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#BN7. Comment être heureux

L’essentiel de nos actions est guidé par la recherche du bonheur.

Cependant, en pratique, les actions entreprises (y compris l’inaction) n’apportent pas forcément de satisfaction.

Les médias véhiculent des idées comme quoi le bonheur se mesurerait à la quantité de choses qu’un individu peut acheter ou à la profondeur de ses sentiments.

On court après l’argent.

On court après l’amour.

On court après le bonheur.

On n’arrive pas souvent à destination…

Pourtant, il existe des tas d’études et de traités philosophiques sur le sujet, de Spinoza à Daniel Gilbert qui permettent un peu plus de s’y retrouver.

Mais peu de gens les lisent, ils préfèrent se persuader qu’ils sont déjà dans la bonne direction.

Et ils continuent de courir.

Sans lever la tête.

Encore.

Et encore.

Sans résultats.

L’objectif de cet article, c’est de te suggérer un chemin pour être heureux(se).

Tu n’es pas obligé de le suivre.

C’est celui que j’ai emprunté et que je continue de parcourir.

Il fonctionne pour moi.

 

L’impact sur le monde

Le premier élément pour être heureux, c’est de sentir que tu as un impact sur ton environnement.

Depuis que l’on est bébé, on s’amuse à renverser sa compote sur la table ou mettre un coup de pied dans une pile de cubes pour modifier l’univers dans lequel on évolue. « Regarde maman ! C’est moi qui ai fait ça ! »

Pouvoir interagir avec le monde et avec les autres, c’est l’un des piliers pour s’épanouir.

Pour être heureux(se), il te faut donc avoir un impact sur le monde.

Les gens qui n’ont pas d’impact autour d’eux ont tendance à déprimer. Imagine que personne ne te porte d’attention où que tu ailles, tous les jours…

 

Le contrôle

La seconde étape vers le bonheur, c’est de contrôler l’impact que tu as sur le monde.

Tu peux très bien avoir un impact considérable, si ce n’est pas celui que tu souhaites avoir, ça ne va pas t’apporter beaucoup de bonheur. Haha, regardez, c’est le gros lard !

Contrôler ton impact sur ton environnement, ça te procure de la confiance en toi, ça te permet aussi de t’épanouir.

 

Les objectifs

Les objectifs n’ont qu’un seul intérêt : déterminer le champ d’application de ton contrôle.

Peu importe tes objectifs, pour être heureux, il te faut t’en approcher.

Cependant, tu ne peux pas pour autant déterminer tes objectifs aléatoirement.

Tes objectifs doivent être des choses qui te parlent réellement, du genre « je pense que je serais heureux si je gagnais mieux ma vie » ou « je pense que je serais heureux si je rencontrais mon âme-sœur ».

En vrai, ces objectifs (ou n’importe quels autres) ne t’apporteront probablement aucun bonheur.

Et tu ne seras certainement pas plus heureux lorsque tu les auras atteints.

Cependant, avoir des objectifs te permet d’être heureux en t’en approchant.

 

Avancer

Si tu as des objectifs, que tu contrôles ton avancée vers ces derniers et que tu es conscient que le bonheur est dans l’évolution et pas dans le résultat, puis que tu constates des progrès observables dans le monde, alors tu as adopté la meilleure stratégie pour être heureux(se).

Il te reste à continuer d’avancer dans cette direction. C’est justement le mouvement qui te permet de maintenir l’émotion.

Une fois que mener une vie heureuse sera devenu une habitude, tu ne te rendras même plus compte que tu bouges.

 

La gratitude

Enfin, pour compléter le tableau, il te reste à prendre le temps de réaliser que tu es heureux(se).

Tu peux focaliser ton attention sur la vie que tu mènes pour éprouver et exprimer de la reconnaissance envers tout ce qui la compose.

À ce stade-là, tu te considères heureux(se).

 

Tu ne peux pas tricher

Le bonheur est une perception.

Il n’y a pas de bouton magique pour modifier ta perception et passer en mode « bonheur ».

Ta perception change en fonction des faits que tu observes.

Tu ne peux pas te dire « tout le monde m’aime » et y croire immédiatement.

Il te faut vérifier les preuves de cette croyance dans ta réalité.

Aussi, pour être heureux, il faut que tes croyances soient en accord avec l’univers que tu observes.

Et pour cela, il te faut avoir l’impact nécessaire sur ton environnement pour le façonner d’une manière qui te satisfasse.

Cela implique :

Que tu choisisses la vie que tu veux mener.

Que tu choisisses les gens que tu veux fréquenter.

Que tu choisisses ce sur quoi tu veux porter ton attention.

 

Être heureux(se)

Une fois que tu répondras à ces critères, je parie que tu te considèreras heureux(se).

Je sais aussi que la plupart des gens n’emprunteront pas ce chemin.

C’est plus facile de continuer à courir sur l’autoroute des clichés de la société.

Puis ils savent mieux que quiconque comment être heureux.

Pourtant les résultats ne sont pas au rendez-vous.

Alors ils cherchent.

Peut-être que ce nouveau home cinéma me rendra heureux(se).

Ou cette barre chocolatée.

Ou la femme/l’homme de ma vie.

 

Par où commencer ?

Je pense que le meilleur point de départ est de trouver quelqu’un qui est heureux.

Ensuite, il te suffit de l’observer et de comprendre comment il pense et mène sa vie.

Tu peux faire ça avec quelqu’un de ton entourage.

Ou tu peux suivre mes conseils.

Déjà en suivant les grandes lignes de cet article.

Ensuite en lisant les deux séries que j’ai écrites pour t’accompagner sur cette voie.

Les #PC, où je te propose de prendre le contrôle de ton existence.

Et celle-ci, les #BN, où je t’invite à changer ta perception de ce qu’il t’arrive.

Enfin, je suis en train d’écrire un nouveau livre sur le sujet qui sera encore plus complet et détaillé. Il sera disponible probablement en fin d’année.

J’espère que ça te donnera des résultats concrets.

Tout le monde peut être heureux, il faut juste savoir comment faire.

 

Et toi, qu’est-ce qui t’empêche d’être heureux(se) ? Partage ton avis dans les commentaires et j’essaierai de mon mieux de te proposer des idées. Les autres lecteurs et lectrices pourront aussi te donner un coup de main (la plupart des gens qui suivent le blog sont carrément intelligents) !

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#BN6. Comment te connecter aux autres et à la nature

Ce matin, je suis en train d’écrire les premiers mots de cet article confortablement allongé dans mon lit. Il est tôt. La fenêtre est ouverte et les rayons du soleil pénètrent ma chambre d’hôtel alors que le doux son des chants d’oiseaux berce ma créativité. La pièce est encore emplie des senteurs du pain chaud de mon petit-déjeuner. Je suis repu et satisfait. Le ciel est bleu.

