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#BN4. Le prix à payer pour être heureux

Si pour toi le bonheur, c’est des papillons dans le ventre, des licornes et des arcs-en-ciel en permanence, tu te plantes royalement.

Le bonheur, c’est (juste) un profond sentiment d’acceptation du réel. Bon, dit comme ça, c’est un peu brutal, lis la suite…

Et le réel, parfois, ça pique.

Si tu fais l’autruche quand un sentiment négatif surgit pour prétendre qu’il n’existe pas, tu fais fausse route.

En d’autres termes, le bonheur, ce n’est pas un état de béatitude continu où tout se passe pour le mieux dans le meilleur des mondes.

C’est un état d’acceptation totale de ce qui se passe, même quand ce qui se passe te paraît nazbroquissime.

L’objectif de cet article, c’est que tu réalises que le bonheur n’est pas toujours tout rose, que ton bonheur a un prix et que tu choisisses si tu es prêt(e) à le payer. Ok, ça fait plusieurs objectifs.

On va commencer par secouer certaines perceptions mielleuses et abracadabrantes qui sont globalement admises.

Puis on va parler du prix à payer pour être heureux.

Et on mettra tout ça en perspective avec ta position personnelle dans l’équation.

Enfin, bien sûr, on ponctuera le tout avec quelques exercices pour que tu aies des résultats concrets. Parce que c’est ce qui compte le plus finalement.

 

Mieli-Mielo au pays des guimauves

Le bonheur, ce n’est pas le plaisir.

Et bouffer de la pâte à tartiner, ce n’est pas le début du bonheur.

Le bonheur, ce n’est pas la positivité.

Et ta pote qui sourit tout le temps, même quand elle est triste, elle n’est pas forcément heureuse. Et elle doit avoir de graves soucis psychologiques d’ailleurs.

Le bonheur, ce n’est pas baisser tes attentes pour te satisfaire de ce que tu as.

Et tous les shadou et autres fakirs ne sont pas nécessairement plus heureux que toi.

Bon… avant que tout le monde se mette en colère et ferme son navigateur en crachant de la fumée par les oreilles :

Certes, dans une certaine mesure, le plaisir, la positivité et la baisse de tes attentes peuvent contribuer à ton bonheur.

En revanche, si tu amalgames ton bonheur à ces trois aspects, tu loupes l’essentiel.

Le plaisir, la positivité et la baisse de tes attentes, ce sont des réactions à des conséquences extérieures.

Le bonheur, ce n’est pas quelque chose qui s’obtient de l’extérieur, mais quelque chose qui existe en toi. Même si ça sonne cliché, c’est comme ça !

La plupart des philosophes sont bien d’accord là-dessus… le truc qu’ils oublient, c’est que même si le bonheur est à l’intérieur, il est bigrement ardu à trouver !

Dans ces conditions-là, être heureux, ça se passe aussi quand tu apprends la mort d’un proche ou que tu manges du riz blanc sans aucune saveur.

C’est méga-difficile pour la plupart des individus sur cette planète.

Pourquoi ? Parce qu’on a peur de mourir. Mais on y reviendra plus tard, bien plus tard…

Le bonheur recherché par l’Eudémonisme, ce n’est même pas clairement défini, ni perceptible. Ah bin on est bien là !

Alors, en attendant l’illumination, on utilise des raccourcis pour être heureux.

 

Le prix à payer

Un moyen de ressentir une durabilité dans le bonheur, c’est de sentir que l’on contrôle son existence.

Bien sûr, c’est une illusion.

L’autre moyen est d’accepter ce qui advient, c’est le lâcher-prise.

Que la plupart des gens interprètent n’importe comment selon moi…

Même si ces deux perceptions semblent contradictoires, elles peuvent cohabiter et créer un bonheur profond et (assez) stable.

Dans cet article, on va se focaliser sur le contrôle. Dans le prochain #BN, on se focalisera sur le lâcher-prise.

Prendre le contrôle de sa vie, ça permet de ne pas se sentir balloter comme une feuille de chêne en proie au vent froid de l’automne.

Alors, comment on prend le contrôle de sa vie ?

Il se trouve que j’ai écrit toute une série sur le sujet : les #PC.

Oh bin dis donc ! Bin ! Olala ! C’est fou dis-donc. On dirait même que tu as fait exprès ! Olala. Dis-donc ! Hoho !

Regarde donc ça sous cet angle : si tu ne sais pas ce que tu veux faire de ta vie, tu n’as aucun contrôle dessus.

Du moment que tu as envie d’accomplir certaines choses qui ont du sens pour toi : #BN3

Oh ! Hoho ! Bin… bin dis-donc ! Hoho, on dirait que là aussi tu as fait exprès ! Dis-donc !

…ça te donne l’illusion que ta vie a un sens. Nuance.

À partir de là, tu peux dédicacer ta vie à cette poursuite. Et oublier que tu vas mourir.

Le sens que tu donnes à ta vie, c’est un ultra-divertissement pascalien en somme.

Tu te fixes donc des objectifs. Les poursuivre te rend heureux. Les atteindre aussi. Et tu dois t’en créer de nouveaux lorsqu’ils sont atteints sinon tu perds le sens ta vie.

Bienvenue dans la bouboucle du développement personnel.

Certains te diront aussi que tu ne peux pas perdre le sens de ta vie… c’est juste qu’ils déterminent des sens plus génériques – vivre simplement, découvrir le monde – plutôt que des objectifs atteignables.

C’est exactement le même principe cognitif.

En tout cas, c’est une manière de vivre qui fonctionne et qui peut rendre heureux à certaines conditions.

C’est là qu’entre en jeu le lâcher-prise !

Et toi, tu te situes où dans tout ça ?

 

Toi

Écoute bien ça : peu importe le sens que tu donnes à ta vie, tu as plus de chance d’être heureux(se) si tu lui en donnes un.

L’objectif, c’est que dans l’instant présent, tu aies la sensation d’être en accord avec le sens que tu as choisi.

Tu auras tout le temps par la suite de te rendre compte que c’est n’importe quoi. Que c’est juste un divertissement.

Prenons un exemple tout simple : tu es gros, tu veux perdre 50kg.

Évidemment, ce n’est peut-être pas le sens le plus important de ta vie mais ça peut prendre beaucoup de place et gâcher l’existence de certains.

Que ce soit conscient ou pas, imaginons que ton objectif soit de perdre du poids.

Si tu continues de manger comme quatre en alternant Macdo et pizzas, tu te complais dans ton mal-être. Et tu te consoles en mangeant comme quatre en alternant Macdo et pizzas.

En revanche, si tu commences à manger des légumes et faire du sport, tu te rapproches de ton objectif. Et ça, ça te procure du bonheur, la sensation que tu contrôles ta vie.

