^ Ma vue au réveil devant l'Artesonraju, pleindetrucs.fr

Comment travailler n’importe où autour du monde ?

Je me lève¹. Je sors de la tente. De toutes parts, les pointes enneigées des glaciers de la Cordillère Blanche côtoient le bleu pâle du jour naissant. L’air est frais. Je suis bien.

Je sors mon carnet pour partager une idée avec toi.

L’objectif de cet article, c’est que tu puisses préparer à ton tour ta stratégie pour devenir libre géographiquement.

Remettons les choses dans le contexte : aujourd’hui est une journée normale pour moi, je vais travailler, et chose moins commune, je suis à 4500 mètres d’altitude au-dessus du niveau de la mer au Pérou.

Si tu ne sais pas ce que je fais dans ma vie, j’en parle ici.

Plus de voiture. Plus de bureau. Plus de contraintes horaires.

Comment tu peux en faire autant ?

Lis la suite !

 

Quelques réalisations capitales

Tant que tu es employé(e), tu dois rendre des comptes.

Tant que tu as un travail qui implique ta présence – maçon, médecin, avocat(e) – tu es contraint(e) géographiquement.

Tant que ton temps de travail est lié à tes revenus, tu es contraint(e) à passer un temps fixe pour te financer.

Ce sont trois réalisations très simples. Et très concrètes également.

Si tu veux travailler de n’importe où autour du monde, tu ne peux pas ignorer qu’il faut transformer ton activité pour répondre à certaines conditions :

  • Ne pas avoir à être présent(e) pour exercer ton activité
  • Avoir le choix de tes horaires
  • Et en bonus : déconnecter ton temps de tes revenus

Cet article ne s’adresse pas à tout le monde. Seulement à celles et ceux qui veulent pouvoir travailler n’importe où autour du monde.

Bim ! Ça, c’est l’intro.

Relis-la autant de fois que nécessaire. Ensuite, on va secouer les blocages.

 

Petit bouleversement de tes possibilités

Et là, j’en entends déjà certains dire « Oui, mais moi je suis coiffeur(se), je suis obligé(e) d’être sur place, et gnagnagna ! Et gnagnagna ! »

Calmos Jean-Louis David !

Ok, il y a un tas de métiers qui ne se prêtent pas d’emblée à la liberté géographique. Et certaines professions ne le permettent carrément pas du tout.

Alors deux options :

Si la liberté géographique ne te branche pas plus que ça, tu peux refermer ton navigateur en te disant que tu n’as vraiment pas de chance.

Sinon, tu peux aussi ouvrir grand ton champ des possibilités et envisager de faire évoluer ton activité pour qu’elle devienne nomade. Voire carrément en commencer une autre !

Les deux options sont possibles, du moment que tu es prêt(e) à en payer le prix.

Possible ne veut pas dire facile.

Dans cette article, on va explorer une manière de devenir libre géographiquement : créer ton taf sur mesure en prévoyant la mobilité en amont. Booyah !

 

Respecter les conditions pour un travail nomade

1. Première condition : il faut que ce soit un travail qui ne demande pas ta présence physique.

Tu peux écrire un livre pour aider les gens à améliorer leur mémoire, tu ne peux pas réparer un pneu crevé.

Tu peux peindre un tableau d’où tu as envie, tu ne peux pas enlever une carie à un patient du 92 depuis Jakarta en Indonésie.

Tu peux créer un site internet de l’autre bout de la terre, tu ne peux pas t’occuper de ton potager à 10000 km de celui-ci.

Élémentaire mon cher Watson.

Donc, point numéro 1, pense à ton activité en terme d’indépendance physique.

Pour reprendre notre exemple du coiffeur, au lieu de couper les cheveux, il pourrait créer un site internet qui offre des propositions de coupes adaptées au visage de la personne d’après photo. C’est juste un exemple, j’y connais rien en coiffure, laisse parler ton imagination !

« Oui mais moi j’y connais rien en internet, tout ça, et gnagnagna et gnagnagnaaaaaaaah ! »

Ok, ok. C’est pas grave.

Tu n’es pas encore mort(e) : tu peux apprendre des choses.

Si tu ne veux pas aller plus loin, clique gentiment sur la croix rouge en haut à droite de l’écran et va boire un bon thé chaud.

Sinon, envisage que tu es plein(e) de ressources et que tu peux commencer à modifier ton activité pour répondre à la première condition.

Alors, effectivement, ce n’est pas forcément facile non plus. Mais je n’ai jamais dit que ce serait facile bro’/sis’.

Et ce n’est certainement pas pour tout le monde.

Certains préfèrent se concentrer sur les problèmes et ce qui n’est pas possible. Je préfère me concentrer sur ce qui est réalisable, même si ce n’est pas évident à mettre en place à la base.

