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Interview sur pleindetrucs.fr

Everett Bogue sur le mode de vie minimaliste (et comment gagner sa vie sur Internet)

This is a french translation. To see the original interview in english, click here.

Mesdames et messieurs, j’ai l’honneur de recevoir sur pleindetrucs.fr l’un des minimalistes les plus minimalistes de la planète, quelqu’un qui a contribué à faire connaître et développer le mouvement minimaliste aux USA, monsieur Everett Bogue !

J’en ai profité pour lui poser des questions sur son mode de vie, son financement et sa philosophie.

Ses réponses sont claires, précises et elles te font cramer le cerveau.

Si tu veux être libre et indépendant(e), enjoy amig@ :

 

Ev Bogue sur pleindetrucs.frEv : En 2009, j’ai créé un blog qui s’appelait Far Beyond The Stars (FBTS). FBTS est devenu super populaire pour quelques raisons : j’écrivais comment j’ai quitté mon boulot, comment je suis devenu minimaliste, et déménagé dans une autre ville. [Note : Ev ne possède plus le nom de domaine de FBTS aujourd’hui]

Avec du recul, je vois mon blog comme une réponse à la crise financière de 2008. Après quelques temps, le blog a commencé à parler de business sur Internet au fur et à mesure que j’apprenais des choses sur le sujet.

Grâce à la popularité du blog à l’époque, j’ai vendu quelques livres et gagné suffisamment d’argent pour voyager un peu en 2010. J’ai fermé FBTS en 2011 et commencé à blogger sur evbogue.com, où je continue d’écrire depuis.

 

Damien : En deux mots, à quel point ton blog était populaire ? Et de quel ordre étaient tes revenus ?

Ev : À l’heure actuelle, on ne peut plus parler des statistiques comme à l’époque à cause des ad blockers et de la grande quantité de robots qui parcourent le web, mais FBTS à passé la barre des 80,000 « clics uniques » par mois en Octobre 2010.

2010 à probablement été l’année ou j’ai gagné le plus d’argent mais je n’ai pas dépassé les $100.000 avec mes ventes de livre. Mais il faut aussi prendre en compte que j’ai gagné moins de $6000 dans l’année en 2012 et en 2015.

Quand je repense à 2010, c’était une drôle d’année pour écrire. Il y avait plein de monde dans le milieu qui gagnais des revenus stables grâce à l’écriture.

 

Damien : Et pourtant tu es revenu à un boulot d’employé ? Pourquoi ?

Ev : En 2015, j’ai travaillé quelques mois dans un restaurant en Caroline du Nord en tant que serveur. La raison était simplement que je ne gagnais plus suffisamment  d’argent en ligne, et que j’avais besoin de trouver un moyen pratique d’avoir d’autres revenus.

Au moment ou j’écris ces lignes (Juillet 2016 donc), je vis à Mexico City et j’écris à plein temps de nouveau. Travailler dans un restaurant aux USA m’a permis d’économiser suffisamment d’argent pour quitter le pays encore une fois.

Ce qui me ramène à ta question : pourquoi j’ai dû trouver un boulot d’employé alors que mon blog avait autant de succès ?

D’abord, c’est important de prendre en compte que ce n’est pas parce que je gagnais de l’argent en écrivant des livres en 2010 que j’ai continué d’en gagner pour toujours après ça. Je me suis retrouvé sans argent en 2012 pendant que je vivais à Berlin.

De la même manière, je me suis retrouvé presque sans argent en 2015 ici à Mexico City. Alors au lieu de me retrouvé complètement fauché (Note : Oui, je sais.), j’ai décidé de prendre un emploi pour éviter ça. Je ne pouvais pas gagner beaucoup sur place à Mexico, du coup comme je suis américain, retourner aux USA pour gagner un peu d’argent me semblait une bonne option.

Une de mes théories, c’est que le mois de Juillet est un mois pathétique pour gagner de l’argent en ligne. Peut-être que ce n’est pas le cas pour tout le monde, mais pour moi, ça l’est. Je recommande à celles et ceux qui prévoient de gagner de l’argent en ligne de faire des réserves d’argent pour passer le mois de Juillet. Juillet est un mois mort sur internet, parce que presque tout le monde dans l’hémisphère nord est dehors en train de faire des barbecues et d’aller à la plage.