Tout est exactement comme ça devrait être.

Plus tard, j’irai peut-être me balader sur les plages de sable fin de la côte équatorienne. Ou pas. Peu importe.

En tout cas, l’idée me plaît.

En attendant, j’écris pour toi, j’ai le sourire aux lèvres et j’espère que ce billet va t’aider.

Aujourd’hui, je vais te parler d’une prérogative au bonheur, aussi importante que toutes celles que nous avons déjà vues et avec des effets peut-être plus spectaculaires encore.

L’objectif de cet article, c’est que tu puisses te sentir connecté aux autres et à la nature.

Ça demande une certaine gymnastique du cerveau, ce n’est pas commun chez la plupart des gens, et ça peut faire une différence considérable dans ta manière de vivre.

Personnellement, je pense que c’est la réalisation la plus puissante de la série.

Et son efficacité n’a d’égale que sa difficulté à mettre en place.

Alors accroche ta ceinture. C’est parti !

 

Sortir de ta perspective

Jusqu’à présent, nous nous étions surtout focalisés sur ta responsabilité concernant ton bonheur et ta manière d’interpréter et mener ta propre existence. C’est déjà pas mal.

Pour continuer le grand tableau de notre exploration du bonheur, il faut y ajouter une autre perspective : la manière dont tu es connecté aux autres et à la nature.

Parce que, oui, tu es connecté aux autres et à la nature que tu le veuilles ou non.

Sans tes parents – ou docteurs en laboratoire – tu ne serais pas né(e). Sans la nature, tu ne pourrais pas te nourrir, boire, respirer.

Une des principales causes du malheur, c’est de te sentir déconnecté de tout ça.

Plus tu te persuades que tu es à l’écart des autres et de la nature, moins tu es heureux. C’est con hein.

Le pire, c’est que c’est toi-même qui te crée cette sensation. SM power.

Malheureusement, c’est une tendance assez inconsciente et naturelle.

L’humain a le chic pour s’apitoyer sur son sort.

Le procédé psychologique qui chapeaute tout ça s’appelle l’aversion à la perte.

Dans les grandes lignes, ça implique que l’on est entre deux et quatre fois plus affecté par la perte de quelque chose que l’on est satisfait par l’acquisition de cette dernière.

Exemple express : Je m’achète une super voiture = j’éprouve une satisfaction d’intensité 100 au moment de l’achat (voire même pendant une semaine)

Je me la fait voler = j’éprouve une déception d’intensité 300 au moment de la perte (voire même pendant une ou plusieurs semaines)

C’est mon poto Daniel Kahneman qui a découvert ça dans les années 90. Si tu veux approfondir tes recherches.

Là, j’applique son principe à un cas spécifique que je trouve primordial pour le bonheur.

Alors, étant donné que ta connexion aux autres et à la nature est innée et inaliénable, tu souffres trois fois plus si tu la renies que si tu l’acceptes.

Le calcul est simple : tu seras plus heureux à observer les manifestations de tes connexions que celles de tes déconnexions. Easy.

C’est une perspective plus grande que toi. C’est toi connecté au reste de la vie.

Note : Je me rends compte que je sonne comme un gourou spirituel. En vrai, ce n’est pas si mystique que ça, tout le monde peut comprendre cette sensation. Je t’invite à essayer, ça vaut vraiment le coup. Lis-donc la suite !

 

Pardonner

Le plus difficile dans l’affaire, c’est que l’on pense (toujours) avoir raison. Sinon pourquoi on ferait ce qu’on fait ?

Du coup, on pense que c’est nous qui avons raison dans tous les conflits.

Mon père est un con.

Mes enfants sont bons à rien.

Mon ex est une *flûte*.

Mon boss est un radin.

On en oublie complètement la perspective de l’autre.

On justifie sa position à grand renfort d’arguments.

On cherche à rallier d’autres personnes à sa cause pour se persuader encore plus d’avoir raison.

C’est assez épuisant.

« Oui mais dans mon cas, j’ai raison… » TA GUEEEEEEEEEEEEEEEEULE !!!

Le seul intérêt est de satisfaire son égo.

Ça ne rend pas heureux pour un sou.

Si tu es en colère envers quelqu’un, ça n’a aucune importance de savoir si tu as raison ou si l’autre à tort.

Encore plus si cette personne est un membre de ta famille.

Je le répète : ce n’est pas important. C’est dans ta tête.

Prends une bonne respiration et un peu de recul : est-ce que cette personne est importante pour toi ?

Sois honnête envers toi-même.

Et même si c’est de la haine que tu ressens pour cette personne, réalise que tu n’y es pas indifférent(e).

Tu te retrouves donc avec deux options : ou bien cette personne est importante pour toi ou alors elle ne l’est pas.

Si cette personne n’a pas d’importance à tes yeux alors pardonne-lui. Dis-toi qu’elle avait ses raisons de te faire souffrir, même si tu ne les comprends pas et que tu y as survécu.

De toute façon tu t’en fiches un peu puisque cette personne ne compte pas pour toi.

Tu te porteras mieux sans le fardeau d’une peine passée sur laquelle tu ne peux pas agir. Abandonne ta rancune ou ta rancœur si elle ne te sert à rien. Pardonne-lui sincèrement et passe à autre chose, ça te fera du bien.

En revanche, si cette personne a de l’importance à tes yeux, alors ce n’est pas important de savoir qui a raison.

Réalise à quel point cette personne compte pour toi et la futilité de l’évènement en question.

Ce sont tes parents qui t’ont élevé(e) depuis ta naissance, qu’est-ce qu’on s’en fiche qu’ils ne te donnent pas d’argent si tu n’en a pas suffisamment une fois que tu as passé 16 ans.

C’est ton/ta meilleur(e) ami(e) depuis que tu es gamin(e), qu’est-ce qu’on s’en fiche qu’il/elle ait couché avec ton ex.

C’est ton frère/ta sœur, qu’est-ce qu’on s’en fiche de qui aura l’héritage.

Parfois, il faut sortir la tête du guidon, se relever et réaliser la futilité de certaines choses, même si leur impact émotionnel immédiat fait l’effet d’une bombe.

Après que la crise soit passée, tes parents restent tes parents, ton frère ton frère et tes amis espérons-le tes amis.

Si l’évènement perturbateur est trop important pour toi, alors prends le temps de le digérer, n’envenime pas la dispute, prends du recul.

Le temps est un bon juge.

Ne reste pas bloqué dans un conflit par fierté ou par honte.

