par étapes, jai mis la machine à reconversion en route :

  1. Bilan de compétences (super utile pour moi, c’est là que j’ai décidé que je voulais que le Yoga devienne mon métier et que j’ai compris que j’étais prête)
  2. Des voyages autour du monde, « seule», pour prendre du recul. Je mets des guillemets parce que c’est dans ce contexte que je rencontre en fait le plus de gens, bien plus que si j’étais partie en couple ou entre amis
  3. Deux formations de profs de Yoga : l’une à Paris et l’autre en Inde

Et en rentrant de ma 2ème formation, j’ai commencé à enseigner !

 

Damien Fauché : Maintenant, tu arrives à gagner ta vie uniquement de ta passion ?

Claudia Martin : Lenseignement du Yoga est quelque chose qui me rend intensément heureuse !

Je dirais que ce que jen récolte nest pas seulement quelque chose de financier, mais c’est vraiment de l’ordre de la richesse des contacts humains et de la connexion de personne à personne.

Claudia Martin pour Pleindetrucs.fr

Pour moi, c’est une vraie récompense quand je vois que j’arrive à aider vraiment mes élèves, à créer une différence positive dans leur vie et à leur permettre de progresser et de se sentir mieux au quotidien !

En termes purement financiers, il est encore tôt pour pouvoir vraiment évaluer mon activité de prof de Yoga qui termine tout juste sa 1ère année et est donc encore toute jeune.

Toutefois, il est clair que je ne gagne pas autant dargent que que quand j’étais Cadre. En fait, jai moins dargent, mais jai plus de temps. Et je pense que le temps est la plus grande des richesses ! On ne peut pas tout acheter avec l’argent !

Et surtout, je rayonne de bonheur !!!!!! Et je pense que ça, ça na pas de prix !

Bien-sûr, je garde les pieds sur terre et, surtout en vivant à Paris, je reconnais que la vie est incroyablement chère et qu’il faut tout de même sassurer de gagner suffisamment pour ne pas se mettre dans des difficultés financières.

En tant que profs de Yoga, on a aussi un loyer, des factures et des impôts à payer ! Et en plus, contrairement aux idées reçues, on ne se nourrit pas que de graines et de salades 🙂

Plus j’y réfléchis, et plus je me dis qu’on ne peut pas contribuer positivement au monde si on a des factures qu’on n’arrive pas à payer et qu’on est stressés et angoissés à cause de ça !!! Je crois donc que chacun de nous a besoin davoir les moyens dentretenir son talent

Tout est question d’équilibre !

Je remarque en tout cas qu’en général, le Yoga est aussi un choix de vie qui nous entraîne à préférer la simplicité au superflu. On ne va pas avoir envie de frimer avec  cette voiture de luxe ou d’épater les copines grâce à ces vacances 5 étoiles aux Bahamas… On a plutôt tendance à préférer des plaisirs plus simples et plus proches de la nature. Bien-sûr, chaque prof est différent, alors je parle surtout pour mon cas, celui que je connais le mieux 🙂

Donc, pour résumer sur ce point, jarrive à gagner ma vie mais je dois pérenniser mon activité et vraiment être sûre que je gagne suffisamment dargent pour pouvoir être bien moi-même et prendre soin de moi.

 

Damien Fauché : Qu’est-ce qui t’a fait le plus flipper quand tu as décidé de changer radicalement d’activité ?

Claudia Martin : Je dirais la peur de linconnu. Quitter une situation que je connaissais, même si elle était inconfortable pour moi… pour aller vers quelque chose d’inquiétant car nouveau…

 

Damien Fauché : Comment tu as surmonté ça ?

Claudia Martin : En observant des exemples dentrepreneurs en général et de profs de Yoga en particulier ayant réussi à faire de leur passion leur métier. Tous ces exemples m’ont profondément inspirée.

Et le soutien de mon copain et de certaines amies a également été déterminant. Ca m’a aidée à croire en moi et à faire le grand saut.

 

Damien Fauché : Et d’où t’es venu l’envie de créer un blog ?

Claudia Martin : Mon copain possède lui-même un blog autour de sa passion, le jiu jitsu brésilien et il m’a vraiment donné envie de me lancer dans le blogging ! Il m’a permis de comprendre que bloguer est une façon géniale de réunir une communauté de passionné(e)s de la même chose que nous et de rencontrer dautres blogueurs au top !

C’est d’ailleurs grâce à nos blogs respectifs qu’on s’est rencontrés toi et moi, Damien, alors je trouve que c’est une super récompense, même si bloguer peut être une activité pas mal chronophage…

D’ailleurs, si vous navez pas encore de blog, je vous invite à jeter un oeil à cet article où je parle de tous les bons côtés du blogging… :

7 raisons époustouflantes de créer un blog yoga

 

Damien Fauché : Tu arrives à en tirer des revenus supplémentaires ?

Claudia Martin : Oui car je vends plusieurs formations en ligne !

Je me suis rendu compte que nos vies sont de plus en plus actives et fragmentées. Cela peut rendre plus difficile la pratique régulière du Yoga ou de la méditation en studio.

Yoga passion, pleindetrucs.fr

Alors, pour les personnes qui n’ont pas la possibilité de se déplacer ou qui manquent de temps, jai par exemple créé une formation en ligne pour apprendre à méditer et inscrire cette pratique dans votre quotidien.

Vous pouvez trouver toutes les infos ici :

Les 5 plus grands freins pour apprendre la méditation

Et j’ai également créé un workshop et un ebook pour aider les futur(e)s profs de Yoga dans leur reconversion.

Comme j’ai moi-même galéré avant de trouver enfin LA formation de prof de Yoga idéale, j’ai décidé de partager mes conseils et mon expérience avec les personnes qui se trouvent sur le même chemin de vie que moi !

 

Damien Fauché : Merci Claudia d’avoir répondu à ces questions ! Merci aussi d’avoir montré à nos lectrices et lecteurs que c’est possible de suivre une voie dans laquelle on peut s’épanouir même si ça demande de « s’échapper » d’une situation ancrée depuis longtemps.

Et enfin merci pour ton ebook gratuit sur ton site qui m’a permis d’apprendre pas mal de trucs sur le Yoga et de pouvoir le pratiquer en voyage !


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