Alors pourquoi la plupart des gens ne font pas ce qui les rendrait heureux ?

Hein ?

Le prix.

LE PRIX.

LE PRIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIX !!!

Pourquoi est-ce que je mangerais des légumes et ferais du sport ? C’est fatiguant, puis ça fait trois jours que j’ai commencé et j’ai même pas perdu un kilo. Je préfère les miam-miam-burgers !

Les médias te font croire aux formules magiques pour atteindre tes objectifs, colle-toi des électrodes sur le bidon et tu auras des abdos de rêves, achète un ticket de loto et dis au-revoir à ton patron, envoie un texto surtaxé et ton ex va te tomber dans les bras.

Ils enlèvent l’essentiel de l’existence : le prix à payer.

Si tu veux trouver un emploi ce qui est une idée de *flâflûh* soit dit au passage ne te contente pas d’aller pointer au Pôle Emploi. Paye le prix.

Quand j’étais étudiant, j’ai fait un stage en entreprise, dans une entreprise où une dizaine d’étudiants avaient fait leurs stages avant moi.

J’ai bossé plus de 80 heures par semaine, pour des kopecks – dont 35h en deux jours à un moment donné – j’ai proposé d’aider encore plus, de contribuer au développement de l’entreprise, de proposer des idées.

Résultat, cette entreprise a parlé de moi et j’ai eu plusieurs propositions d’emplois avant même de terminer mes études.

À ce moment, je voulais un travail : j’ai payé le prix.

Je ne dis pas ça pour te montrer à quel point je suis trop balèze, je te dis ça pour te montrer qu’on n’a rien sans rien.

La question la plus importante que tu peux te poser après avoir déterminé ce que tu veux faire de ta vie, c’est :

Est-ce que tu es prêt à payer le prix pour avoir ce que tu veux ?

Tu ne seras pas champion du monde de boxe si tu ne t’entraînes que deux fois par semaine.

Tu ne seras pas une rockstar si tu joues de la gratte un weekend sur deux.

Tu ne seras pas un brillant avocat si tu n’es pas prêt à passer 80 heures par semaine dans tes dossiers.

Tu ne seras pas un(e) excellent(e) père/mère de famille si tu ne vois tes enfants qu’une fois par mois.

Tu ne seras pas riche si tu ne lis pas cet article : comment gagner beaucoup d’argent. Bon, là j’exagère.

L’autre aspect de tout ça, c’est de ne pas trop t’attacher aux résultats.

La prochaine fois, on va parler du lâcher-prise, ça va bombarder ton slibox.

En attendant, je te laisse avec une poignée d’exercices. Bon chanss comme on dit.

 

Exercices

1. Sors ton carnet. Ce devrait être un réflexe maintenant !

2. Reprends tes réponses du #BN3 et ajoutes-y quelques objectifs qui te font envie. Peu importe ce que c’est.

Si tu trouves que c’est cool de gagner 10000€ par mois, n’écoute pas ceux qui te disent que l’argent, c’est le mal. Si tu veux être peintre, n’écoute pas ceux qui te disent que c’est pas un vrai métier et que tu ne gagneras pas ta vie comme ça.

Re-check le #BN2 au besoin. Ta vie, c’est pas celle d’un autre.

3. Réfléchis au prix à payer pour avoir le style de vie qui te convient ou atteindre tes objectifs.

Pour t’y aider, regarde des gens qui ont déjà eu les résultats que tu cherches à atteindre (ou des résultats similaires) et renseigne-toi sur ce que ça leur a coûté.

4. Si le prix est trop élevé pour toi : motive-toi davantage ou change d’objectif, de toute façon, ces derniers sont arbitraires.

5. Si tu ne peux pas abandonner certains objectifs parce que tu aurais l’impression de te trahir toi-même : poursuis-les malgré la difficulté tout en faisant de ton mieux. On parlera de ça dans un prochain #BN.

6. Prends l’habitude d’agir dans le sens de ce qui te semble important dans ta vie. C’est le chemin du bonheur. Il n’y a pas d’arrivée. Juste la mort.

Pour reprendre notre exemple de la perte de tes 50kg : ce qui te rend heureux(se), ce n’est pas de faire 50kg de moins, c’est d’être en train de perdre tes 50kg. Une fois que ton objectif sera atteint, trouves-en un autre. Par exemple être plus musclé(e). Puis un autre. Par exemple devenir prof de fitness. Etc…

Ou suis des objectifs intemporels du genre « vivre sans me presser » ou « rencontrer des gens ». Même principe.

7. Laisse tomber tes attentes, n’attache pas ton bonheur à tes résultats, sinon tu seras accroc à la réussite et ça va te bouffer le cerveau, lâche prise.

Ok, je sais que j’ai abordé au moins cinq fois le lâcher-prise

On va en parler dans à peu près 15 jours, en attendant, abonne-toi à la newsletter juste là-dessous pour être tenu au courant.

Profite à fond. Easylife.

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Lyvia Cairo | Comment « te casser » et créer ton métier sur-mesure

Lyvia Cairo est une fille incroyable. Un jour elle a décidé de quitter son (très bon) boulot de conseil en management qui commençait à la saouler pour se lancer dans l’entrepreneuriat. Comme ça, paf !

Résultat ?

À présent, elle est écrivaine, blogueuse et elle t’aide à te casser de ton boulot s’il ne te plaît pas, créer ton propre métier sur-mesure et inventer une vie qui te ressemble !

J’aime beaucoup ce qu’elle propose. Et je suis loin d’être le seul vu les milliers de lecteurs qui la suivent sur son blog : jemecasse.fr !

Du coup, aujourd’hui, je suis fier de te présenter l’interview que j’ai fait d’elle sur comment « te casser » à ton tour et créer ton métier sur-mesure.

Si tu ne trouves pas un boulot qui te convient, lis attentivement la suite…

 

Damien Fauché : Lyvia, il y a quelques années, nous avons tous les deux décidé de « nous casser » de nos boulots respectifs pour vivre autre chose. Pourrais-tu définir pour nos lecteurs ce que ça veut dire « se casser » ?

Lyvia Cairo : « Se casser », ça veut dire accepter que la situation dans laquelle on est ne nous convient pas. Accepter que l’on aspire à plus, et tourner le dos à quelque chose qui peut paraître confortable, pour aller vers quelque chose d’extraordinaire !

Se casser, ça veut dire quitter un boulot qui nous plaît moyennement, qui ne nous donne pas envie de se lever le matin, et qui peu à peu, nous fait oublier qui on est vraiment – pour réfléchir à ce que l’on souhaite vraiment, contribuer au monde, et le faire !

C’est prendre des risques, en sachant que l’on va sur un chemin qui nous rendra plus nous-même !