Au lieu de gagner de l’argent en ligne en Juillet, je suggère de faire ce que je faisais au moment où j’ai lancé FBTS : économiser suffisamment d’argent pour faire décoller son business aux mois d’Octobre, Novembre et Décembre. L’une des raisons qui a fait que FBTS a eu autant de succès était que je n’avais presque plus du tout d’argent en décembre 2009 plutôt qu’en Juillet. En Juillet 2009, je quittais mon boulot en essayant de trouver ce que je pourrais bien faire de ma vie.

De manière un peu étonnant, aujourd’hui je me retrouve dans une situation très similaire à laquelle j’étais en Juillet 2009. J’ai quitté mon boulot, j’ai peu d’argent de côté, je fais quelques ventes de ci de là de mon livre The Art of Being Minimalist. Tout ce que j’ai a faire, c’est de faire grossir mon blog et mon business jusqu’au point de gagner une somme qui me convient avec.

La grosse question qui reste, c’est comment je vais me débrouiller cette fois-ci ? Rien de ce que j’ai créé en ligne ne m’a permis de gagner un revenu qui dure indéfiniment. La seule question que je continue de me poser, c’est comment je vais gagner de l’argent maintenant ?

J’ai beaucoup de gratitude pour mon expérience de travail dans un restaurant pendant un mois. C’était un travail incroyablement dur. Si je dois un jour encore travailler dans un restaurant, je saurais que j’ai ça en moi.

 

Damien : Quand tu auras trouvé comment gagner suffisamment d’argent, tu as une stratégie pour rendre ces revenus durables ?

Je pense qu’aspirer à un revenu durable pour quiconque dans notre tranche d’âge actuelle, avec l’instabilité économique où elle en est (particulièrement dans le monde développé, et de manière encore plus forte en Europe) est un challenge incroyablement difficile. Je trouve ça incroyablement difficile de savoir ce qui va se vendre jour après jour, sans parler de ce qui va se vendre dans vingt ans.

Je suggère aussi à quiconque qui pense qu’écrire un livre et faire un site internet est de « l’argent facile » d’aller plutôt trouver un boulot dans un restaurant où au moins les rentrées d’argent sont constantes.

 

Damien : T’as envisagé d’investir dans l’immobilier ? Même si t’es un méga minimaliste ?

Ev : Je crois que c’est fort peu probable que je sois un jour en mesure d’acheter une maison en écrivant des livres sur le minimalisme et la programmation. J’ai lu plusieurs livres qui ont essayé de me convaincre que l’immobilier est un « revenu passif », mais j’ai l’impression de mon point de vue en ayant loué un peu partout dans le monde qu’il n’y a rien de passif à être un bailleur.

Damien : De mon expérience, c’est assez passif et je pense sincèrement que ça vaut le coup de s’y intéresser. J’ai acheté mon premier appart il y a deux ans. J’ai eu seulement deux personnes qui l’on loué. Une la première année et l’autre est toujours dedans. Les loyers arrivent sur mon compte, et je n’ai pas grand chose à faire [Note : À part trouver les bonnes personnes une fois par an]. Même quand je voyage.

J’ai juste à acheter un autre appart du genre et je n’aurais plus besoin de travailler.

Ev : Cool. Et qu’est-ce qui se passe quand les canalisations sont bouchées et que tu voyages ?

Damien : Je leur dis d’appeler un plombier et de m’envoyer la facture.

Ev : C’est censé.

 

Damien : Tu as envisagé de créer de nouveaux contenus payants en ligne ? 

Ev : J’ai écrit une douzaine de livres depuis 2010. The Art of Being Minimalist est en vente sur evbogue.com en ce moment même ! J’ai appris que si j’essaye de vendre trois livres ou plus en même temps, un paradoxe de choix se met en place et personne n’achète.

 

Damien : Et si t’avais $500 et une semaine, comment tu commencerait un business nomade minimaliste ?

Il y a seulement quelques moyens de gagner de l’argent en ligne. Tu peux écrire, programmer ou consulter – c’est tout. Tu ne peux pas faire des tacos et les envoyer par internet.

En théorie, si je n’avais rien du tout à part $500 USD, j’écrirais un livre sur la programmation.