Exprime clairement ton ressenti et l’intensité de tes émotions, ne juge pas les motivations de l’autre.

Si tu ne te sens pas capable de te révéler de vive voix, fais-le par écrit. Relis ta lettre, enlève l’agressivité.

Expose à l’autre tes sentiments. Présente tes excuses pour ce que tu as fait qui a pu le blesser. Ne te justifie pas, ça n’a pas d’importance. Raconte ta souffrance si tu en ressens le besoin, sans le faire culpabiliser pour autant. Envisage son point de vue et pardonne-lui ce que tu lui reproches.

À partir de là, tu peux renouer le lien si l’autre a le courage de faire lui aussi un pas dans ta direction, ou tu peux mettre un terme à votre relation.

Dans tous les cas, en procédant ainsi, tu te libères de ton surplus d’émotions étouffantes et tu crées l’opportunité de renouer votre connexion.

Peu importe le résultat de la démarche, tu agis en personne honnête et sensée. Et ça, c’est extrêmement rare et précieux.

Et le plus intéressant dans l’affaire, c’est que ça a de bonnes chances de te rendre heureux.

Puis comme ça tombe pile dans le sujet, j’en place une ici pour les parents.

Parce que les conflits, extériorisés ou intériorisés, avec les parents, c’est inévitable.

Être parent, c’est pas évident.

Et forcément, c’est facile de leur reprocher ce qu’ils auraient dû faire ou ne pas faire.

Et c’est encore plus facile de les blâmer pour se dédouaner de ses propres responsabilités.

Alors je vais te révéler deux grands secrets : ton papa, il n’est pas parfait et ta maman, elle n’est pas parfaite. Arrête de leur en vouloir et passe à autre chose. Tu es un grand garçon/une grande fille.

Révélation !

Ils se plantent comme tout le monde, ils ont des défauts – certains sont même des gros connards il faut l’avouer.

Devenir adulte, c’est accepter que tes parents ne soient plus tes anges gardiens bienfaiteurs, ou des démons dont l’unique but est de te pourrir la vie, mais bien des humains avec leurs forces et leur faiblesses.

Bon, je dis ça comme si c’était facile à réaliser, mais pour ma part ça a été un parcours assez mouvementé ! Tu te doutes bien qu’avec toutes mes idées farfelues, j’ai pas dû être un gamin commode à élever !

La transition à l’âge adulte, c’est traiter tes parents sur un pied d’égalité sans leur projeter tes propres fantaisies de comment ils devraient être.

C’est leur pardonner leurs imperfections même si en pratique, ils n’ont rien à se faire pardonner.

Maman, papa, si vous lisez ça, je vous aime fort ! Même si je vous ai fait galérer parfois, haha.

Pardonner, c’est l’une des compétences les plus libératrices que tu peux travailler.

Les résultats sont spectaculaires, autant sur ton environnement que dans ta propre tête.

N’attends pas trop longtemps pour t’y mettre.

 

Contribuer

Un autre aspect assez surprenant du bonheur, c’est de te rendre compte que plus tu contribues à celui des autres, plus tu es heureux toi-même.

Attention, je ne parle pas de ceux qui essayent de rendre les autres heureux dans l’intention d’attirer désespérément l’attention sur eux. Eux, c’est des *flâgadaflûhflûh*.

Je parle de ceux qui investissent volontairement leurs ressources pour contribuer au bonheur des autres.

Pas de ceux qui se sentent obligés de contribuer au bonheur des autres. Grosse différence.

Lorsque rien ne t’y oblige et que tu aides des personnes à être heureuses/réaliser leurs rêves, de manière désintéressée, tu en retires un sentiment de satisfaction très spécifique qui te permet d’élever ton niveau de bonheur.

Une étude de Harvard a même découvert que faire des dons à la charité rendait les gens plus heureux, et ça peu importe le montant ou la raison pour laquelle ils donnaient.

Aider les autres et être heureux pour les autres, c’est une autre compétence rare et précieuse dont les retours sont extraordinaires.

Souviens-toi de la dernière fois où tu as contribué de manière significative à un projet plus grand que toi.

Souviens-toi de la dernière fois où tu as œuvré pour le rêve de quelqu’un que tu soutenais.

Souviens-toi de la dernière fois où tu as aidé quelqu’un sans arrière-pensée, juste pour rendre service à cette personne.

Tout ça, ça renforce ton sentiment de connexion aux autres.

Ça renforce ton bonheur personnel.

 

Exercices

1. Tenrac not sros. En verlan.

2. Si tu n’en a pas encore créé, inaugure une page « gratitude ».

Pense à une chose pour laquelle tu es reconnaissant et plonge-toi aussi profondément que possible dans ce sentiment.

Note cette chose sur une page.

Pense à ce(tte) passant(e) qui t’a souri et qui a illuminé ta journée. Remercie le/la mentalement pour avoir allégé ton esprit de tes tracas.

Pense à la lecture de cet article qui t’a fait réfléchir. Remercie mentalement son auteur d’avoir pris le temps de l’écrire sans gagner un seul centime pour autant. Avec plaisir !

Pense à ta/ton partenaire qui t’a fait une petite attention. Remercie la/le de s’occuper de toi.

Pense à tes parents qui se soucient de toi, même si ce n’est pas de la manière dont tu le voudrais. Remercie-les de s’inquiéter de ton bien-être malgré tout.

Pense au soleil qui vient chauffer ta peau. Remercie-le de te procurer cette sensation de bien-être.

Pense au délicieux repas que tu as fait ce midi. Remercie celui ou celle qui l’a cuisiné et les aliments qui l’ont composé.

Etc…

Prolonge l’émotion tant que tu t’y sens bien.

Recommence. Prends l’habitude de le faire. Chaque jour. Au moins une fois par jour. Avec le sourire.

3. Pense à une personne à qui tu tiens. Dis-lui ce qu’elle t’apporte dans ton existence et ce que ta propre vie ne serait pas sans elle. Fais-le par écrit. Donne-lui la lettre (ou envoie le mail !)

Petit à petit, fais-le avec toutes celles et ceux qui comptent pour toi. La vie est belle, courte et elle est encore plus intense lorsque l’on partage ses plus beaux sentiments. Rien ne t’y empêche à part tes propres limites.

4. (Pour les plus courageux(ses)) Refais l’exercice 3 avec une personne avec laquelle tu es en conflit à l’exception près que tu n’es pas obligé de donner la lettre. Mais tu peux le faire. C’est toi qui vois !

Ça te fera du bien de l’écrire en tout cas.

 

Être heureux, je ne sais pas si c’est inné.

En tout cas, ça se travaille.