Mais cela ne s’arrête pas au boulot. On peut se casser d’une relation toxique en décidant que l’on vaut mieux que ça. On peut se casser d’une ville dont on a fait le tour pour explorer le monde. Je pourrais écrire un livre dessus, mais la chose à retenir, c’est que se casser n’est pas quelque chose de négatif. C’est au contraire, se tourner vers du positif, pour nous, et pour les autres.

 

Damien Fauché : Qu’est-ce qui t’a donné la force/volonté/courage de vraiment te casser ?

Lyvia Cairo : Je ne sais pas si on peut parler de courage.

On m’a souvent dit « tu as été courageuse », mais ce n’est pas ce qui me vient à l’esprit en premier. Me casser a été plus comme une nécessité. Je ne me sentais pas à ma place. Je me sentais dépérir. J’oubliais qui j’étais. Par moments je me sentais nulle et impuissante.

Ce qui m’a motivée, ça a été la croyance que j’étais capable de mieux, de beaucoup mieux. Que je pouvais vraiment apporter des choses au monde autour de moi. Et qu’il y avait peut-être un environnement dans lequel mes talents s’exprimeraient mieux. Alors je dirais que c’était mi nécessité, mi envie d’explorer un peu plus ce dont j’étais capable.

 

Damien Fauché : Penses-tu que tout le monde, nos lecteurs y compris, peuvent en faire de même ?

Lyvia Cairo : Je pense que chaque personne est en mesure de choisir la vie qu’il veut avoir, surtout dans les pays occidentaux. Je ne vois absolument aucune raison qui empêche quelqu’un de se casser d’un boulot qui ne lui convient pas pour faire autre chose. Vous pouvez venir avec une liste de raisons – que j’appellerais excuses 🙂 – longues comme le bras, je trouverais quelqu’un dans cette situation qui l’a fait.

Après, tout le monde n’a pas les mêmes situations à gérer, ou les mêmes risques. Certaines personnes ont des enfants ou des proches à charge. Ont des maladies, ou des handicaps. Donc cela peut prendre plus de préparation, plus de temps. Mais je crois profondément que tout est possible. Personne n’a encore réussi à me démontrer que ce n’était pas le cas 🙂

 

Damien Fauché : Et selon toi, qu’est-ce qui empêche certaines personnes de passer le cap ?

Lyvia Cairo : Il y a toute une liste de choses ! De ce que j’ai vécu, et de ce que je vois c’est : le fait de ne pas avoir d’idée de quoi faire après. C’est plus facile de se casser si on sait vers quoi on va, à quoi on va se consacrer.

C’est ce que j’aide principalement les gens à faire, trouver l’idée. Une fois cette première impulsion donnée, tout devient plus facile.

Ensuite, il y a toute une série de peurs et de croyances. La peur de l’inconnu, la peur de décevoir, la peur d’échouer.

Moi, j’avais peur d’être devenue complètement excentrique ou même dingue. Ce n’est pas une blague. Par moments je me disais « attends, est-ce que t’es pas carrément à côté de la plaque en voulant faire ça ? Est-ce que c’est ce que tu es sensée faire ? »  Bien sûr que non ce n’était pas ce que j’étais sensée faire. Mais on ne fait pas ce qu’on est sensé faire quand on se casse !

Et puis les croyances peuvent être: « je suis trop jeune, trop vieux/vieille, trop gros(se), pas assez entouré(e), pas assez riche pour y arriver ». « Ce n’est pas pour moi », « ce sont les autres qui font ça ».

Il y a également les réactions des proches, qui projettent souvent leurs propres peurs et croyances sur nous.

Mais surtout, il y a toute notre expérience, notre manière de penser qui est ancrée. Par exemple, j’avais un chemin de vie assez bien tracé après de longues études. C’est ce que l’on attendait de moi. C’est ce que je pensais devoir faire. Sortir du chemin que l’on s’était initialement tracé est difficile.

Il y a également l’argent qui est un frein, et plus on est confortable financièrement dans son boulot, plus il semble difficile de se casser, car on s’habitue au confort, à ce que l’on peut s’offrir, mais aussi à notre statut dans la société.

Se casser est un changement de vie important. Il y a pas mal de choses à gérer ! (mais c’est gérable!)

 

Damien Fauché : Quels conseils donnerais-tu à ceux qui veulent se casser ?

Lyvia Cairo : – Écoutez-vous, seulement. N’écoutez pas les personnes qui vous disent « fais attention, c’est un gros risque, mais tu es sûr(e) » et qui projettent leurs peurs sur vous. Et n’écoutez pas non plus les personnes qui vous disent « fonce sans réfléchir ! » – personne d’autre que vous ne connaît votre situation, et votre tolérance au risque, qui peut être plus ou moins forte. Prenez votre temps, ou foncez, mais cela ne doit dépendre que de vous

– Rencontrez le maximum de personnes au moment de vous casser, exposez-vous à des environnements différents. Au début, c’est ce qui m’a beaucoup stimulée

– Prenez conscience des croyances qui vous freinent, et de ce qui vous fait peur et notez-les. Décidez que vous les mettez de côté

– Rappelez-vous que la vie, c’est ce que l’on vit chaque jour. Pas dans 1 mois, pas dans 5 ans, aujourd’hui. Ainsi choisissez de vivre

Et pour finir :

– Tout est possible. Pour vous, pas que pour les autres. J’y crois fort. Et si vous y croyez aussi, vous verrez que de nombreuses portes s’ouvriront.

 

Damien Fauché : Tu as aussi créé une formation, Des idées à tout casser, pour aider celles et ceux qui veulent se lancer dans un changement de vie radical. En quoi consiste-t-elle ?

Lyvia Cairo : Ce programme, c’est celui que j’aurais aimé avoir au moment de quitter ma boîte. J’ai passé beaucoup de temps à réfléchir, à douter, à ne pas pouvoir dormir, et à me rendre presque malade parce que je n’étais pas à ma place. Je veux minimiser cela autour de moi !

Ainsi, ce programme a pour objectif de vous aider à trouver une idée d’activité qui vous ressemble, qui est en ligne avec qui vous êtes vraiment ET que vous pouvez monétiser. Parce que c’est bien beau de trouver un truc qui nous fait kiffer, si ça ne nous fait pas manger, c’est moins drôle !

C’est un programme de groupe, que j’ai conçu pour être très ludique et créatif. La dynamique du groupe est géniale, et non seulement vous trouverez un projet vers lequel aller, mais vous rencontrerez de belles personnes. Tout se passe en ligne, donc il n’y a pas de contrainte de géographie.