Bien sûr, cet article s’adresse à toutes celles et ceux qui pensent comme moi. Tope la copain/copine !

2. Deuxième condition : que tu sois libre de tes horaires.

Si tu dois être disponible à des heures précises, ça ne t’empêche pas pour autant d’aller où tu veux, mais c’est super *chienchillant*. Du coup, je considère ça comme une condition qu’il vaut mieux prévoir en amont.

Par exemple, d’où je t’écris, il y a 7h de décalage, donc si j’avais un rendez-vous Skype à 10h du mat, il faudrait que je sois dispo à 3h… *Chienchillant* !

Il faut donc que tu sois capable de choisir quand ta présence est requise. Ou encore mieux : que ta présence ne soit pas requise du tout.

Avoir un(e) ou des employé(e)s qui sous-traitent ta présence peut être une option. Même si personnellement, je n’aime pas du tout cette possibilité : plus l’entreprise est petite (juste toi quoi), plus elle est flexible et adaptable.

Par exemple, si tu es propriétaire d’un magasin de jouets, tu peux confier la gérance en présence tout en gérant les stocks et la compta à distance. Il faudra tout de même faire extrêmement confiance à tes partenaires et c’est assez difficile d’intégrer d’autres personnes à l’équation de ta liberté.

3. Troisième condition : déconnecter ton temps de vie de ton temps de travail.

Assez compliqué à mettre en place parce que ça demande un gros investissement en amont.

C’est-à-dire, créer quelque chose et le vendre ensuite.

Regarde ça sous cet angle, si tu es prof de maths, une heure de ton temps, que ce soit dans la vraie vie ou par Skype depuis la lune, ça correspond à une heure de ton temps passé à travailler.

En revanche, si tu écris un livre pour apprendre les mathématiques appliqués aux vendeurs de supermarché ou que tu trouves une formule et que tu en vends l’application de cette dernière sous licence à une compagnie, tu gagnes de l’argent sur la durée sans avoir (virtuellement) rien d’autre à faire. La difficulté principale est que ça t’aura pris un ou dix ans pour créer ce livre ou cette formule avant d’avoir pu les rentabiliser !

Voilà donc, le troisième point que tu peux approfondir, facultatif, certes, mais appréciable.

On va rendre tout ça un peu plus visuel.

 

Des exemples

Voilà donc, comment tu peux travailler de n’importe où autour de monde.

Ce sont les principes fondamentaux.

Pour un guide détaillé, il faudra attendre que j’en écrive un !

En attendant, voilà quelques domaines d’application d’un travail nomade.

  • Créer des applications de téléphone mobile.
  • Écrire un livre et le vendre.
  • Couper les cheveux en itinérance. Cet exemple ne répond pas au point 3 mais peut fonctionner quand même.
  • Donner des cours de maths à distance. Idem
  • Être artiste peintre. Et vendre soit en itinérance soit dans un lieu donné X fois par an.
  • Faire des devis architecturaux par internet.
  • Acheter puis louer des logements. Et confier la gestion à un tiers (type agence).

Je m’arrête là mais il pourrait y avoir des milliers de solutions…

En plus de tout ça, ce ne sont que quelques propositions dans le cadre de ce qui me paraît le plus évident ce matin !

Tu peux te servir de cet article comme base de réflexion pour faire fleurir la tienne.

Peut-être tout simplement que le style de vie nomade ne te correspond pas.

En tout cas, si ce mode de travail te branche, ça ne sert à rien de courir pendant des années à l’aveuglette.

Si tu veux être libre géographiquement, pose toi un instant, prends en compte les trois conditions susnommées et réfléchis à une manière satisfaisante d’y répondre. Prends le temps qui te semblera nécessaire.

Les excuses ne t’aideront pas.

À partir de là, tu peux te diriger dans la direction qui te donnera les résultats escomptés.

Pas avant.

Alors bonne chance !

J’espère que cet article aura stimulé tes magnifiques connexions neuronales et boosté ta vision de ce que tu peux faire de tes prochaines années.

Et si tu veux d’autres idées pour te libérer géographiquement, je t’encourage vivement à lire La semaine de 4h de Tim Ferris avant de passer encore une année derrière ton bureau. Sauf si ton travail actuel te plaît bien entendu… mais dans ce cas, je ne sais pas pourquoi tu serais en train de lire cet article !

Le soleil commence à être assez haut dans le ciel à présent et il me reste 6 bonnes heures de marche à travers les vertes vallées avant le prochain campement.

Je te souhaite une méga-bonne journée.

Réfléchis-bien et profites-en à fond !

 

1. J’ai écrit cet article le mois dernier au Pérou 😉


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