J’ai la chance d’être heureux dans ma vie. Et c’est plutôt génial d’ailleurs !

Bien sûr, j’ai des hauts et des bas, des joies et des peines… Cela fait partie d’un tout.

Et alors que j’ai migré vers la plage pour profiter de la légère brise qui vient tempérer le soleil orangé de fin d’après-midi, je voudrais aussi te dire que ce n’est pas tellement ce que j’ai qui me rend heureux, c’est d’être reconnaissant d’avoir ce que j’ai. Y compris le soleil sur ma nuque et les parfums des palo santo (arbres à encens) qui m’enivrent au rythme des rires d’enfants.

Ta vie – qu’elle soit semblable à la mienne ou pas – est pleine de choses envers lesquelles tu peux être reconnaissant(e).

Prends l’habitude de remarquer ces choses-là et de leur faire de la place.

C’est l’une des composantes essentielles du bonheur.

Et pas des moindres.

Dans le prochain #BN, qui sera aussi le dernier, je révélerai le pourquoi de cette série et ma recette personnelle du bonheur.

Ça va être un concentré d’idées avec un tas de concepts qui fonctionnent pour moi.

Gros bouillonnement de cerveau en perspective.

 

 

Et comme d’habitude, si le message de cet article t’a plu, partage-le sur ton mur Facebook, sur ton Twitter ou sur ton propre blog ! C’est en étant lues que ces idées peuvent avoir de l’impact. Alors merci à toi de leur donner de la visibilité.

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#BN5. Le (véritable) lâcher-prise

Dans le #BN précédent, on parlait de l’importance de sentir que l’on contrôle sa vie pour être heureux.

Si tu ne l’as pas encore lu, je t’invite à le faire maintenant. C’est par ici que ça se passe.

C’est bon ?

Nickel !

Dans cet article, on va aborder le lâcher-prise.

Ça va être assez différent de ce que tu peux trouver sur d’autres sites.

Ça va être assez subtil aussi.

Je pense que c’est une notion essentielle pour prendre du recul sur ton existence.

On a vu dans le dernier #BN que prendre le contrôle de ta vie te donne l’illusion de maîtriser ton existence.

Ça t’écarte de tes peurs liées aux aléas du destin et à la mort. Divertissement Pascalien, tout ça…

« Je veux faire ça, j’en suis capable ! » C’est bien mon grand !

On a aussi relevé – à plusieurs reprises, je sais – les limites du contrôle.

Parce qu’évidemment, on est bien loin de tout contrôler dans sa propre vie.

Du coup, on se retrouve avec l’équation suivante. Concentration… c’est parti :

Contrôle de ta vie = Sensation de sécurité, divertissement pascalien, donner du sens, bonheur – Go #BN3 pour te rafraîchir les idées

Accepter ce qui t’arrive = Adaptabilité, connexion à l’univers, bonheur

Contrôle de ta vie ≠ Accepter ce qui t’arrive

Alors, comment on fait péter le signe ≠ ?

Avec la magnifique notion de lâcher-prise. Woaaah on s’y attendait pas du tout !

Le premier objectif de cet article, c’est que tu comprennes ce qu’est le lâcher-prise (selon moi bien sûr) parce que la plupart des définitions que j’ai lues me semblent un peu floues…. pour ne pas dire creuses ou à côté de la plaque.

Le deuxième objectif, c’est que tu puisses l’appliquer dans ta vie.

 

Le lâcher-prise

Le lâcher-prise, c’est quand ton bonheur ne dépend pas de tes résultats.

C’est tout.

Ce n’est pas être détaché de tes biens matériels.

Ce n’est pas être détaché des autres.

Ce n’est pas accepter passivement tout ce qui t’arrive.

Ce n’est pas ne pas avoir d’ambitions.

Certains disent que le lâcher-prise, c’est accepter qu’on ne peut pas tout contrôler…

Non mais, t’es sérieux là ? Tu crois vraiment qu’il y a des gens qui pensent qu’ils peuvent tout contrôler ? Évidemment qu’on ne peut pas tout contrôler, Einstein.

D’autres disent que le lâcher-prise, c’est de ne pas s’attacher au passé et au futur et vivre dans le présent…

Bon… ça, ça n’a aucun rapport avec le lâcher-prise. Je pense aussi que ça te bousille le cerveau de ne pas vivre au présent mais ça n’a rien à voir avec le lâcher-prise.

Le lâcher-prise, c’est simplement ne pas t’attacher aux résultats de tes attentes.

 

Quelques exemples

À noter : Pour illustrer la notion de lâcher-prise, j’ai choisi trois situations bien distinctes afin d’explorer différents domaines d’application du concept. Tous ces exemples sont donc évidemment adaptables à d’autres cas auxquels tu peux être confronté.

1. Tu viens de marcher dans de la *flâflûh* de canidé – On avait déjà pris cet exemple dans le #PC2, on va le pousser un peu plus.

Le lâcher-prise dans cette situation, ce n’est pas accepter d’avoir de la *maartsheul* de chien plein tes baskets et de ne rien y faire.

Le lâcher-prise, c’est d’accepter que tu en aies et d’enlever tranquillou cette odorante texture.

Analysons vite fait le principe psychologique sous-jacent :

Tu as marché dans la susnommée *flâflûh* et tu n’avais pas pour intention de le faire.

Ton résultat est différent de tes attentes.

Le lâcher-prise, c’est quand tu acceptes la situation telle qu’elle est.

Ça ne veut pas dire que tu ne dois pas agir sur cette dernière pour autant.

Si tu considères que ce n’est pas normal d’avoir des excréments sur tes godasses, tu ne vas pas volontairement sauter dans des monticules de déjections de quadrupèdes à longueur de journée parce que tu n’es pas attaché au résultat. Logique.

En revanche, si cette malencontreuse situation se produit, tu l’acceptes puis tu la change. Easylife.

2. Tu viens d’échouer à un concours pour lequel tu t’étais énormément préparé

Dans ce cas, lâcher prise, ça ne veut pas dire prétendre n’en avoir rien à faire et passer à autre chose.

Dans cette situation, tu as le droit d’avoir méga les boules.

Ici, lâcher prise, c’est accepter ta déception et accepter que tu aies raté ton concours.

Abandonne juste l’idée que tu aurais dû réussir ce concours.

Ça ne veut pas dire pour autant que tu dois abandonner l’idée de le repasser.

Encore une fois : le résultat n’est pas celui auquel tu t’attendais, accepte-le, agis en conséquences.

3. Tu viens de perdre un proche

Lâcher prise, ici, ce n’est pas hausser nonchalamment les épaules et dire, « Ok, il est mort » ou se focaliser sur les choses positives.