J’aime énormément ce programme. Il est facile pour moi d’en parler, car j’y ai mis tout mon cœur, tout ce que j’ai appris, et toute mon énergie. J’aimerais que chacun puisse le faire ! (c’est pour ça qu’il est plutôt abordable)

 

Damien Fauché : Concrètement, si quelqu’un en train de lire cette interview veut suivre ta formation, qu’est-ce que ça peut lui apporter ?

Lyvia Cairo : De la clarté, sur ce qui est important pour cette personne, mais aussi sur ses talents et ses valeurs. Des pistes pour débloquer sa créativité, et avoir des idées de manière plus spontanée. Du concret aussi, car on parle argent, et comment en gagner. Pour de nombreuses personnes, la communauté et le fait d’être entouré(e) par des personnes sur la même longueur d’ondes a été un gros boost. Elles se sont senties moins isolées. Sincèrement, il est top !

 

Damien Fauché : Quels sont tes projets pour la suite ?

Lyvia Cairo : Ohlala, j’en ai tellement. Je me concentre sur ce programme en ce moment, et je chouchoute mes participants. Mais sinon je réfléchis à en créer un pour les personnes qui sont plus avancées dans leur idée. Je travaille sur un roman également. J’espère en avoir une première version en septembre (je croise les doigts). On travaille également à la traduction du site en anglais. Et j’ai deux ou trois autres idées d’entreprises sous le coude, mais qui sont encore à l’état d’idée.

Damien Fauché : Merci Lyvia pour avoir partagé tout ça avec nous.

★★★★★

Le programme de Lyvia, Des idées à tout casser, est ouvert pour une période limitée :

Il ferme ses portes le 8 Juillet 2015. C’est dans à peine une grosse semaine !

Clique ici pour découvrir « Des idées à tout casser » plus en détail.

Et si tu passes par ce lien, tu me soutiens aussi pour t’avoir dégoté cette formation qui déchire. Et ça, c’est vraiment cool !

Perso, je pense que c’est le genre de programme qui peut te donner l’impulsion nécessaire pour changer radicalement ton quotidien. C’est pour ça que j’ai choisi de t’en parler ici.

J’espère que ça va te plaire.

Et en bonus, la vidéo-témoignage de celles qui ont déjà suivi le programme :

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pleindetrucs.fr, Damien Fauché en train d'écrire le #BN3

#BN3. Ce que tu devrais faire de ta vie… (et arrêter de croire des débilités)

« Quel est le sens de ma vie ? »

La grosse question que tout le monde se pose.

Comme si lorsque l’on venait au monde, on avait un objectif de vie qui nous transcende, et que c’était notre responsabilité de trouver de quoi il s’agit.

C’est la bonne blague que nous fait notre cerveau pour nous placer au centre de l’univers.

Voilà la vérité :

  • Tu es vivant pour une période délimitée
  • Tu ne sais pas combien de temps
  • Pendant ce temps-là, tu fais un certain nombre de choses
  • Il y a des choses qui te semblent importantes
  • D’autres non

Les choses qui te semblent importantes, quelles qu’elles soient, ce sont elles qui donnent du sens à ta vie. Que ce soit ta famille, ton couple, ton travail, ta passion, ton bilboquet plaqué or ou ton labrador albinos…

Le sens de ta vie, c’est toi qui le crée. Complètement. Et même si ça te fait mal à l’égo, tu n’as pas de mission supérieure à laquelle dédicacer ton existence.

C’est toi qui ajoute de la signification à ton existence en définissant ce qui est important à tes yeux.

Alors, au lieu de te casser la tête à découvrir le « sens de ta vie » ou autre non-sens égocentrique, tu peux plutôt te poser cette question :

« Qu’est-ce que je peux faire de mon temps de vie qui me semble important ? »

Dans cet article, je vais te proposer quelques questions différentes des niaiseries habituelles du genre : Qui es-tu vraiment ? Quelle est ta vision du monde ? Que te dit ton cœur au plus profond de toi-même ? et autres ersatz de questions existentielles insipides.

Ça va être pas mal divergent de ce que tu peux trouver sur certains sites.

Parce que franchement… il y a un paquet de niaiseries qui pullulent sur le web.

Bon, il y a quand même des blogs super comme celui d’Hervé, de Lyvia,  de Christopher et des tas d’autres.

Bref, si tu te demandes ce que c’est que le sens de ta vie et que tu te masturbes intellectuellement sur le sujet h24, ça n’a à peu près aucun intérêt. Sauf si tu es masochiste.

L’objectif de cet article, c’est de te faire réfléchir à ce qui est important pour toi et ce qui peut apporter davantage de sens à ta vie. Pas le sens de ta vie… n’importe quoi.

Je vais donc te poser quelques questions, parfois un peu farfelues, qui vont te secouer les méninges. Ce sont des questions que j’ai piquées à Mark Manson – d’ailleurs si vous lisez l’anglais, je vous invite vraiment à lire ce mec ! – parce que je les trouve super pertinentes. Bien sûr, elles sont complètement adaptées à ma sauce.

Histoire de te faire réaliser dans quoi tu veux investir ton temps avant de mourir.

 

1. Qu’est-ce qui te fait oublier de manger, d’aller aux chiottes et de dormir ?

Tu connais cette situation où tu commences un truc en fin d’après-midi, d’abord quelques minutes puis ces minutes se transforment en heures et enfin tu réalises : « Arf ! J’ai oublié de manger et il est 4h du matin ! »

Qu’est-ce que tu es en train de faire à ces moments-là ?

Qu’est-ce qui t’absorbe tellement que tu en oublies tes besoins primaires ?

Pour moi par exemple : écrire. Parmi un tas d’autres trucs…

À l’instant même où je pose ces quelques mots, ça fait au moins 1h 4h [édit de fin d’article] que j’aurais dû aller manger…

Écrire, ça me fait rester debout toute la nuit ou ça me fait me lever à 5h du matin. Ça me fait oublier de me nourrir et de trouver un endroit où dormir. Je voyage (soit dit au cas-où).

Le truc, c’est que j’adore écrire, communiquer des idées. J’aime le rythme des mots. Le nombre de leurs syllabes. Leurs consonances. Leur sens.

J’aime imbriquer les sons et en faire des bouquets. J’aime créer un parfum, une couleur pour mes idées. J’y passe des heures, je me régale.

Le temps file quand j’écris, j’adore ça, j’ai envie d’y passer du temps.

Peut-être que pour toi c’est autre chose. Dessiner, aller à la pêche, chanter, faire des pronostics, aider les gens, draguer, jouer au curling, résoudre des problèmes, parler en public, etc…

Une fois que tu as identifié ce qui te fait rester debout toute la nuit, identifie les principes sous-jacents à cette activité.

Écrire, en soi, c’est pas ça qui me plaît : c’est le fait de communiquer, de pouvoir peindre des images avec mes mots, de pouvoir inspirer des gens.