1. $334 (6000 pesos mexicains) pour une location à Mexico City
2. $5 pour un serveur virtuel privé
3. $10 pour un nom de domaine

Ce qui laisse $151 pour la nourriture et les boissons. Ce n’est pas beaucoup, mais à Mexico ce serait suffisant pour au moins une semaine d’alimentation.

Est-ce que les gens seront intéressés par le livre ? Et bien, c’est ma responsabilité d’écrire un bon livre. Je ne m’attendrais pas non plus à ce que qui que ce soit achète le livre en Juillet, parce que Juillet est le pire mois possible pour lancer un livre sur internet.

Est-ce qu’écrire un livre peut marcher pour tout le monde ? J’en n’ai aucune idée. Il y a tellement de facteurs complexes à prendre en compte, les expliquer prendrait tout un livre. Mais dans ce cas, je serais en train d’écrire un livre sur comment écrire un livre, ce qui est une boucle infinie. Quiconque ayant programmé un jour te dira qu’écrire une boucle infinie n’est pas une très bonne idée.

Si j’étais une petite nature, je garderais probablement mon job au restaurant. Travailler à un restaurant est simple parce que tu sais exactement ce qui doit être fait – la nourriture doit être amené à la table, et les clients doivent quitter le restaurant satisfaits. Lancer un business sur internet est difficile, parce que personne ne sait exactement ce que va devenir ce business, quels seront les résultats, et comment les gens vont l’accueillir.

 

Damien : De quoi tu es le plus fier ces 6 derniers mois ?

Ev : D’avoir économisé suffisamment pour quitter les USA de nouveau.

Damien : Quel est ton objectif principal pour les 6 prochains mois ?

Ev : Relancer mon business, peu importe l’implication nécessaire pour que ça se réalise.

Damien : Quel est ton plus gros challenge pour atteindre cet objectif (bon, peut-être que c’est trouver un moyen de gagner de l’argent comme tu le disais tout à l’heure mais comme je suis pas sûr, je te pose quand même la question. Et si c’est bien ça, pourrais-tu être plus précis) ?

Ev : Oui, tu as raison, c’est trouver un moyen de gagner de l’argent dans un monde digital exigeant.

Damien : Pourquoi tu as choisis de vivre à Mexico ?

Ev : Je suis venu à Mexico pour la première fois en 2013. J’étais dans une période assez horrible à Oakland, California et j’ai simplement réservé un vol pour Mexico quand une possibilité de logement s’est présentée. À ma grande surprise, Mexico City a été l’un des endroits les plus géniaux où j’ai eu l’occasion de vivre. C’est la plus grande ville dans laquelle j’ai vécu et tu peux avoir à peu près tout ce que tu veux ici. Aussi, c’est environ 60-80% moins cher que n’importe où au nord de la frontière. Mexico City n’est pas pour tout le monde, mais j’adore.

Damien : Comment tu gères tes relations (couple, famille, amis…) tout en étant nomade minimaliste (c’est un aspect super important, pour moi en tout cas !) ?

Ev : J’essaye de considérer les relations comme quelque chose de plus fluide. Si je rencontre des gens qui sont agréables, je sors avec eux, si je rencontre des gens qui ne sont pas agréable, je ne sors pas avec eux.

Il y a beaucoup de personnes dans le monde, j’essaye de me focaliser sur ceux qui sont sympas. Maintenir des relations juste pour le fait de maintenir des relations qui « ont existé » n’a pas beaucoup de sens pour moi. Mais parfois, je prends un verre avec un vieil ami s’il se trouve qu’on est au même endroit au même moment.

Damien : T’as des projets de voyages ou tu prévois de rester à Mexico ?

Ev : J’ai un vague projet de me rendre à Mendoza en Argentine, mais c’est un long trajet.

Du coup, considérant cette discussion avec Ev, je vais investiguer dans les prochaines semaines pour savoir comment les personnes qui gagnent bien leur vie sur le web s’y prennent. Hâte de voir leurs réponses à mes questions ! J’espère que ça pourra t’inspirer amig@ 😉 Pour être au courant, pense à t’inscrire à la newsletter.

Et tu peux retrouver Ev sur son site : EvBogue.com ou lire ses anciens articles ici : Far Beyond The Stars.