C’est accepter la dose d’émotions négatives qui accompagnent cette perte, c’est lâcher prise sur ta volonté que cette personne soit encore en vie.

L’existence, ce n’est pas toujours rose.

Le bonheur, ce n’est pas être en permanence enseveli sous des émotions positives.

Et le lâcher-prise, ce n’est pas être insensible à tout ce qui se passe.

Il faut arrêter le délire quoi !

Encore une petite analyse du processus psychologique :

Émotionnellement, on pense que nos proches ne vont jamais mourir, et nous non plus d’ailleurs ! Même si intellectuellement on le sait…

Donc quand on perd un proche, le résultat est insupportable par rapport à nos attentes.

Lâcher prise, c’est accepter que l’autre ne vive plus.

Lâcher prise, c’est accepter ses propres émotions, ne pas les refouler pour faire semblant que tout va bien.

 

Apprendre à lâcher prise

Je disais donc que lâcher prise, c’est de ne pas t’attacher aux résultats de tes attentes.

Le meilleur moyen pour t’en détacher, c’est de ne pas avoir d’attentes précises de résultats.

Aïe, ma tête !

Introduisons donc une subtile nuance.

Vouloir un résultat est différent d’avoir une attente d’un résultat.

Le souci, c’est que le mot « attente » est super limité. Tout comme un tas d’autres mots d’ailleurs qui définissent les limites du langage.

Prenons un exemple :

Tu veux inviter cette jolie fille ou ce joli garçon à sortir.

Le résultat que tu désires obtenir, c’est qu’elle ou il accepte.

C’est normal, c’est ce que toi tu veux.

En revanche, là où ça risque de te poser problème, c’est si tu t’attends à ce qu’elle ou il accepte.

C’est une nuance vraiment importante pour ton bonheur personnel.

Quand tu imagines que le résultat escompté doit être atteint, tu te positionnes comme si l’univers devait se conformer à tes attentes.

Et ça, c’est l’opposé du lâcher-prise.

C’est te conforter dans l’illusion que tu domines le destin. C’est très con.

Pour résumer : vouloir un résultat, c’est normal, t’attendre à ce que ce résultat se réalise, c’est une illusion.

Lâcher prise ne veut pas dire abandonner le fait de rechercher à atteindre des résultats.

Lâcher prise veut dire abandonner le fait de croire que les résultats que tu recherches doivent être atteints.

Relis bien ces deux phrases, autant de fois que nécessaire.

Pour lâcher prise, il te faut accepter que ce que tu veux peut être différent de ce qui est.

En avant pour les exercices !

 

Exercices

1. Sors ton carnet.

2. Observe tout ce qui ne te convient pas dans ta vie et prends-en note sous forme de liste.

Mon boulot me saoule, ma copine/mon mec me trompe, les pigeons du quartier prennent ma voiture pour cible…

3. Pour chaque point de ta liste, accepte que ça ne te convienne pas. Accepte ta frustration, ta tristesse, ta colère, ta souffrance.

Ça ne veut pas dire que tu ne vas rien faire pour changer ça.

Le lâcher-prise, ce n’est pas de la résignation.

4. Si tu peux faire quelque chose pour améliorer ta situation, fais-le.

Et surtout, fais-le sans t’attendre à un résultat précis.

Quitte ton boulot, discute des problèmes avec ta copine/ton mec ou quitte la/le, change ta voiture de place ou vend ta voiture…

Bien sûr, agis en visant un résultat, mais ne t’attends pas à ce qu’il soit exaucé.

C’est ça le lâcher-prise :

Agir dans le sens de ce qui te convient sans t’attacher au résultat.

 

Je sais que c’est un état d’esprit très difficile à aborder parce qu’on a tendance à penser qu’on a toujours raison. Et donc que si l’on imagine quelque chose, c’est ce qui doit se passer !

Lâcher prise, c’est le chaînon manquant entre contrôler ta vie et accepter ce qui t’arrive.

C’est ce qui permet à ces deux aspects apparemment paradoxaux de cohabiter.

Essaye de faire ce que tu veux de ta vie et accepte que tout ne se passe pas comme tu veux pour autant.

C’est l’une des grandes subtilités de l’existence.

Le lâcher-prise, c’est ce qui te permet de ne pas dépendre de tes résultats pour être heureux.

C’est probablement l’une des réalisations les plus importantes que l’on puisse avoir concernant le bonheur.

La prochaine fois, on va aborder un autre sujet d’une importance capitale pour notre exploration du bonheur : sortir de ta propre perspective.

Là aussi, ça va être intense… digère tout ça et prépare-toi pour la suite.

Bestialement vôtre.

– Le marsupilami (Damien Fauché)

 

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#BN4. Le prix à payer pour être heureux

Si pour toi le bonheur, c’est des papillons dans le ventre, des licornes et des arcs-en-ciel en permanence, tu te plantes royalement.

Le bonheur, c’est (juste) un profond sentiment d’acceptation du réel. Bon, dit comme ça, c’est un peu brutal, lis la suite…

Et le réel, parfois, ça pique.

Si tu fais l’autruche quand un sentiment négatif surgit pour prétendre qu’il n’existe pas, tu fais fausse route.

En d’autres termes, le bonheur, ce n’est pas un état de béatitude continu où tout se passe pour le mieux dans le meilleur des mondes.

C’est un état d’acceptation totale de ce qui se passe, même quand ce qui se passe te paraît nazbroquissime.

L’objectif de cet article, c’est que tu réalises que le bonheur n’est pas toujours tout rose, que ton bonheur a un prix et que tu choisisses si tu es prêt(e) à le payer. Ok, ça fait plusieurs objectifs.

On va commencer par secouer certaines perceptions mielleuses et abracadabrantes qui sont globalement admises.

Puis on va parler du prix à payer pour être heureux.

Et on mettra tout ça en perspective avec ta position personnelle dans l’équation.

Enfin, bien sûr, on ponctuera le tout avec quelques exercices pour que tu aies des résultats concrets. Parce que c’est ce qui compte le plus finalement.

 

Mieli-Mielo au pays des guimauves

Le bonheur, ce n’est pas le plaisir.

Et bouffer de la pâte à tartiner, ce n’est pas le début du bonheur.

Le bonheur, ce n’est pas la positivité.

Et ta pote qui sourit tout le temps, même quand elle est triste, elle n’est pas forcément heureuse. Et elle doit avoir de graves soucis psychologiques d’ailleurs.

Le bonheur, ce n’est pas baisser tes attentes pour te satisfaire de ce que tu as.

Et tous les shadou et autres fakirs ne sont pas nécessairement plus heureux que toi.