Trouve l’essence de ce qui te plaît et détermine dans quel contexte tu peux l’utiliser.

 

2. Qu’est-ce que tu adorais faire quand tu étais tout(e) gosse ou en début d’adolescence ?

C’est super intéressant d’analyser ce que tu aimais faire gamin(e) et que tu as arrêté de faire parce que papa et maman, la maîtresse ou ton pote Migraoul t’ont dit que c’était naze ou que ça n’avait pas d’avenir.

La dernière fois, à l’aéroport d’Essaouira au Maroc, j’ai surpris une conversation d’un petit garçon qui disait à sa maman que plus tard, il serait « capitaine d’avion ». Elle lui a répondu : « Déjà, on dit pilote d’avion et ensuite c’est pas un métier que tu peux faire. »

Bim ! Dans sa tronche ! Comme ça ! Bravo la maman !

Bon… premièrement, pour ceux qui en ont eu, on essaye de mettre ce genre de traumatisme violent de côté – ok, c’est pas facile – ensuite, je t’invite à faire une petite rétrospective sur les choses qui te plaisaient enfant.

À l’époque, tu n’en avais probablement rien à cirer d’être payé pour tes dessins ou pour construire des châteaux de sable et tu le faisais quand même.

Ensuite on t’a dit qu’il fallait que tu trouves un vrai métier parce que c’est comme ça que (presque) tout le monde pense !

Aujourd’hui, je te propose de laisser parler ton enfant intérieur.

« Dans ton fort intérieur, y’a un enfant qui pleure! Toi tu t’sens plus, lui il s’sent mal ! Tu l’as séquestré, bâillonné, ligoté ! »
Stupeflip vite !!! Stupeflip 2011. Check ça nuggets !

Et voilà un autre exemple perso pour te donner une idée.

Quand j’étais gosse, j’adorais les jeux vidéo. Au collège, avec mon frère, on commençait parfois à jouer le soir, vers 22h, puis on faisait semblant d’aller dormir et on se relevait pour jouer jusqu’au petit matin avant d’aller en cours. Geek time mutafukah !

Note : Le bon côté, c’est qu’on parlait tous les deux couramment anglais à 14 ans.

Dix ans plus tard, je commençais à bosser dans une boîte de jeux vidéo.

Ce qui me fascinait en fait, ce n’était pas tellement les jeux vidéo en eux-mêmes : c’était leur histoire et leur monde. La possibilité d’appréhender une réalité différente. De comprendre un univers. De l’explorer.

Aujourd’hui, j’ai laissé tomber les graphismes et la fantaisie et je développe la même passion pour le monde qui m’entoure, je me régale à l’explorer et le ressentir.

J’ai retrouvé cette même passion qui m’animait gamin et je l’ai intégrée à ma manière de vivre. Ça fait du bien.

Dans ton cas, peut-être que ce sont d’autres choses qui te motivent. Et quoi que ce soit, te reconnecter à ces trucs, ça peut révolutionner le temps qui te reste à vivre.

 

3. Si tu devais mourir dans un an, tu ferais quoi de tes journées ? Quelle empreinte tu veux laisser dans le monde ?

Si tu n’y as jamais pensé avant, ça va te faire chauffer le ciboulot.

Je sais que la plupart d’entre nous n’aiment pas penser à la mort, ça les fait flipper sévère.

Lyvia en parle très bien ici.

Mais éventuellement, à un moment, ça va arriver !

Et penser à ta mort peut avoir quelques avantages considérables : le plus conséquent d’entre eux est que ça te permet de faire la distinction entre ce qui est important et ce qui ne l’est pas.

Si tu devais mourir l’an prochain, est-ce que monter ton guerrier orc niveau 95 serait une priorité ? Est-ce qu’avoir le dernier écran plat serait si important ? Est-ce que tu te morfondrais jusqu’à la fin parce que Cinégula/Fridipotron – Oh bon sang ! Je me lâche sur les prénoms là ! – t’a mis un râteau ?

Prends bien le temps de te poser la question.

Une fois que tu auras la réponse, ça devrait te donner une bonne piste pour ce que tu pourrais faire de ta vie.

Pas d’excuses.

Quel genre de personne tu veux être ? Comment tu veux qu’on se rappelle de toi ?

Le monde va continuer de tourner quand tu ne seras plus là – a priori – qu’est-ce que tu peux faire pour le laisser dans un meilleur état que quand tu es arrivé ? Comment tu peux aider d’autres personnes à être heureuses ? On reparlera de ça dans un autre #BN aussi.

Et si tu veux vivre pour impressionner les autres, tu te plantes encore de chemin.

 

Exercice(s)

1. Réponds à toutes les questions de cet article.

2. …bin c’est tout !

 

Quand les gens se sentent perdus dans leur vie et qu’ils n’en comprennent pas le sens, c’est sans doute parce qu’ils ne savent pas ce qui est important pour eux.

Quand tu ne sais pas ce qui est important pour toi, tu te raccroches à ce qui est important pour les autres, ou pire, directement aux autres.

Tu ne vis plus pour toi, mais pour quelqu’un d’autre, ou pour le rêve d’un autre.

« Oh mon amour, ma vie n’a plus de sens sans toi. »
Un gros débile qui confond amour et dépendance

Ta vie, c’est ton histoire.

C’est toi qui a la plume.

Autant en faire quelque chose de beau.

Mais c’est pas forcément facile…

La prochaine fois on va parler du prix à payer.

Ça va pleurer dans les chaumières.

 

Photo : Wam en train d’écrire cet article en Bolivie, posé, tranquille, pépère.

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Damien Fauché, pleindetrucs.fr

Comment vivre comme un riche sans gagner beaucoup d’argent

Édit Septembre 2020 : L’article a été écrit en Juin 2015, et ma situation a pas mal changé depuis, mais les principes restent toujours aussi pertinents !

Vivre comme un riche, qu’est-ce que ça veut dire ?

Pour moi, ça veut dire faire ce qu’on a envie sans se priver.

Pas posséder un tas de choses.

Ni se payer un jet privé pour aller faire ses courses à Inter.

Certains de mes amis pensent que je gagne à bloc d’argent.

C’est faux.

C’est juste que je dépense mon argent d’une manière un tantinet différente.

Ça me permet de voyager à plein temps – là je t’écris ce billet depuis une chambre d’hôtel en Bolivie – d’aller au restaurant au minimum 6 fois par semaine, de me payer des trips en 4×4 dans le désert ou de sauter en parachute au-dessus des volcans. Tout ça pour moins de 500€ par mois. Tout ce que je gagne en plus, je le mets de côté. Pour acheter un deuxième appart.

Et pour ceux qui pensent que c’est parce que je vis dans des pays où le coût de la vie est bas, que nenni ! C’était la même chose en France.

