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Comment je me suis fait voler mon fric, trouvé un job et créé un business au Brésil – Part 2/3

Résumé des épisodes précédents : Le frétillant Damien s’est fait voler deux mois de liquide dans des circonstances mystérieuses. Il se retrouve quasiment sans argent (un peu de monnaie dans la poche) sur une île brésilienne où il n’y a pas de distributeur. Et il doit trouver du cash rapido s’il veut pouvoir rester.

La nuit passe rapidement et je profite des premiers rayons du soleil pour me mettre à la tâche.

La mission : trouver de quoi gagner un peu de liquide.

Grâce aux quelques billets qui avaient échappés aux voleurs dans le recoin d’une poche, j’ai de quoi faire 3 ou 4 repas environ (80 reals soit grosso modo 16€ à ce moment-là).

En gros, avec un repas par jour, j’en ai pour 3 jours.

Et si je ne trouves rien d’ici là, j’utiliserai mes 20 derniers reals pour abandonner l’île à contre-cœur…

Ce serait la loose.

Puis après cette brève réflexion logistique…

Je me dis que ça ne sert à rien de tergiverser sur les événements de la veille parce qu’il n’y a rien que je puisse faire pour changer le passé. Et penser aux voleurs est une pure perte d’énergie qui ne m’apporte rien de bon.

Tout ce que j’ai, c’est le présent. Alors autant consacrer mon énergie à être productif plutôt qu’à me plaindre.

Je me pointe dans la rue principale du village avec la ferme intention de trouver un taf. Il y a des tas de touristes sur l’île et mon idée est de bosser dans un centre de plongée (j’avais eu ma certification PADI il y a quelques années aux Philippines).

Tant qu’à bosser, autant joindre l’utile à l’agréable non ? La plongée me semble un bon plan.

Dans la rue principale, grouillante de monde malgré l’aube, de jolies filles postées devant chaque échoppe invitent les chalands à s’inscrire dans des expéditions exotiques : tours en bateau, kayak, trekking, escalade, plongée.

Je m’approche d’une des 3 boutiques de plongée du village. Deux filles m’accueillent avec le sourire. Et je commence à leur poser des questions sur leur taf. Elles sont super sympa et m’expliquent comment fonctionnent les boulots dans le coin.

Ça a l’air super compétitif. Des tas de gens veulent bosser, surtout dans les activités fun, et il n’y a pas beaucoup de places. La plupart − comme elles − se retrouvent à bosser dans la rue principale du village à attirer des clients toute la journée. Et ça ne me fait pas rêver…

Une me donne son contact au cas-où et je continue mon exploration de la rue, direction le deuxième centre de plongé et les autres boutiques (de plongée mais aussi de tout et n’importe quoi).

Le même scénario se répète. Et rapidement, je me retrouve à parler à tout le monde dans la rue, en passant 5 à 20 minutes devant chaque magasin à papoter de ma situation et de celle des gens qui bossent. Deux heures et demi plus tard, je me retrouve avec un tas de numéros de téléphone et deux ou trois propositions de travail qui ne m’emballent pas des masses. Genre rester dans la rue et convaincre les gens de faire des tours de bateau.

Une seule proposition sort du lot : assistant sur un bateau qui organise des baptêmes de plongée… mais qui est en réparation jusqu’à la semaine suivante.

Malheureusement, ce n’est pas dans mes délais.

La mission s’annonce difficile…

Je pioche dans mes quelques billets restants pour m’acheter un espèce de pain moelleux et des bananes et je m’en vais me poser sur la plage sous un gros arbre que j’aime bien.

Là, il y a deux filles assise. Je m'assois à côté d’elles. Et on commence à parler. Je leur raconte mon histoire.

Puis un mec arrive. Ce mec je le connais ! Il dansait la capoeira sur la plage la semaine précédente et je lui avais demandé de nous donner un cours (à moi et aux gens avec qui j’étais à ce moment). On avait passé un bon moment ensemble.

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Il s’approche de nous et rejoint la conversation. Apparemment, les filles ont réservé un tour de bateau avec lui et d’autres gens (il est guide), jusqu’à un endroit soit disant exceptionnel. Ils me disent que ça va être génial et que ça me changera les idées.

À la base, je comptais passer ma journée à chercher un job. Mais ils insistent, et au fond, ça me ferait pas de mal de penser à autre chose, alors je me laisse convaincre.

Ce trip en bateau allait tout changer…

Dès la montée sur le bateau, c’est l’éclate. On est une vingtaine à bord. Tout le monde est de bonne humeur et on file sur les eaux turquoise dans des zones encore inexplorées (par moi en tout cas ^^).

On s’arrête de temps en temps pour découvrir des plages perdues ou des architectures coloniales oubliées. 

C’est une belle journée. Au bout de quelques temps on arrive dans une baie somptueuse nichée dans le creux d’une mini-île au nord de l’île. C’est un paysage de carte postale. Et là, une plage sauvage et une maison posée sur l’eau, avec des baies vitrées gigantesques. 

Magnifique.

Le capitaine amarre le bateau et on descend.

Sur la plage, trois filles et un quarantenaire sont en train de cuisiner. Ça sent bon. Je commence à leur parler. Le mec est super sympa, il vient d’argentine alors je lui parle en espagnol.

Je lui raconte mon histoire. Il me raconte la sienne. C’est lui qui organise ce tour, tous les jours. Il vit seul sur l’île. Et des touristes restent y dormir de temps en temps. 

Ils finissent de préparer le repas, puis tout le monde mange ensemble. Il y a des gens de tous les pays. C’est fun.

Le repas est délicieux. Et la caïpirinha (boisson à base de fruits écrasés, souvent citron vert, ou fruit de la passion, sucre, glace pilée et cachaça) coule à flot. 

L’aprèm est géniale. Tout le monde s’amuse. On fait du canoë, du paddle, et de la plongée avec masque et tuba dans le lagon bleu.

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Les heures passent en un clignement de paupières et juste avant de partir, on se retrouve tous dans la maison vitrée pour manger le gâteau au chocolat qu’une des filles avait préparé. 

En une journée, je me suis fait un tas de potes mais je n’ai pas avancé d’un broc sur mon problème de “trouver du liquide”.

Et là…

À peine quelques minutes avant de partir, le quarantenaire vient me voir et me dit “Mais tu parles combien de langues en fait ? Tu voudrais pas rester ici et me donner un coup de main ?”.

Je le regarde en plissant les yeux. Incrédule. Un millionième de seconde plus tard, j’avais pris ma décision :

“Oui”. Ma réponse est oui !

Il me répond “Super ! Reviens jeudi avec tes affaires”. (On était mardi, ce qui me laissait 2 jours ! Parfait niveau timing ^^)

Je suis scotché.

Non seulement j’avais passé une journée incroyable… mais j’avais (potentiellement) trouvé un job. 

Un job au paradis.

Et tout ce que j’avais eu à faire était de mettre dans les "bonnes circonstances".

Nous remontons tous dans le bateau et prenons la route du retour vers le village.

Les cheveux au vents et l’avenir plein de promesses.

C’était le début d’une toute nouvelle aventure.

Mais je ne savais pas encore ce qui m’attendait vraiment…

[À suivre… pense à rejoindre la bande pour être tenu au courant]

PS : Si ça t’intéresse de voir les principes que j’utilise pour trouver des opportunités de projets excitants et les concrétiser, t’es libre de jeter un œil à mon livre.


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