Bon… avant que tout le monde se mette en colère et ferme son navigateur en crachant de la fumée par les oreilles :

Certes, dans une certaine mesure, le plaisir, la positivité et la baisse de tes attentes peuvent contribuer à ton bonheur.

En revanche, si tu amalgames ton bonheur à ces trois aspects, tu loupes l’essentiel.

Le plaisir, la positivité et la baisse de tes attentes, ce sont des réactions à des conséquences extérieures.

Le bonheur, ce n’est pas quelque chose qui s’obtient de l’extérieur, mais quelque chose qui existe en toi. Même si ça sonne cliché, c’est comme ça !

La plupart des philosophes sont bien d’accord là-dessus… le truc qu’ils oublient, c’est que même si le bonheur est à l’intérieur, il est bigrement ardu à trouver !

Dans ces conditions-là, être heureux, ça se passe aussi quand tu apprends la mort d’un proche ou que tu manges du riz blanc sans aucune saveur.

C’est méga-difficile pour la plupart des individus sur cette planète.

Pourquoi ? Parce qu’on a peur de mourir. Mais on y reviendra plus tard, bien plus tard…

Le bonheur recherché par l’Eudémonisme, ce n’est même pas clairement défini, ni perceptible. Ah bin on est bien là !

Alors, en attendant l’illumination, on utilise des raccourcis pour être heureux.

 

Le prix à payer

Un moyen de ressentir une durabilité dans le bonheur, c’est de sentir que l’on contrôle son existence.

Bien sûr, c’est une illusion.

L’autre moyen est d’accepter ce qui advient, c’est le lâcher-prise.

Que la plupart des gens interprètent n’importe comment selon moi…

Même si ces deux perceptions semblent contradictoires, elles peuvent cohabiter et créer un bonheur profond et (assez) stable.

Dans cet article, on va se focaliser sur le contrôle. Dans le prochain #BN, on se focalisera sur le lâcher-prise.

Prendre le contrôle de sa vie, ça permet de ne pas se sentir balloter comme une feuille de chêne en proie au vent froid de l’automne.

Alors, comment on prend le contrôle de sa vie ?

Il se trouve que j’ai écrit toute une série sur le sujet : les #PC.

Oh bin dis donc ! Bin ! Olala ! C’est fou dis-donc. On dirait même que tu as fait exprès ! Olala. Dis-donc ! Hoho !

Regarde donc ça sous cet angle : si tu ne sais pas ce que tu veux faire de ta vie, tu n’as aucun contrôle dessus.

Du moment que tu as envie d’accomplir certaines choses qui ont du sens pour toi : #BN3

Oh ! Hoho ! Bin… bin dis-donc ! Hoho, on dirait que là aussi tu as fait exprès ! Dis-donc !

…ça te donne l’illusion que ta vie a un sens. Nuance.

À partir de là, tu peux dédicacer ta vie à cette poursuite. Et oublier que tu vas mourir.

Le sens que tu donnes à ta vie, c’est un ultra-divertissement pascalien en somme.

Tu te fixes donc des objectifs. Les poursuivre te rend heureux. Les atteindre aussi. Et tu dois t’en créer de nouveaux lorsqu’ils sont atteints sinon tu perds le sens ta vie.

Bienvenue dans la bouboucle du développement personnel.

Certains te diront aussi que tu ne peux pas perdre le sens de ta vie… c’est juste qu’ils déterminent des sens plus génériques – vivre simplement, découvrir le monde – plutôt que des objectifs atteignables.

C’est exactement le même principe cognitif.

En tout cas, c’est une manière de vivre qui fonctionne et qui peut rendre heureux à certaines conditions.

C’est là qu’entre en jeu le lâcher-prise !

Et toi, tu te situes où dans tout ça ?

 

Toi

Écoute bien ça : peu importe le sens que tu donnes à ta vie, tu as plus de chance d’être heureux(se) si tu lui en donnes un.

L’objectif, c’est que dans l’instant présent, tu aies la sensation d’être en accord avec le sens que tu as choisi.

Tu auras tout le temps par la suite de te rendre compte que c’est n’importe quoi. Que c’est juste un divertissement.

Prenons un exemple tout simple : tu es gros, tu veux perdre 50kg.

Évidemment, ce n’est peut-être pas le sens le plus important de ta vie mais ça peut prendre beaucoup de place et gâcher l’existence de certains.

Que ce soit conscient ou pas, imaginons que ton objectif soit de perdre du poids.

Si tu continues de manger comme quatre en alternant Macdo et pizzas, tu te complais dans ton mal-être. Et tu te consoles en mangeant comme quatre en alternant Macdo et pizzas.

En revanche, si tu commences à manger des légumes et faire du sport, tu te rapproches de ton objectif. Et ça, ça te procure du bonheur, la sensation que tu contrôles ta vie.

Alors pourquoi la plupart des gens ne font pas ce qui les rendrait heureux ?

Hein ?

Le prix.

LE PRIX.

LE PRIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIX !!!

Pourquoi est-ce que je mangerais des légumes et ferais du sport ? C’est fatiguant, puis ça fait trois jours que j’ai commencé et j’ai même pas perdu un kilo. Je préfère les miam-miam-burgers !

Les médias te font croire aux formules magiques pour atteindre tes objectifs, colle-toi des électrodes sur le bidon et tu auras des abdos de rêves, achète un ticket de loto et dis au-revoir à ton patron, envoie un texto surtaxé et ton ex va te tomber dans les bras.

Ils enlèvent l’essentiel de l’existence : le prix à payer.

Si tu veux trouver un emploi ce qui est une idée de *flâflûh* soit dit au passage ne te contente pas d’aller pointer au Pôle Emploi. Paye le prix.

Quand j’étais étudiant, j’ai fait un stage en entreprise, dans une entreprise où une dizaine d’étudiants avaient fait leurs stages avant moi.

J’ai bossé plus de 80 heures par semaine, pour des kopecks – dont 35h en deux jours à un moment donné – j’ai proposé d’aider encore plus, de contribuer au développement de l’entreprise, de proposer des idées.

Résultat, cette entreprise a parlé de moi et j’ai eu plusieurs propositions d’emplois avant même de terminer mes études.

À ce moment, je voulais un travail : j’ai payé le prix.

Je ne dis pas ça pour te montrer à quel point je suis trop balèze, je te dis ça pour te montrer qu’on n’a rien sans rien.

La question la plus importante que tu peux te poser après avoir déterminé ce que tu veux faire de ta vie, c’est :

Est-ce que tu es prêt à payer le prix pour avoir ce que tu veux ?

Tu ne seras pas champion du monde de boxe si tu ne t’entraînes que deux fois par semaine.

