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#BN5. Le (véritable) lâcher-prise

Dans le #BN précédent, on parlait de l’importance de sentir que l’on contrôle sa vie pour être heureux.

Si tu ne l’as pas encore lu, je t’invite à le faire maintenant. C’est par ici que ça se passe.

C’est bon ?

Nickel !

Dans cet article, on va aborder le lâcher-prise.

Ça va être assez différent de ce que tu peux trouver sur d’autres sites.

Ça va être assez subtil aussi.

Je pense que c’est une notion essentielle pour prendre du recul sur ton existence.

On a vu dans le dernier #BN que prendre le contrôle de ta vie te donne l’illusion de maîtriser ton existence.

Ça t’écarte de tes peurs liées aux aléas du destin et à la mort. Divertissement Pascalien, tout ça…

« Je veux faire ça, j’en suis capable ! » C’est bien mon grand !

On a aussi relevé – à plusieurs reprises, je sais – les limites du contrôle.

Parce qu’évidemment, on est bien loin de tout contrôler dans sa propre vie.

Du coup, on se retrouve avec l’équation suivante. Concentration… c’est parti :

Contrôle de ta vie = Sensation de sécurité, divertissement pascalien, donner du sens, bonheur – Go #BN3 pour te rafraîchir les idées

Accepter ce qui t’arrive = Adaptabilité, connexion à l’univers, bonheur

Contrôle de ta vie ≠ Accepter ce qui t’arrive

Alors, comment on fait péter le signe ≠ ?

Avec la magnifique notion de lâcher-prise. Woaaah on s’y attendait pas du tout !

Le premier objectif de cet article, c’est que tu comprennes ce qu’est le lâcher-prise (selon moi bien sûr) parce que la plupart des définitions que j’ai lues me semblent un peu floues…. pour ne pas dire creuses ou à côté de la plaque.

Le deuxième objectif, c’est que tu puisses l’appliquer dans ta vie.

 

Le lâcher-prise

Le lâcher-prise, c’est quand ton bonheur ne dépend pas de tes résultats.

C’est tout.

Ce n’est pas être détaché de tes biens matériels.

Ce n’est pas être détaché des autres.

Ce n’est pas accepter passivement tout ce qui t’arrive.

Ce n’est pas ne pas avoir d’ambitions.

Certains disent que le lâcher-prise, c’est accepter qu’on ne peut pas tout contrôler…

Non mais, t’es sérieux là ? Tu crois vraiment qu’il y a des gens qui pensent qu’ils peuvent tout contrôler ? Évidemment qu’on ne peut pas tout contrôler, Einstein.

D’autres disent que le lâcher-prise, c’est de ne pas s’attacher au passé et au futur et vivre dans le présent…

Bon… ça, ça n’a aucun rapport avec le lâcher-prise. Je pense aussi que ça te bousille le cerveau de ne pas vivre au présent mais ça n’a rien à voir avec le lâcher-prise.

Le lâcher-prise, c’est simplement ne pas t’attacher aux résultats de tes attentes.

 

Quelques exemples

À noter : Pour illustrer la notion de lâcher-prise, j’ai choisi trois situations bien distinctes afin d’explorer différents domaines d’application du concept. Tous ces exemples sont donc évidemment adaptables à d’autres cas auxquels tu peux être confronté.

1. Tu viens de marcher dans de la *flâflûh* de canidé – On avait déjà pris cet exemple dans le #PC2, on va le pousser un peu plus.

Le lâcher-prise dans cette situation, ce n’est pas accepter d’avoir de la *maartsheul* de chien plein tes baskets et de ne rien y faire.

Le lâcher-prise, c’est d’accepter que tu en aies et d’enlever tranquillou cette odorante texture.

Analysons vite fait le principe psychologique sous-jacent :

Tu as marché dans la susnommée *flâflûh* et tu n’avais pas pour intention de le faire.

Ton résultat est différent de tes attentes.

Le lâcher-prise, c’est quand tu acceptes la situation telle qu’elle est.

Ça ne veut pas dire que tu ne dois pas agir sur cette dernière pour autant.

Si tu considères que ce n’est pas normal d’avoir des excréments sur tes godasses, tu ne vas pas volontairement sauter dans des monticules de déjections de quadrupèdes à longueur de journée parce que tu n’es pas attaché au résultat. Logique.

En revanche, si cette malencontreuse situation se produit, tu l’acceptes puis tu la change. Easylife.

2. Tu viens d’échouer à un concours pour lequel tu t’étais énormément préparé

Dans ce cas, lâcher prise, ça ne veut pas dire prétendre n’en avoir rien à faire et passer à autre chose.

Dans cette situation, tu as le droit d’avoir méga les boules.

Ici, lâcher prise, c’est accepter ta déception et accepter que tu aies raté ton concours.

Abandonne juste l’idée que tu aurais dû réussir ce concours.

Ça ne veut pas dire pour autant que tu dois abandonner l’idée de le repasser.