Original interview in English :

Ladies and gents, I have the honor to welcome on pleindetrucs.fr one of the most minimalist minimalist in the world, someone who has helped to popularize and develop the minimalist movement in the US, Mr. Everett Bogue !

I took the opportunity to ask him a few questions about his lifestyle , its funding and its philosophy.

If you want to be free and independent, enjoy amig@:

Ev : In 2009, I started writing a blog called Far Beyond The Stars (FBTS). FBTS was outrageously popular for a few reasons: I wrote about how I quit my job, became a minimalist, and moved to another city.

In hindsight, I see the blog as my response to the financial crisis of 2008. The blog eventually covered some elements of Internet business, as I learned about them.

Because of the popularity of the blog at the time, I sold a handful of ebooks and made enough money to travel a bit during 2010. I shut down FBTS in 2011 and started blogging at evbogue.com, where I’ve written since.

 

Damien : To get a bit more specific, how popular ? How much money ?

Ev : You can’t count metrics anymore as you could back then because of ad blockers and the large number of bots roaming the Internet, but FBTS hit 80,000 ‘unique clicks’ a month in October of 2010.

2010 was probably my highest earning year, but I didn’t break six-figures from book sales. But also figure I made less than $6000 a year in 2012 and 2015.

When I look back on 2010 I see it as a strange year for writing. There were a lot of people in the space who were making steady incomes from writing.

 

Damien : But you came back to a day job ? Why ?

In 2015, I worked in a restaurant in North Carolina for a few months as a food runner. The simple answer was because I wasn’t making all that much money online, and I needed to find an on-the-ground way to earn.

At the time of this writing, July 2016, I am living in Mexico City and writing full time again. Working in a restaurant in America, I was able to save up enough money to leave America again.

This brings me back to your question: why did I need to get a day job while my blog was so successful?

First of all, it’s important to point out that just because I was making a bit of money writing books in 2010, this didn’t mean that I’ve continued to enjoy making money forever and ever afterwards. I ran straight out of money once in July 2012 while living in Berlin.

In a similar way I ran low on money in 2015 living in Mexico City. Instead of running straight out of money, I decided to go get a job instead. I can’t earn on the ground in Mexico, so being an American moving to America to earn some money on the ground seemed to be a good option.

One of my theories is that July is always a pathetic month to earn online. Maybe this isn’t true for everyone, but it is for me. I’d recommend anyone who plans on making money online to stockpile enough money to make it through July. July is a dead month on the Internet, because almost everyone in the northern hemisphere is outside BBQing and going to the beach.

Instead of trying to make money online in July, I’d suggest doing what I did way back when I started FBTS is to save up at least enough money to get your business off the ground during the months of October, November and December. Part of the reason FBTS was so successful was I was running out of money in December in 2009 instead of July. In July 2009 I was quitting my job and trying to figure out what I was going to do with my life.

Interestingly enough, right now (July 2016) I find myself in a very similar place to where I was in July 2009. I quit my job, I have a little money saved up, I’m making a few sales here and there of The Art of Being Minimalist. All I have to do is scale up my blog and business to the point where I’m making a decent amount of money.

The big question that remains, is how do I crack the nut this time? Nothing I’ve ever done online has ever led to a sustainable income that lasts forever. The only question I can continue to ask myself is how will I make money right now?

I’m grateful for the experience of working in a restaurant for a month. It was an incredibly hard job. If I ever need to work in a restaurant again, I know that I have it in me.

 

Damien : After you’ll figure it out, do you have any investment strategie to make it sustainable ?

Ev : I think wishing for a sustainable income for anyone in our age bracket right now, with economic instability being where it is (especially in the developed world, and worse in Europe) is an incredibly difficult challange. I find it incredibly difficult to know what will sell from day to day, let alone what will sell twenty years from now.

I’d suggest anyone who thinks writing a book and doing business on the Internet is ‘easy money’ should probably go get a job in a restaurant where at least the money is consistent.

 

Damien : Have you considered investing in real estate ? Even if you are a uber-minimalist ?

Ev : I think it’s unlikely I’ll ever be able to buy a house from writing minimalist and technical books. I’ve read a few books that’ve tried to convince me that realestate is
a ‘passive income business’, but it appears to me from renting all over the world that there’s nothing passive about being a landlord.