Évidemment, pour vivre comme ça, ça demande quelques légères modifications de perception.

Voici une série de 7 réalisations qui vont te faire sortir de ton slip. Ok, ça veut rien dire.

1. Les biens matériels te défoncent ton budget

Pour le prix d’un iPhone tu peux te nourrir complètement pendant 4 mois en France ou te payer un aller-retour pour la Bolivie, le Cambodge ou les USA.

Pour le prix de ton petit parka en daim, tu peux aller dix fois au restau en France ou te nourrir six mois en Thaïlande.

Pour le prix de ta voiture, tu peux gagner 10m2 de surface habitable chez toi ou vivre à l’aise pendant un an aux Philippines.

D’ailleurs…

2. Débarrasse-toi de ta voiture

Ça coûte cher. L’assurance coûte cher. L’essence et le diesel coûtent cher. Ça pollue. C’est bruyant. Ça tue des tas de gens.

Prends les transports en commun. Habite à proximité de tes obligations et de celles de tes enfants (travail, club de poney, tout ça…). Marche. Fait du vélo.

Et si tu as vraiment besoin d’une voiture, loue-là ou fais du covoiturage.

À part montrer que tu en as une grosse (de voiture), l’intérêt pratique est assez limité – sauf si tu es taxi – et c’est un vrai gouffre à argent.

3. Explose ta télévision

La télé, c’est un outil qui te donne envie d’acheter.

Tous les contenus, les super séries américaines, les matches de foot, les émissions intellectuelles, les jeux rigolos, les informations, tout est fait pour attirer ton attention et te vendre de la publicité quand ton cerveau est le plus réceptif.

La télé, ça te fait sentir moche, ça te met en connexion directe avec les pires évènements du monde, ça te fait sentir supérieur(e) en te montrant des débiles faire des débilités.

La télé, le câble, ça te bouffe ton argent et ça te donne encore plus envie d’en dépenser.

Achète donc cette voiture, c’est ça le bonheur ! Achète ce shampooing, tu auras l’air d’un top model ! Achète ! Achèèèèèèète !

4. Mange mieux

Respecte ton corps. Te gaver de viande, de coca et de nutella, c’est pas la meilleure stratégie nutritive… ni financière.

Et c’est pas parce qu’un aliment n’est pas over saturé en gras et en sucre qu’il n’est pas bon.

5. Arrête de dépenser des fortunes dans des addictions

Aussi incroyable que ça puisse paraître, tu n’es pas obligé de fumer, tu n’es pas obligé de boire une bière à 5€ tous les soirs, tu n’es pas obligé d’aller en boîte tous les weekends. Whaaat ?

Quoi ? C’est pour rencontrer des gens ?

Il y a des tas d’autres endroits pour rencontrer des gens. Par exemple dans la rue. Ou dans un cours de tango.

C’est plus économique, tu peux faire des rencontres plus intéressantes et ça abîme moins ta santé.

Mais si ton seul rayon de soleil de la semaine c’est d’aller au bar, alors continue… Si tu ne sais pas quoi faire d’autre, lis ça immédiatement : #BN3 – Ok, pas immédiatement puisque l’article sortira la semaine prochaine, chè !

Si tu as une vraie vie à côté. Appuie sur le frein.

Tu verras, même si c’est dur à digérer, tout comme la télé, tu peux t’en passer.

6. Ne chipote pas pour des centimes

Les centimes on s’en fout.

C’est pas parce que tu achètes les pâtes premier prix que tu vas faire des économies.

Regarde plutôt tes grosses dépenses : voiture, abonnements divers et variés, prêts à la consommation, etc…

Dépenser moins, ça ne veut pas dire être radin.

7. Les objets ne vont pas te rendre heureux(se)

Même si tu crois que ta vie sera meilleure avec ce joli écran plat ou cette superbe motocyclette, il y a peu de chance que ce soit le cas.

La vie, c’est fait pour vivre, pas pour accumuler des choses.

Tous ces objets qui s’entassent, c’est du bruit dans ta vie, ce sont des choses que tu as peur de perdre, de casser. Ça prend de la place et ça te prive d’une part de liberté.

Tu n’as pas besoin de tout ça.

Ou peut-être que tu en as besoin…

Perso j’en sais rien, je te connais pas vraiment.

Ce qui est sûr, c’est qu’on peut vivre différemment.

Moins dépendre de ce que l’on possède pour exister.

Ça me semble plus sain.

Mais c’est juste une idée.

Elle peut faire son chemin dans ta tête.

Ou tu peux oublier ça rapido devant l’île de la tentation.

Vivre comme un riche, peut-être que ça veut dire être libre de tes possessions, ne plus avoir peur de les perdre, ne plus chercher à les amonceler.

Et si tu veux laisser la grande roue de la société tourner et faire un petit pas sur le côté, tu peux lire ça : #PC1.

Sinon, ferme cet onglet, secoue nonchalamment la tête puis va faire un peu de shopping et surtout, surtout, n’ouvre jamais les yeux.

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#BN2. Tu ne peux pas tout avoir

Je connais un mec qui gagne 10000€ par mois, qui travaille 4h par semaine, qui a une femme et deux enfants magnifiques et passe l’essentiel de son temps libre avec eux. Il œuvre aussi pour une association caritative et leur fait don de la plus grande partie de ses revenus.

Ah ! Et comme il voyage énormément, il parle couramment 8 langues aussi…

Pas mal hein ! Et toi ? Tu fais quoi dans ta vie ?

L’objectif de cet article, c’est que tu arrives à trouver ton identité au milieu des autres et de la société.

D’abord on va parler de la phase du bouffon du roi.

Ensuite on va parler de la comparaison incessante et du bombardement d’informations.

Enfin on va réfléchir à ta position dans tout ça.

Compte 15 minutes pour lire l’article.

Go !

 

La phase du bouffon du roi

Quand tu nais, tu ne sais pas faire grand-chose.

Et surtout, tu n’es pas capable de subvenir à tes propres besoins.

Tu es totalement dépendant des autres pour survivre.

Tu apprends la vie en imitant les comportements d’autrui et ce qu’on te dit de faire.

Tu apprends à marcher, à parler, à faire caca dans le pot. Bravo !

Petit à petit, tu commences à comprendre que les autres peuvent t’apporter ce dont tu as besoin et envie : de l’attention, des câlins, des bisous, de la nourriture, des jouets.

Tu réalises aussi que si tu ne te comportes pas comme ils le veulent, tu peux être puni : manque d’attention, fessée, privation de dessert, vilain !

À ce moment-là, la stratégie qui se met généralement en place c’est de plaire aux autres pour attirer leurs faveurs et éviter leurs réprimandes.

C’est la phase du bouffon du roi.