Tu ne seras pas une rockstar si tu joues de la gratte un weekend sur deux.

Tu ne seras pas un brillant avocat si tu n’es pas prêt à passer 80 heures par semaine dans tes dossiers.

Tu ne seras pas un(e) excellent(e) père/mère de famille si tu ne vois tes enfants qu’une fois par mois.

Tu ne seras pas riche si tu ne lis pas cet article : comment gagner beaucoup d’argent. Bon, là j’exagère.

L’autre aspect de tout ça, c’est de ne pas trop t’attacher aux résultats.

La prochaine fois, on va parler du lâcher-prise, ça va bombarder ton slibox.

En attendant, je te laisse avec une poignée d’exercices. Bon chanss comme on dit.

 

Exercices

1. Sors ton carnet. Ce devrait être un réflexe maintenant !

2. Reprends tes réponses du #BN3 et ajoutes-y quelques objectifs qui te font envie. Peu importe ce que c’est.

Si tu trouves que c’est cool de gagner 10000€ par mois, n’écoute pas ceux qui te disent que l’argent, c’est le mal. Si tu veux être peintre, n’écoute pas ceux qui te disent que c’est pas un vrai métier et que tu ne gagneras pas ta vie comme ça.

Re-check le #BN2 au besoin. Ta vie, c’est pas celle d’un autre.

3. Réfléchis au prix à payer pour avoir le style de vie qui te convient ou atteindre tes objectifs.

Pour t’y aider, regarde des gens qui ont déjà eu les résultats que tu cherches à atteindre (ou des résultats similaires) et renseigne-toi sur ce que ça leur a coûté.

4. Si le prix est trop élevé pour toi : motive-toi davantage ou change d’objectif, de toute façon, ces derniers sont arbitraires.

5. Si tu ne peux pas abandonner certains objectifs parce que tu aurais l’impression de te trahir toi-même : poursuis-les malgré la difficulté tout en faisant de ton mieux. On parlera de ça dans un prochain #BN.

6. Prends l’habitude d’agir dans le sens de ce qui te semble important dans ta vie. C’est le chemin du bonheur. Il n’y a pas d’arrivée. Juste la mort.

Pour reprendre notre exemple de la perte de tes 50kg : ce qui te rend heureux(se), ce n’est pas de faire 50kg de moins, c’est d’être en train de perdre tes 50kg. Une fois que ton objectif sera atteint, trouves-en un autre. Par exemple être plus musclé(e). Puis un autre. Par exemple devenir prof de fitness. Etc…

Ou suis des objectifs intemporels du genre « vivre sans me presser » ou « rencontrer des gens ». Même principe.

7. Laisse tomber tes attentes, n’attache pas ton bonheur à tes résultats, sinon tu seras accroc à la réussite et ça va te bouffer le cerveau, lâche prise.

Ok, je sais que j’ai abordé au moins cinq fois le lâcher-prise

On va en parler dans à peu près 15 jours, en attendant, abonne-toi à la newsletter juste là-dessous pour être tenu au courant.

Profite à fond. Easylife.

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pleindetrucs.fr, Damien Fauché en train d'écrire le #BN3

#BN3. Ce que tu devrais faire de ta vie… (et arrêter de croire des débilités)

« Quel est le sens de ma vie ? »

La grosse question que tout le monde se pose.

Comme si lorsque l’on venait au monde, on avait un objectif de vie qui nous transcende, et que c’était notre responsabilité de trouver de quoi il s’agit.

C’est la bonne blague que nous fait notre cerveau pour nous placer au centre de l’univers.

Voilà la vérité :

  • Tu es vivant pour une période délimitée
  • Tu ne sais pas combien de temps
  • Pendant ce temps-là, tu fais un certain nombre de choses
  • Il y a des choses qui te semblent importantes
  • D’autres non

Les choses qui te semblent importantes, quelles qu’elles soient, ce sont elles qui donnent du sens à ta vie. Que ce soit ta famille, ton couple, ton travail, ta passion, ton bilboquet plaqué or ou ton labrador albinos…

Le sens de ta vie, c’est toi qui le crée. Complètement. Et même si ça te fait mal à l’égo, tu n’as pas de mission supérieure à laquelle dédicacer ton existence.

C’est toi qui ajoute de la signification à ton existence en définissant ce qui est important à tes yeux.

Alors, au lieu de te casser la tête à découvrir le « sens de ta vie » ou autre non-sens égocentrique, tu peux plutôt te poser cette question :

« Qu’est-ce que je peux faire de mon temps de vie qui me semble important ? »

Dans cet article, je vais te proposer quelques questions différentes des niaiseries habituelles du genre : Qui es-tu vraiment ? Quelle est ta vision du monde ? Que te dit ton cœur au plus profond de toi-même ? et autres ersatz de questions existentielles insipides.

Ça va être pas mal divergent de ce que tu peux trouver sur certains sites.

Parce que franchement… il y a un paquet de niaiseries qui pullulent sur le web.

Bon, il y a quand même des blogs super comme celui d’Hervé, de Lyvia,  de Christopher et des tas d’autres.

Bref, si tu te demandes ce que c’est que le sens de ta vie et que tu te masturbes intellectuellement sur le sujet h24, ça n’a à peu près aucun intérêt. Sauf si tu es masochiste.

L’objectif de cet article, c’est de te faire réfléchir à ce qui est important pour toi et ce qui peut apporter davantage de sens à ta vie. Pas le sens de ta vie… n’importe quoi.

Je vais donc te poser quelques questions, parfois un peu farfelues, qui vont te secouer les méninges. Ce sont des questions que j’ai piquées à Mark Manson – d’ailleurs si vous lisez l’anglais, je vous invite vraiment à lire ce mec ! – parce que je les trouve super pertinentes. Bien sûr, elles sont complètement adaptées à ma sauce.

Histoire de te faire réaliser dans quoi tu veux investir ton temps avant de mourir.

 

1. Qu’est-ce qui te fait oublier de manger, d’aller aux chiottes et de dormir ?

Tu connais cette situation où tu commences un truc en fin d’après-midi, d’abord quelques minutes puis ces minutes se transforment en heures et enfin tu réalises : « Arf ! J’ai oublié de manger et il est 4h du matin ! »

Qu’est-ce que tu es en train de faire à ces moments-là ?

Qu’est-ce qui t’absorbe tellement que tu en oublies tes besoins primaires ?

Pour moi par exemple : écrire. Parmi un tas d’autres trucs…

À l’instant même où je pose ces quelques mots, ça fait au moins 1h 4h [édit de fin d’article] que j’aurais dû aller manger…

Écrire, ça me fait rester debout toute la nuit ou ça me fait me lever à 5h du matin. Ça me fait oublier de me nourrir et de trouver un endroit où dormir. Je voyage (soit dit au cas-où).