Damien : From my own experience, real estate is pretty much passive and I think it worth considering it. I bought my first appartment 2 years ago. I had only two people who rent it. One year the first, and the second is still in the apartment. Money comes in, I do pretty much nothing [Note : except finding good people when needed once a year.]. Even when I travel.

Just have to buy one more apartment and I won’t have to work anymore.

Ev : Cool. What happens when a drain gets clogged and you’re traveling?

Damien : I tell them to call a plumber and send me the bill.

Ev : That makes sense.

 

Damien : Have you consider creating more online content to sale? 

Ev : I’ve written a dozen books since 2010. The Art of Being Minimalist is for sale on evbogue.com right now! I’ve learned that if I try to sell three or more books at a time a paradox of choice sets in and no one buys anything.

 

Damien : So if you had $500 and a week, how would you start a minimalist nomad business ?

There are only a few ways to make money online. You can write, program or consult – that’s it. You can’t make a taco and send it over the Internet.

In theory, if I had nothing right now except $500 USD, I’d write a book about programming.

1. $334 on $6000 peso rent in Mexico City
2. $5 on a virtual private server
3. $10 on a domain name

That’d leave $151 for food and drink. That’s not a lot, but in Mexico that’d be enough for at least a week of food.

Will anyone care about the book? Well, that’s up to me to write a decent book. I’d also not expect anyone to buy the book in July, because July is the worst month ever to launch a book on the Internet.

Will writing a book work for you? I have no idea. There are so many complex factors in place, explaining them would take a book. But then I’d be writing a book about writing a book which is an infinite loop. Anyone who’s ever programmed will tell you writing infinite loops isn’t a wonderful idea.

If I was faint of heart, I’d probably just stay at the restaurant job. Working at a restaurant is easy, because you know exactly what needs to be done — the food needs to get to the table, and the customers need to leave at least somewhat happy. Starting a business on the Internet is hard, because who know what will land, where it will land, or how it will land for people.

 

Damien : What are you the most proud of during the last 6 month?

Ev : Saving up enough money to leave the USA again.

Damien : What is your main goal for the next 6 month?**

Ev : Restarting my business, whatever it takes the make that happen.

Damien : What is the biggest challenge you’re facing right now to reach this  goal (well, maybe it’s figuring out how to make money but as I’m not sure then I ask. And even if it’s the answer, could you be more specific)?

Yes, you’re right, figuring out how to make money in a challenging digital world.

Damien : Why did you choose to live in Mexico City?

Ev : I came to Mexico City for the first time in 2013. I was having a horrible time in Oakland, CA and I just booked a flight out of there when a housing situation fell through. To my surprise, Mexico City has been one of the most awesome places I’ve lived. It’s the biggest city I’ve ever lived in, and you can pretty much get anything you want here. Also it’s anywhere form 60-80% cheaper than anywhere north of the border. Mexico City isn’t for everyone, but I love it.

Damien : How do you manage your relationships (couple, family, old friends…) while being a minimalist nomad (this aspect of minimalist lifestyle is tricky and really important, to me at least!) ?

Ev : I try to to think of relationships as being more fluid. If I happen to run into people who are agreeable, I’ll hang out with them, if people aren’t agreeable then I don’t. There are a lot of people in the world, I try to focus on the friendly ones. Maintaining relationships just for the sake of maintaining relationships that have « been there » doesn’t make a lot of sense to me. But sometimes I’ll grab a drink with an old friend if we happen to be in the same place at the same time.

Damien : Do you plan to travel again or stay in Mexico City?

Ev : I have a vague plan to retire in Mendoza Argentina, but that’s a long way off.

 

Considering this interview with Ev, I’ll investigate in the coming weeks how people that make good money online manage to have such results. Looking forward to get their answers ! Hope it can inspire you amig@ 😉

And you can find Ev on his website : EvBogue.com or read his old posts here : Far Beyond The Stars.

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Mes 54 objets (et quelques idées sur minimalisme)

Comme je suis minimaliste, on me demande souvent ce que j’ai comme possessions matérielles, concrètement.

Alors, j’ai fait une liste.