C’est la phase qui commence à déterminer tes rapports sociaux.

C’est une phase parfaitement normale pour un enfant de 6 ans par exemple.

C’est aussi une phase dans laquelle certaines personnes restent bloquées jusqu’à la fin de leur vie.

Pour être heureux, je pense qu’il faut sortir, ou tout du moins se distancier, de cette phase.

Et ce n’est vraiment pas facile du tout…

Déjà, selon moi, c’est une phase dont il est quasiment impossible de se libérer avant la vingtaine… voire la trentaine !

Et même après ça, il reste probablement des résidus de bouffon du roi dans nos comportements qui traînent de ci de là.

Pourquoi ?

Parce que pendant toutes les premières années de notre vie, tout nous encourage à répondre aux attentes des autres.

« Mets pas tes doigts dans le nez ! »

« Fais un bisou à Mamie. »

« Viens, on sèche le cours de maths. »

Et c’est comme ça qu’on se retrouve au collège à s’habiller comme sa bande de potes et écouter la même musique pour être bien comme il faut, bien accepté, bien comme les autres. Yeah !

Ensuite on va être médecin ou ingénieur pour que papa soit content. Yeah !

Puis on va se marier avec une fille ou un garçon bien comme il faut et avoir deux enfants pour que maman soit contente. Yeah !

Ou alors, on agit justement en opposition à ce que les autres attendent. Parce qu’on est un rebelle, yeah ! Vive l’âge bête !

On fait le perturbateur en cours de français comme ça on aura l’air d’un dur devant les copains et les copines. Yeah !

On sort avec un badboy ou une grosse biatch parce que ça va faire rager les parents. Yeah !

On arrête ses études parce qu’on est contre la société moderne. Yeah !

C’est le résultat pratique de la phase du bouffon du roi.

On ne vit que par le regard des autres.

On se soucie incessamment de ce qu’on pense de soi.

On n’existe que pour distraire, plaire ou s’opposer à autrui.

C’est crevant.

Puis il y a l’autre…

 

Gilbuche Protogaz est plus fort que toi !

Prenons le gars du début – celui qui a une vie incroyable – et appelons-le Gilbuche Protogaz. Ouep… Gilbuche Protogaz.

Bon, en vrai je ne le connais pas personnellement.

Et je ne sais même pas s’il existe. Gilbuche Protogaz quoi…

L’idée de ce méga-mec, c’est qu’il fait des choses exceptionnelles.

Sa vie est faite d’accomplissements extrêmes dans les termes de la société. Succès financier, familial, intellectuel, ouverture d’esprit, générosité, etc…

Et quand bien même ces qualités ne seraient pas concentrées en une seule personne, on connaît forcément quelqu’un qui « fait un truc impressionnant de ton choix ».

C’est comme ça !

Parmi mes meilleurs amis, il y en a un qui est en train de construire une vie de famille avec sa compagne et ses deux enfants, un autre qui a un boulot de ouf dans une entreprise énorme et élitiste, un autre qui parle couramment chinois.

C’est trop la classe !

Ça fait rêver.

La vérité, c’est que tout a un prix. On en parlera dans un prochain BN !

Concrètement, on est en quasi-permanence bombardés d’informations sur des gens qui font des choses géniales. Vive les réseaux sociaux ! Vive Facebook ! Vive la télévision !

Inévitablement, de temps en temps, on se dit : « Woh ! J’aimerais tellement avoir/faire ça ! »

Et selon comment on se positionne, cette surexposition aux possibilités de la vie, ce n’est pas bon du tout pour le bonheur personnel.

Ce que les autres ont et font, c’est leur propre rêve.

Pour être heureux, il faut réaliser que tu ne peux pas poursuivre le rêve des autres et qu’il faut bien définir ton propre rêve.

Tu ne peux pas tout avoir.

Ce qui nous amène à la troisième partie.

 

Ta place dans tout ça

Quoi que tu fasses, où que tu sois, rien ne t’efface, je pense à toi… – « Pas toi » Jean-Jacques Goldman, 1985

Excusez mon Goldman, ça n’a rien à voir.

Je reprends :

Quoi que tu fasses, je ne pense pas qu’il y ait de meilleures choses à faire que d’autres. Que tu sois un(e) bon(ne) père/mère de famille, un(e) voyageur(se) aguerri(e), que tu aies un business florissant ou autre…

Tu peux être médecin.

Tu peux être SDF.

Tu peux arrêter l’école à 14 ans.

Tu peux ne jamais être allé à l’école.

Tu peux faire deux doctorats.

Dans l’absolu, il n’y a rien de mieux ou moins bien.

Ce qui compte, c’est ce qui stimule tes choix.

Est-ce que tu es médecin parce que tout le monde est médecin dans la famille, même si tu détestes la pression qu’impose ce métier ?

Est-ce que tu es SDF parce que ça te semble sain de te détacher de tous tes biens matériels et que tu es en paix avec cette manière de vivre ?

Ça change la donne là !

De la même manière, est-ce que tu as renoncé à ton amour-propre pour poursuivre ta relation de couple ?

Est-ce que tu as fait une croix sur tes rêves de voyage pour avoir un bon boulot ?

Est-ce que tu te ruines la santé pour ne pas te faire virer de ton taf ?

Je le répète : il n’y a pas de meilleures choses à faire que d’autres.

Je dis juste qu’il faut prendre en compte ce qui motive tes actions.

Par exemple, si tu te régales dans ton taf et que tu y laisses ta santé, ça n’a rien à voir avec le fait de bosser jusqu’à l’épuisement par peur de perdre ta situation.

De la même manière si tu choisis d’être chercheur parce que tu veux comprendre les phénomènes scientifiques, ce n’est pas la même chose que de devenir chercheur pour que tes parents soient fiers de toi ou pour impressionner tes amis.

La phase du bouffon du roi et la comparaison intempestive, ça te défonce ton existence.

Si tu vis pour plaire aux autres ou pour avoir/faire les choses comme eux, tu passes à côté de ta propre vie.

Attention, je ne dis pas que tu ne dois pas t’inspirer des autres pour faire tes choix ni que tu dois être insensible à ce que tes proches attendent de toi.

Je dis que tu dois bien faire attention à ne pas faire tes choix en fonction des autres.

Personnellement, je n’aurais probablement pas voyagé autant si je n’avais pas rencontré des voyageurs qui m’ont fait rêver, je n’aurais pas appris la guitare si je n’avais pas été impressionné par mes amis qui savent en jouer, je n’aurais pas autant fait de basket-ball sans Michael Jordan !

L’objectif de ce #BN2, c’est de te permettre de trouver ton identité au milieu des autres et de la société.