Encore une fois : le résultat n’est pas celui auquel tu t’attendais, accepte-le, agis en conséquences.

3. Tu viens de perdre un proche

Lâcher prise, ici, ce n’est pas hausser nonchalamment les épaules et dire, « Ok, il est mort » ou se focaliser sur les choses positives.

C’est accepter la dose d’émotions négatives qui accompagnent cette perte, c’est lâcher prise sur ta volonté que cette personne soit encore en vie.

L’existence, ce n’est pas toujours rose.

Le bonheur, ce n’est pas être en permanence enseveli sous des émotions positives.

Et le lâcher-prise, ce n’est pas être insensible à tout ce qui se passe.

Il faut arrêter le délire quoi !

Encore une petite analyse du processus psychologique :

Émotionnellement, on pense que nos proches ne vont jamais mourir, et nous non plus d’ailleurs ! Même si intellectuellement on le sait…

Donc quand on perd un proche, le résultat est insupportable par rapport à nos attentes.

Lâcher prise, c’est accepter que l’autre ne vive plus.

Lâcher prise, c’est accepter ses propres émotions, ne pas les refouler pour faire semblant que tout va bien.

 

Apprendre à lâcher prise

Je disais donc que lâcher prise, c’est de ne pas t’attacher aux résultats de tes attentes.

Le meilleur moyen pour t’en détacher, c’est de ne pas avoir d’attentes précises de résultats.

Aïe, ma tête !

Introduisons donc une subtile nuance.

Vouloir un résultat est différent d’avoir une attente d’un résultat.

Le souci, c’est que le mot « attente » est super limité. Tout comme un tas d’autres mots d’ailleurs qui définissent les limites du langage.

Prenons un exemple :

Tu veux inviter cette jolie fille ou ce joli garçon à sortir.

Le résultat que tu désires obtenir, c’est qu’elle ou il accepte.

C’est normal, c’est ce que toi tu veux.

En revanche, là où ça risque de te poser problème, c’est si tu t’attends à ce qu’elle ou il accepte.

C’est une nuance vraiment importante pour ton bonheur personnel.

Quand tu imagines que le résultat escompté doit être atteint, tu te positionnes comme si l’univers devait se conformer à tes attentes.

Et ça, c’est l’opposé du lâcher-prise.

C’est te conforter dans l’illusion que tu domines le destin. C’est très con.

Pour résumer : vouloir un résultat, c’est normal, t’attendre à ce que ce résultat se réalise, c’est une illusion.

Lâcher prise ne veut pas dire abandonner le fait de rechercher à atteindre des résultats.

Lâcher prise veut dire abandonner le fait de croire que les résultats que tu recherches doivent être atteints.

Relis bien ces deux phrases, autant de fois que nécessaire.

Pour lâcher prise, il te faut accepter que ce que tu veux peut être différent de ce qui est.

En avant pour les exercices !

 

Exercices

1. Sors ton carnet.

2. Observe tout ce qui ne te convient pas dans ta vie et prends-en note sous forme de liste.

Mon boulot me saoule, ma copine/mon mec me trompe, les pigeons du quartier prennent ma voiture pour cible…

3. Pour chaque point de ta liste, accepte que ça ne te convienne pas. Accepte ta frustration, ta tristesse, ta colère, ta souffrance.

Ça ne veut pas dire que tu ne vas rien faire pour changer ça.

Le lâcher-prise, ce n’est pas de la résignation.

4. Si tu peux faire quelque chose pour améliorer ta situation, fais-le.

Et surtout, fais-le sans t’attendre à un résultat précis.

Quitte ton boulot, discute des problèmes avec ta copine/ton mec ou quitte la/le, change ta voiture de place ou vend ta voiture…

Bien sûr, agis en visant un résultat, mais ne t’attends pas à ce qu’il soit exaucé.

C’est ça le lâcher-prise :

Agir dans le sens de ce qui te convient sans t’attacher au résultat.

 

Je sais que c’est un état d’esprit très difficile à aborder parce qu’on a tendance à penser qu’on a toujours raison. Et donc que si l’on imagine quelque chose, c’est ce qui doit se passer !

Lâcher prise, c’est le chaînon manquant entre contrôler ta vie et accepter ce qui t’arrive.

C’est ce qui permet à ces deux aspects apparemment paradoxaux de cohabiter.

Essaye de faire ce que tu veux de ta vie et accepte que tout ne se passe pas comme tu veux pour autant.

C’est l’une des grandes subtilités de l’existence.

Le lâcher-prise, c’est ce qui te permet de ne pas dépendre de tes résultats pour être heureux.

C’est probablement l’une des réalisations les plus importantes que l’on puisse avoir concernant le bonheur.

La prochaine fois, on va aborder un autre sujet d’une importance capitale pour notre exploration du bonheur : sortir de ta propre perspective.

Là aussi, ça va être intense… digère tout ça et prépare-toi pour la suite.

Bestialement vôtre.

– Le marsupilami (Damien Fauché)

 

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