La voilà :

Habits

  1. T-shirt bleu
  2. T-shirt vert
  3. T-shirt noir
  4. T-shirt gris à manches longues
  5. Chemise
  6. Sweat à capuche
  7. Sweat noir
  8. Veste chaude à capuche
  9. Veste
  10. Jean bleu
  11. Caleçon coloré
  12. Caleçon funky
  13. Caleçon marron
  14. Caleçon bleu-gris
  15. Caleçon noir
  16. Chaussettes noires
  17. Chaussettes noires
  18. Chaussettes noires
  19. Chaussettes noires
  20. Chaussettes grises chaudes en laine
  21. Short de sport bleu
  22. Short beige en toile
  23. Short maillot de bain rouge

Accessoires

  1. Sac de voyage
  2. Bandeau cheveux noir
  3. Bandeau cheveux Galápagos
  4. Bonnet
  5. Claquettes
  6. Chaussures de sport
  7. Chaussures cuir multifonction (ville, marche, etc…)
  8. Sac d’ultra book 11’
  9. Sac d’ordinateur 17’
  10. Carnet de note (le plus important de tout !)
  11. Stylo noir

Technologie

  1. Ultra book 11’
  2. Ordinateur 17’
  3. Enceinte portative bluetooth
  4. Clef USB
  5. Enregistreur audio
  6. Micro-cravate
  7. Écouteurs
  8. Caméra appareil photo waterproof
  9. Trépied caméra
  10. Téléphone cassé mais qui fonctionne
  11. Chargeur universel
  12. Chargeur d’ordinateur portable

Toilette

  1. Trousse de toilette
  2. Brosse à dent
  3. Ciseaux
  4. Pince à épiler
  5. Serviette

Et bien sûr les savons, shampoings, dentifrices, déodorants et autres consommables qui ne sont pas à proprement parler des « possessions ».

Loisir

  1. Guitare cassée avec un bon son
  2. Housse de guitare
  3. Rubik’s cube (et ouais !)

À noter aussi que je suis propriétaire d’un appart meublé que je loue à l’heure actuelle. Il n’est pas dans la liste parce que ce n’est pas quelque chose que j’utilise et que je transporte au quotidien.

Donc, voilà : 54 objets.

Je pourrais bien en avoir 70 ou 200. C’est pas le nombre qui compte.

Ce qui m’intéresse, c’est de ne pas m’encombrer de matériel inutile.

De ne pas « acheter pour acheter » et avoir 37 pulls que je ne mets jamais.

Peut-être qu’un jour, j’aurais davantage de choses. Peut-être pas.

Le minimalisme n’est pas une contrainte.

C’est plutôt une envie.

L’envie de se focaliser sur l’essentiel et de faire un maximum de place à tout ce qui n’est pas matériel.

Alors, certes, ce n’est pas pour tout le monde.

En tout cas, ça permet d’avoir des résultats sympatoches.

Et si ça t’intéresse, j’ai écrit cet article pour devenir minimaliste.

Bonne journée amig@ !

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pleindetrucs.fr, Damien Fauché

Tu devrais créer un easy-business, maintenant (en 4 étapes)

Tu devrais créer un easy-business.

Maintenant.

Ok monsieur Fauché, je veux bien, mais c’est quoi un easy-business ?

Ah, oui, bonne question.

Dans cet article on va voir ce que c’est un easy-business et identifier les 4 étapes clefs pour en créer un.

Un easy-business, c’est une activité professionnelle qui a les propriétés suivantes :

  • Liberté géographique. Tu peux aller où tu veux.
  • Liberté hiérarchique. Pas de patron et pas d’employés.
  • Liberté horaire. Tu bosses quand tu veux.

Et qu’est-ce que tu y gagnes ?

  • Tu choisis sur quoi tu veux travailler. Tu offres ta créativité au monde.
  • Tu ne dépends pas de quelqu’un pour gagner ta vie mais de toi-même. Tu offres directement tes compétences sans intermédiaire.
  • Tu structures tes journées et ta vie comme bon te semble. C’est quand même bien cool.

Et là, j’entends les foules hurler à l’unisson :

« Bin, évidemment qu’on veut un easy-business ! Mais comment on fait ? »

Pas de panique mes loulous, c’est ce dont on va parler aujourd’hui.

En 4 étapes.