Le challenge est triple :

  • Réaliser pleinement que la phase « du bouffon du roi » est présente dans la vie à différentes échelles – Ça, c’était le rôle de ce que tu as lu jusqu’à présent dans cet article !
  • Déceler à quel point elle a de la place dans ton existence
  • T’en émanciper un maximum

C’est parti pour quelques exercices !

 

Exercices

1. Si tu connais la série des #PC, tu sais comment ça commence !

Et si tu n’y es pas familier, voilà la première chose à faire : procure-toi un petit carnet de réflexion, un genre de calepin que tu peux mettre dans ta poche et balader avec toi. Ce sera ton meilleur allié pour ton évolution.

Parce que simplement lire ces quelques lignes, ça ne va pas changer grand-chose à ta vie. Par contre, faire les exercices, ça peut avoir un impact considérable.

D’ailleurs, pense à lire ça au passage : Le seul moyen d’atteindre tes rêves (probablement la leçon la plus importante que j’ai apprise de ma vie)

 

2. Prends une page vierge et note toutes les choses qui te dérangent et qui ont une place importante dans ta vie, que ce soit en temps ou en intensité.

Ça rejoint un peu les exercices 2 du #PC2 et du #PC4 si tu les as déjà faits.

Par exemple prend note de ton travail ou ton absence de travail, ta vie de couple ou ton célibat, tes loisirs, tes amis, tes rapports familiaux, etc…

Ça pourrait ressembler à ça :

  • Je suis avocat et ça ne me plaît pas
  • Je passe tous mes weekends chez mes parents à 40 ans et j’en ai marre
  • Je sors avec Chantul/Phillop depuis 3 mois et la relation n’est pas sereine
  • Je contribue activement à la vie politique de mon canton et je n’ai pas de temps pour moi
  • J’ai une über-baraque sur la côte d’azur qui me coûte des millions en frais divers

Le but c’est de lister les choses qui prennent le plus d’espace dans ta tête, ton portefeuille et ton existence.

Bien sûr, aucune de ces choses n’est négative en elle-même.

Ça peut être très bien d’être avocat si on est passionné par défendre l’intérêt de ses clients, ça peut être très bien de passer ses weekends chez ses parents à 40 ans si on a une relation forte et complice avec eux, ça peut être très bien d’avoir une très grande maison sur la côte d’azur si on a de quoi se le permettre et en profiter !

Dans cet exercice, il est question de lister les choses qui te pèsent.

Tu peux aussi lister les choses que tu aimes mais c’est du bonus – je l’ai fait la semaine dernière, c’est intéressant aussi !

 

3. Pour chacune de ces choses, identifie pour quelle(s) raison(s) elle est présente dans ta vie. Il peut y avoir une seule ou plusieurs raisons.

Par exemple :

Je suis avocat et ça ne me plaît pas :

  • Parce que c’est le même métier que papi et maman est/était super fière de moi que je l’exerce
  • Parce que ça impressionne les filles/garçons
  • Parce que j’ai suivi Jean-Patoufle après le lycée quand je ne savais pas trop quoi faire
  • Parce que ça paye bien et que je peux m’acheter du super matériel de pêche et c’est ça que j’aime !
  • Parce que j’aimerais devenir juge dans quelques années
  • Etc…

J’ai 40 ans, je passe tous mes weekends chez mes parents et j’en ai marre :

  • Parce que je ne sais pas quoi faire d’autre
  • Parce que je n’ai pas de travail et ça me fait un repas gratuit
  • Parce que ça leur fait plaisir
  • Parce que je n’ai pas de partenaire/d’amis
  • Etc…

J’ai une très grande maison sur la côte d’azur qui me coûte des millions en frais divers :

  • Parce que ma femme/mon mari aime y passer du temps pendant que je travaille
  • Parce que mes associés sont estomaqués par cette maison
  • Parce que mes enfants pensent que je suis un héros
  • Parce que je veux montrer à tout le monde comme j’ai réussi professionnellement
  • Etc…

Tu vois le genre ?

Prends un petit moment pour réaliser pourquoi les choses qui ne te plaisent pas sont présentes dans ta vie.

Tu peux aussi réfléchir à pourquoi les choses qui te plaisent sont présentes dans ta vie.

C’est assez surprenant de se creuser un peu la tête sur le sujet.

 

4. À côté de ces choses, ou en dessous, écris comment tu aimerais qu’elles se passent idéalement.

Je suis avocat et ça ne me plaît pas : J’aimerais ne plus exercer la profession, avoir mon magasin d’équipement de pêche, organiser des sorties avec des débutants, conseiller les amateurs. Ce serait génial.

J’ai 40 ans, je passe tous mes weekends chez mes parents et j’en ai marre : J’aimerais trouver un(e) homme/ femme et sortir en amoureux le weekend. J’en rêve tous les jours.

J’ai une très grande maison sur la côte d’azur qui me coûte des millions en frais divers : J’aimerais utiliser cet argent pour le placer et voyager pendant plusieurs années en renouant mes liens avec mon épouse/mari.

Bien sûr, il y a autant de réponses possibles que d’individus.

Écris ce qui te plairait à toi, sans considérer le jugement des autres !

 

Je sais que ce sont des exercices difficiles.

Ça demande de remettre en question pas mal d’acquis et de sortir des schémas de l’enfance.

Certains n’y arrivent jamais.

Pour être heureux, il faut tout d’abord être conscient de ce que tu fais en fonction des autres qui te rend malheureux.

Puis avoir le courage d’abandonner ces choses-là.

Croire que répondre aveuglément aux attentes des autres va te combler, c’est une erreur qui peut coûter très cher émotionnellement.

Et tu auras beau avoir la vie de Gilbuche Protogaz, si ce n’est pas ce dont tu as vraiment envie, ça ne te satisfera pas pour autant.

Parler 8 langues couramment, ce n’est ni génial, ni ringard. Tu peux très bien apprécier la compétence sans vouloir la faire tienne. Tu peux très bien n’en avoir rien à cirer.

La question c’est : est-ce que tu as envie de le faire ?

Est-ce que tu es prêt(e) à payer le prix pour ça ?

Est-ce que tu veux investir ton temps pour y arriver ?

Ton rêve personnel peut se distinguer de celui des autres et de la société.

Différencier ce qui te rend heureux de ce que tu crois devoir faire, c’est même une condition du bonheur à part entière.

Ton rêve personnel, c’est à toi de le déterminer.

C’est ce qu’on va faire dans le prochain billet.

En attendant, tu peux faire lire cet article à un max de monde. C’est le meilleur moyen pour faire connaître mes idées, et ça peut aider du monde ! Alors merci ! C’est cool 🙂

 

Note : Le #BN3 sortira dans deux semaines environ. (Il y a d’autres articles prévus entre-temps). Fais bien les exercices, ça va dépoter.