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#EL1. Une simple habitude pour trouver du temps libre, avancer dans tes projets et te sentir bien

Peut-être que ta vie est bruyante.

Peut-être que tu veux trop de choses.

Peut-être que tu as l’impression de ne jamais avoir le temps.

C’était aussi mon cas.

Je veux ci, je veux ça, il faut que je fasse ceci, qu’est-ce qu’on va penser de moi si je fais ça.

Dans cet article, je te propose une habitude à prendre pour faire taire le bruit.

Évidemment, ça ne va pas se faire simplement en lisant l’article.

Et évidemment, ça ne va pas complètement faire disparaître le bruit.

En revanche, je pense que c’est l’une des habitudes les plus efficaces pour trouver du temps libre, avancer dans tes projets et te sentir bien.

L’habitude est simple.

La mettre en place ne l’est pas forcément.

Je te propose un challenge à la fin, avec deux niveaux de difficulté.

Voilà l’habitude à prendre :

 

Arrêter la télévision

Pourquoi ?

La télévision est un support de vente, elle définit une pensée globale, une représentation standardisée et uniforme du monde pour encourager la consommation.

Ça concerne les informations, la publicité, les films et les séries, les jeux télévisés, etc…

Alors avant de sortir l’artillerie lourde, j’aimerais introduire une petite nuance : je ne dis pas que les contenus télévisuels sont mauvais ou à proscrire, je dis qu’ils ne sont pas bénéfiques à l’équilibre individuel la plupart du temps (la distraction est un leurre) et qu’ils donnent des automatismes au cerveau.

C’est parti !

Commençons avec les informations.

Les informations te disent comment fonctionne le monde… selon elles-mêmes.

Lors d’un séjour en Chine, il y a quelques années, j’ai vu la France d’une manière que je ne l’avais jamais vue. En sélectionnant des images bien précises, l’image du pays ne correspondait pas du tout à l’idée que je m’en faisais.

Même chose dans l’autre sens : j’étais aux Philippines à la période ou le typhon Haiyan y est passé en 2013. J’ai reçu des dizaines de messages de personnes qui s’inquiétaient pour moi. En pratique, je n’avais rien vu des dégâts du typhon et j’étais posé sur une île avec une bande de potes, personne parmi les locaux n’avait l’air paniqué.

Alors, effectivement, il y a eu des milliers de morts, notamment à Tacloban. Cependant, la majorité du pays n’a pas été touchée. Ça n’enlève rien à l’horreur de la situation dans certaines zones.

Cependant, passer ces images en boucle n’améliore pas forcément la situation et apporte une quantité considérable de peur.

Il se passe toujours des horreurs dans le monde, les informations ont les yeux rivés dessus et les mettent au centre des préoccupations. L’intérêt ? Faire de l’audience, déstabiliser émotionnellement, vendre la voiture qui va faire de toi un homme libre ou une femme rebelle dans les publicités qui suivent.

Les informations manipulent consciemment la perception globale de celles et ceux qui les regardent.

C’est de cette manière que la plupart des gens se sentent en insécurité, imaginent la violence partout et pensent que le monde est un endroit dangereux et hostile, leur voisinage y compris.

Une des questions qui revient le plus pendant mes voyages, c’est : « Mais c’est pas un peu dangereux tout ça ? »

Évidemment, il y a un risque à monter avec des chercheurs d’or équipés de machettes qui ne parlent pas un mot de français pour remonter un fleuve pendant plusieurs jours dans une pirogue.

Mais au final, ça s’est toujours passé beaucoup mieux que ce que pouvaient me faire croire les infos.

Dans toutes les situations, il y a un risque, même d’aller chercher le pain au bout de la rue.

Le truc, c’est que plus tu regardes les infos, plus tu as l’impression que ce risque est énorme.

Et même si on te rabâche des horreurs à tour de bras, combien de fois ça t’est arrivé de te faire agresser ?

Et quand bien même tu te ferais agresser, à quoi ça t’aurait servi d’avoir peur d’être agressé(e) pendant des années avant que ça arrive ?

Tu préférerais peut-être rester enfermé(e) chez toi toute ta vie plutôt que de laisser entrevoir la possibilité qu’il puisse éventuellement t’arriver quelque chose ?

Vivre, ce n’est pas avoir peur de vivre.

Je vais te dire un truc : les infos, ce n’est pas la réalité, c’est un fragment de la réalité.

C’est le fragment le plus violent de la réalité, répété et emphatisé pour une diffusion à grande échelle afin d’attirer et de déstabiliser le plus grand nombre et stimuler leurs besoins de consommation.

Les infos ne donnent pas une représentation fidèle de la réalité.

Lors d’une étude américaine 1, cette question a été posée à grande échelle depuis 1978 : Quel est selon vous le problème le plus important auquel soit aujourd’hui confronté notre pays ?