Le truc, c’est que j’adore écrire, communiquer des idées. J’aime le rythme des mots. Le nombre de leurs syllabes. Leurs consonances. Leur sens.

J’aime imbriquer les sons et en faire des bouquets. J’aime créer un parfum, une couleur pour mes idées. J’y passe des heures, je me régale.

Le temps file quand j’écris, j’adore ça, j’ai envie d’y passer du temps.

Peut-être que pour toi c’est autre chose. Dessiner, aller à la pêche, chanter, faire des pronostics, aider les gens, draguer, jouer au curling, résoudre des problèmes, parler en public, etc…

Une fois que tu as identifié ce qui te fait rester debout toute la nuit, identifie les principes sous-jacents à cette activité.

Écrire, en soi, c’est pas ça qui me plaît : c’est le fait de communiquer, de pouvoir peindre des images avec mes mots, de pouvoir inspirer des gens.

Trouve l’essence de ce qui te plaît et détermine dans quel contexte tu peux l’utiliser.

 

2. Qu’est-ce que tu adorais faire quand tu étais tout(e) gosse ou en début d’adolescence ?

C’est super intéressant d’analyser ce que tu aimais faire gamin(e) et que tu as arrêté de faire parce que papa et maman, la maîtresse ou ton pote Migraoul t’ont dit que c’était naze ou que ça n’avait pas d’avenir.

La dernière fois, à l’aéroport d’Essaouira au Maroc, j’ai surpris une conversation d’un petit garçon qui disait à sa maman que plus tard, il serait « capitaine d’avion ». Elle lui a répondu : « Déjà, on dit pilote d’avion et ensuite c’est pas un métier que tu peux faire. »

Bim ! Dans sa tronche ! Comme ça ! Bravo la maman !

Bon… premièrement, pour ceux qui en ont eu, on essaye de mettre ce genre de traumatisme violent de côté – ok, c’est pas facile – ensuite, je t’invite à faire une petite rétrospective sur les choses qui te plaisaient enfant.

À l’époque, tu n’en avais probablement rien à cirer d’être payé pour tes dessins ou pour construire des châteaux de sable et tu le faisais quand même.

Ensuite on t’a dit qu’il fallait que tu trouves un vrai métier parce que c’est comme ça que (presque) tout le monde pense !

Aujourd’hui, je te propose de laisser parler ton enfant intérieur.

« Dans ton fort intérieur, y’a un enfant qui pleure! Toi tu t’sens plus, lui il s’sent mal ! Tu l’as séquestré, bâillonné, ligoté ! »
Stupeflip vite !!! Stupeflip 2011. Check ça nuggets !

Et voilà un autre exemple perso pour te donner une idée.

Quand j’étais gosse, j’adorais les jeux vidéo. Au collège, avec mon frère, on commençait parfois à jouer le soir, vers 22h, puis on faisait semblant d’aller dormir et on se relevait pour jouer jusqu’au petit matin avant d’aller en cours. Geek time mutafukah !

Note : Le bon côté, c’est qu’on parlait tous les deux couramment anglais à 14 ans.

Dix ans plus tard, je commençais à bosser dans une boîte de jeux vidéo.

Ce qui me fascinait en fait, ce n’était pas tellement les jeux vidéo en eux-mêmes : c’était leur histoire et leur monde. La possibilité d’appréhender une réalité différente. De comprendre un univers. De l’explorer.

Aujourd’hui, j’ai laissé tomber les graphismes et la fantaisie et je développe la même passion pour le monde qui m’entoure, je me régale à l’explorer et le ressentir.

J’ai retrouvé cette même passion qui m’animait gamin et je l’ai intégrée à ma manière de vivre. Ça fait du bien.

Dans ton cas, peut-être que ce sont d’autres choses qui te motivent. Et quoi que ce soit, te reconnecter à ces trucs, ça peut révolutionner le temps qui te reste à vivre.

 

3. Si tu devais mourir dans un an, tu ferais quoi de tes journées ? Quelle empreinte tu veux laisser dans le monde ?

Si tu n’y as jamais pensé avant, ça va te faire chauffer le ciboulot.

Je sais que la plupart d’entre nous n’aiment pas penser à la mort, ça les fait flipper sévère.

Lyvia en parle très bien ici.

Mais éventuellement, à un moment, ça va arriver !

Et penser à ta mort peut avoir quelques avantages considérables : le plus conséquent d’entre eux est que ça te permet de faire la distinction entre ce qui est important et ce qui ne l’est pas.

Si tu devais mourir l’an prochain, est-ce que monter ton guerrier orc niveau 95 serait une priorité ? Est-ce qu’avoir le dernier écran plat serait si important ? Est-ce que tu te morfondrais jusqu’à la fin parce que Cinégula/Fridipotron – Oh bon sang ! Je me lâche sur les prénoms là ! – t’a mis un râteau ?

Prends bien le temps de te poser la question.

Une fois que tu auras la réponse, ça devrait te donner une bonne piste pour ce que tu pourrais faire de ta vie.

Pas d’excuses.

Quel genre de personne tu veux être ? Comment tu veux qu’on se rappelle de toi ?

Le monde va continuer de tourner quand tu ne seras plus là – a priori – qu’est-ce que tu peux faire pour le laisser dans un meilleur état que quand tu es arrivé ? Comment tu peux aider d’autres personnes à être heureuses ? On reparlera de ça dans un autre #BN aussi.

Et si tu veux vivre pour impressionner les autres, tu te plantes encore de chemin.

 

Exercice(s)

1. Réponds à toutes les questions de cet article.

2. …bin c’est tout !

 

Quand les gens se sentent perdus dans leur vie et qu’ils n’en comprennent pas le sens, c’est sans doute parce qu’ils ne savent pas ce qui est important pour eux.

Quand tu ne sais pas ce qui est important pour toi, tu te raccroches à ce qui est important pour les autres, ou pire, directement aux autres.

Tu ne vis plus pour toi, mais pour quelqu’un d’autre, ou pour le rêve d’un autre.

« Oh mon amour, ma vie n’a plus de sens sans toi. »
Un gros débile qui confond amour et dépendance

Ta vie, c’est ton histoire.

C’est toi qui a la plume.

Autant en faire quelque chose de beau.

Mais c’est pas forcément facile…

La prochaine fois on va parler du prix à payer.

Ça va pleurer dans les chaumières.

 

Photo : Wam en train d’écrire cet article en Bolivie, posé, tranquille, pépère.