 

1. Il faut y croire

Ouep, la première chose à faire, c’est de croire que tu peux y arriver.

La semaine dernière, j’ai regardé Under The Dome (une série américaine). Attention, spoiler dans la ligne qui suit : Dans la saison 2, ils parlent de faire un « acte de foi » pour se jeter dans un trou noir béant (qui est en fait un genre de porte spatio-temporelle vers la liberté).

Créer un easy-business, c’est un peu la même chose : quitter le confort éternel de ce que l’on connaît déjà (notre bon vieux CDI) et sauter dans les méandres d’une cavité insondable. Owmaïgad itsow scayree (Oh my god it’s so scary) !

Pour créer un easy-business, la première question essentielle à te poser, ce n’est pas « est-ce que j’en suis capable ? », c’est :

« Est-ce que je crois que j’en suis capable ? »

La nuance est simple :

Dans la première question, tu interroges tes capacités.

Dans la seconde, tu interroges ta foi en tes capacités.

C’est une distinction super importante.

Par exemple, quand j’ai quitté mon boulot, et même quand j’ai créé mes premières entreprises, je n’étais certainement pas capable de créer un easy-business. Pas les compétences, pas d’idée précise, pas de stratégie…

En revanche, j’ai cru en mes capacités à en développer un. C’est ce qui m’a donné la force de lire des livres exceptionnels, de rencontrer des personnes fantastiques et d’aiguiser mes compétences.

Pour citer mon papy Henri Ford :

« Que tu penses en être capable ou non, gamin, dans les deux cas, tu as raison. »

La phrase résumée : Créer un easy-business est un acte de foi, un pari sur tes propres capacités.

 

2. Trouver l’idée

Les idées, c’est comme de la mauvaise herbe, ça pousse dans tous les sens.

Tu n’en as pas ? Lis un peu plus.

Prends-en une, même si elle n’est pas terrible et c’est parti. On va l’épurer dans le point suivant.

Ce qui compte, c’est que l’idée te plaise.

Formule-la aussi simplement que possible.

Exemple : J’aime la pizza et les voyages. J’aimerais voyager en vendant des pizzas.

Tout le monde peut trouver des tas d’idées à la minute.

Très peu de monde met ces idées en pratique.

Créer un easy-business, ça ne se passe pas dans la tête.

La phrase résumée : Ne te triture pas trop les méninges sur l’idée, choisis-en une et avance.

 

3. Définir le plus petit pas

Hier, je discutais avec un pote. Il a un projet exceptionnel qui implique environ 20000 personnes, la télévision et des personnalités éminentes.

Franchement, le projet est top, et je pense qu’il est capable de le mener à terme. Bonne chance man !

Le truc, c’est que l’investissement en temps et en argent pour réaliser un truc pareil est monstrueux !

Ce n’est pas un easy-business.

Un easy-business implique un minimum de personnes dans sa mise en place. Juste toi idéalement.

Pour poursuivre l’exemple de vendre des pizzas en voyageant, voyons deux alternatives, la première conventionnelle et la seconde en easy-business :

Conventionnelle : Créer des pizzerias de par le monde et aller y travailler quand tu en as envie.

Easy-business : Parcourir le monde avec un camion de pizza/camping-car et créer un twitter pour narrer tes aventures et avoir de la visibilité. Genre le film #Chef de Jon Favreau.

À partir de là, les possibilités sont illimitées, s’arrêter un moment à un endroit, trouver des partenariats avec des maisons d’hôtes (dans ce cas, tu n’as même pas besoin d’un camion !).

Je sais pas pour toi, mais pour moi, l’idée conventionnelle est sympa, et l’idée easy-business est géniale ! Peut-être parce que j’aime les pizzas et les voyages.

Bon, là c’est juste un exemple.

Le point clef de cette partie 3, c’est de faire en sorte que ton idée soit facile à initier et ne dépende pas d’une myriade d’autres personnes. Si ton idée ne s’y prête pas, modifie-la.

Ton idée de base va probablement changer 20 fois avant que ton easy-business ne soit vraiment en place.

Garde seulement en tête que l’essentiel, c’est que l’idée TE plaise toujours.

Si tu veux voyager en vendant des pizzas mais que tu dois gérer 10 employés en permanence, tu ne vas pas voyager (tu seras juste à l’étranger) et tu ne feras pas des pizzas (tu gèreras une bande de personnes qui les fera à ta place).