Alors que jusqu’en 1992, le pourcentage de personnes ayant répondu « la criminalité » était inférieur ou égal à 5%, il passe à 52% en 1994. Ce chiffre redescend ensuite entre 20 et 30% jusqu’à la fin des années 90.

En parallèle, les statistiques du FBI ont constaté une diminution de la criminalité pendant cette même période.

L’explication de ce paradoxe : la considérable augmentation de diffusion de contenus liés à la criminalité à la télévision.

Même si la criminalité était en baisse, le sentiment d’insécurité a augmenté à travers la télévision.

Bravo le veau ! Allo quoi !

Et là, on a juste parlé des informations…

Ensuite viennent les films et les séries que j’ai déjà traités : c’est par ici que ça se passe, et c’est pas joli-joli…

Pour les pubs, el compañero Hervé de la Pampa en parle ici.

Et pour le reste, on aura l’occasion d’en reparler plus tard.

 

Pour résumer

La télévision, c’est du divertissement, un accès à des émotions par procuration. Featuring Jean-Jacques Goldman.

C’est facile d’accès. Tu cliques sur un bouton.

C’est agréable. Tu réfléchis pas (où tu réfléchis à des trucs auxquels ils veulent te faire réfléchir « Question pour un : … »)

Ce qui se passe concrètement, c’est que tout ce divertissement existe pour gagner du pognon. La télévision est financée par la publicité.

La télévision est une sorte d’esclavage.

Un esclavage consentant dans lequel l’esclave a l’impression d’être en contrôle. Oh moi de toute façon, je regarde pas la publicité !

La télévision prend du temps.

La télévision façonne des peurs.

La télévision uniformise la pensée, les idéaux et les désirs.

Ce qui n’est pas forcément une mauvaise chose non plus : sentiment de familiarité avec la machine, renforcement de l’identification au groupe, anesthésie de l’esprit, bonheur par procuration, etc…

Dans l’absolu, je précise que je ne pense pas que ce soit ni bien ni mal de regarder la télévision, et je comprends bien le côté séduisant de la machine.

Ce que j’exprime dans cet article, c’est simplement mon avis personnel sur le rôle et les effets tacites de la télévision et questionner le choix de la regarder ou pas.

Perso, je pense qu’arrêter la télévision permet en partie de sortir du cycle infernal de Babylone, de trouver du temps libre, d’avancer dans ses projets et se sentir bien.

 

#myLife

Je ne regarde pas la télé depuis 9 ans.

Ce n’est pas un dogme non plus, s’il y a une télé allumée, je ne sors pas de la pièce en courant et en fermant les yeux.

Ça m’est arrivé de regarder des programmes lorsqu’ils étaient allumés chez des amis, la famille, dans des bars, etc…

Sur ces 9 ans, je n’ai pas eu physiquement de télévision pendant 6 ans.

Je pense que ça m’a permis de diminuer mes besoins de consommation.

Ça m’a aussi permis d’accorder moins d’importance à ce que les autres – la société et les zombies en l’occurrence – voudraient que je sois.

Ça m’a donné un temps précieux pour faire d’autres choses, lire des livres ciblés pour m’aider à atteindre mes rêves, découvrir un certain nombre d’activités qui m’apportent davantage de satisfaction (jouer de la guitare, chanter, dessiner, voyager etc…), passer plus de temps avec les gens que j’aime.

Ça m’a permis aussi de clarifier mon esprit, de me libérer de cette dépendance à la distraction permanente. Faire face au calme et au silence. Être seul dans sa tête un instant et contempler le monde.

C’est déstabilisant au début.

Je pense qu’arrêter la télévision, c’est surtout s’émanciper d’une institution qui n’apporte en définitive qu’un ersatz de bonheur et qui pompe un temps incroyable.

J’écris cet article pour partager ce point de vue.

Je partage seulement l’une des habitudes qui a eu le plus d’influence sur ma vie pour libérer du temps libre, avancer dans mes projets et améliorer mon bien-être en espérant que ça pourra résonner chez certains et les aider à en faire de même.

Si ça ne te touche pas et que la télévision a un rôle important dans ta vie, ne fais pas le challenge qui suit.

Si tu ne sais pas trop, tu peux toujours essayer et constater tes résultats. Dans tous les cas, ce sera riche d’apprentissage.

 

Le challenge

Niveau dissident : Ne pas regarder la télévision pendant une semaine. Rien. Que dalle. Nada. Wallou.

Niveau ninja : Ne pas regarder la télévision pendant un an. Sans dogmatiser bien entendu.

Sur ce, je vais regarder Marseille-PSG sur mon gros écran plat en buvant une bière.

Ciao les copains !

 

1 : LOWRY D.T. et al., « Setting the public fear agenda: longitudinal analysis of network TV crime reporting, public perceptions of crime, and FBI crime statistic », J. Commun., n° 53, 2003, p. 61 et passim.

PS: #EL, c’est pour Easy Life. Je sortirai un article du genre de temps en temps : une habitude pour se simplifier la vie, accompagnée d’un challenge !


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