La phrase résumée : Quelle que soit l’ampleur de ton idée, commence par faire le plus petit pas possible.

 

4. Fais-le

Tu crois que tu peux créer ton easy-business. Tu as une idée. Tu as défini le plus petit pas à faire.

Fais-le.

Do it.

Hazlo.

それを行います

افعلها

Faça.

做到这一点

Chaque jour.

Commence aujourd’hui.

Crée ton site web. Passe un coup de fil. Apprends telle compétence.

Consacres-y au moins une heure par jour. Tous les jours.

N’imagine pas que ça va te prendre une ou deux semaines.

Investis-toi au moins sur trois ans.

C’est comme ça qu’on crée un easy-business.

Pas autrement.

Pas en y pensant pendant des années.

Si tu n’as pas le temps, trouve-le dès aujourd’hui en supprimant certaines activités.

Si tu n’as pas l’argent, trouve-le chaque jour en devenant minimaliste.

La phrase résumée : Créer ton easy-business, ça demande des avancées tangibles, aussi, consacre lui du temps tous les jours, dès aujourd’hui.

 

Dans l’intro, je disais : « Tu devrais créer ton easy-business. Maintenant. »

Mais concrètement, j’en sais rien, je ne te connais pas.

Je pense juste que c’est la manière la plus épanouissante et satisfaisante de mener sa vie professionnelle.

Mais c’est seulement mon avis.

Puis quand je dis « tu », il y a un tas de « tu » :

  • Il y a toi qui lis ces lignes et qui consacres déjà du temps chaque jour à progresser sur le chemin de tes rêves
  • Il y a toi qui vas rester le cul posé sur sa chaise pendant encore 40 ans tout en lisant des tas de bouquins/blogs/magasines tout en te disant que les choses pourraient se passer autrement
  • Il y a toi qui préfères penser que ça ne te concerne pas et que c’est un article pour « les autres »
  • Il y a toi qui es complètement perdu(e) et qui ne sais pas ni quoi faire ni quoi penser
  • Il y a toi qui préfères le confort d’un CDI et d’une voie plus « classique »
  • Il y a toi qui accumules petit à petit le courage de te lancer dans une telle aventure et qui commences à planter tes graines

Il n’y a pas de meilleur « tu », juste des opinions différentes.

Créer un easy-business, ce n’est pas pour tout le monde.

Et même si des gentils messieurs et mesdames te disent que c’est facile et qu’il te suffit d’y penser très fort pour que ça se réalise, ça ne te rend pas forcément service.

Ce n’est pas « facile ». Ça ne va pas se faire « en y pensant ».

Il y a deux types de personnes, celles qui se sortent les doigts du *culiguli culigula* et celles qui les gardent bien au chaud.

Créer un easy-business, ça concerne les personnes de la première catégorie.

 

Si tu as des questions pour t’aider à créer ton easy-business, elles sont les bienvenues dans les commentaires.

Et si tu es vraiment motivé(e) pour créer ton easy-business, que tu as commencé à y bosser dessus et que tu veux m’en parler pour qu’on explore ton champ des possibles… et seulement dans ce cas… tu peux envisager de suivre ce lien.

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#EL1. Une simple habitude pour trouver du temps libre, avancer dans tes projets et te sentir bien

Peut-être que ta vie est bruyante.

Peut-être que tu veux trop de choses.

Peut-être que tu as l’impression de ne jamais avoir le temps.

C’était aussi mon cas.

Je veux ci, je veux ça, il faut que je fasse ceci, qu’est-ce qu’on va penser de moi si je fais ça.

Dans cet article, je te propose une habitude à prendre pour faire taire le bruit.

Évidemment, ça ne va pas se faire simplement en lisant l’article.

Et évidemment, ça ne va pas complètement faire disparaître le bruit.

En revanche, je pense que c’est l’une des habitudes les plus efficaces pour trouver du temps libre, avancer dans tes projets et te sentir bien.

L’habitude est simple.

La mettre en place ne l’est pas forcément.

Je te propose un challenge à la fin, avec deux niveaux de difficulté.

Voilà l’habitude à prendre : Lire la suite…